Solennité de la Vierge Marie, Mère de Dieu B2024 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Solennité de la Vierge Marie, Mère de Dieu B2024

Le premier janvier de chaque année, c’est la solennité de la nouvelle Année partout dans le monde, surtout là où on suit le calendrier grégorien. Dans l’Église, nous célébrons deux événements: la journée Internationale de la Paix et la fête de la Vierge Marie, Mère de Dieu ou Théotokos en grec, la langue des écrits du Nouveau Testament. La Vierge Marie est célébrée par les chrétiens comme la Reine de la Paix. L’Église souhaite à l’humanité, la paix parfaite qui est l’expression des cœurs qui portent Jésus Christ. Cherchons et vivons cette paix parfaite qui vient de Dieu tout au long de cette année qui commence.

            Un fidèle m’a partagé son sentiment d’incompréhension à l’annonce de l’Église que Marie est la Mère de Dieu. Pourquoi ne pas dire tout simplement qu’elle est mère de Jésus. Mais qui est Jésus, que disons-nous dans le Credo? Il est une personne de la Trinité. Jésus est le Fils de Dieu, il est Dieu. C’est lui qui dit dans l’Évangile de Jean «Moi et le Père, nous somm» (Jn10, 30) Marie a engendré, Jésus, le Fils de Dieu, elle a engendré Dieu, Jésus qui s’est fait homme tout es un.en gardant sa nature divine. Il est Dieu fait homme, il est Homme-Dieu. En parlant que Marie est la Mère de Dieu, nous confessons à la fois la divinité et l’humanité de Jésus. C’est un mystère qu’il faut méditer avec beaucoup d’admiration. Qu’est-ce que l’homme Seigneur pour qu’il reçoive cette considération de faire de Marie la Mère de Dieu? Une créature, élevée au rang de Dieu.

            Aussi, quel est ce Dieu qui se fait homme? Entre l’homme et Dieu, il y a une affinité incommensurable. C’est donc une grande bénédiction que l’homme a reçue qui montre l’amour infini de Dieu. Au livre des Nombres, en plus de la paix, le plus haut amour de Dieu était la découverte de sa face «Que Yahvé te découvre sa face et t’apporte la paix.» (Nb6, 26) Dans la nouvelle alliance, la plus haute bénédiction de Dieu nous la recevons de Jésus Christ qui nous fait partager avec lui, l’héritage divin. Saint Paul souligne aux Galates cette grandeur de l’humanité grâce à Jésus «Né d’une femme (…) pour que nous recevions l’adoption.» (Ga4, 5-6) Jésus s’est fait homme pour que nous aussi, à notre tour, nous devenions fils de Dieu grâce à son Esprit envoyé dans nos cœurs. Entre nous et Jésus, il y a eu un échange merveilleux. Il s’est abaissé pour nous élever. Marie, comme sa Mère est la première à recevoir cette élévation. C’est donc un temps nouveau dans la relation entre Dieu et l’homme. Nous devons nous réjouir non seulement de l’année nouvelle mais aussi du commencement merveilleux inauguré en Jésus Christ. C’est ce dernier temps que nous devons célébrer dans notre temporalité.  

            L’Évangile de cette fête est celui de la naissance de Jésus contemplée par les bergers après que les anges font son annonce. Dieu s’abaisse, Jésus entre dans notre histoire, il ne commence pas à exister, il prend une nouvelle nature. En lui, la naissance n’est pas un commencement de son existence. Aux dires des profane, c’est un bébé qui commence son existence «Les bergers vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche.» (Lc2, 16) Mais ces bergers sont avisés, ils savent que l’enfant qu’ils voient n’est pas un simple bébé, il fait descendre une troupe céleste qui accompagne l’un des êtres du Ciel. «Les bergers firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant.» (Lc2, 17) Pour comprendre Jésus et bien l’accueillir, il faut écouter ceux qui le connaissent sinon nous restons dans l’ignorance. Mais il faut que ceux qui le connaissent, le soient de vérité. Quand il est annoncé par les escrocs et les imposteurs, leurs auditeurs au lieu de s’étonner, ils sont désintéressés. «Tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.» (Lc2, 18) C’est de l’étonnement que naît parfois la foi intérieure. Tout ce qu’on disait sur Jésus renforçait ce que Marie savait «Elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur.» (Lc2, 19) Elle gardait tout avec soin dans son cœur, elle qui connaissait beaucoup sur Jésus. 

            Les profanes ne se rendent compte de rien sur l’enfant de Marie et Joseph. «Il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception.» (Lc2, 21) Jésus suit la culture, il est circoncis et il reçoit son nom. Dans certaines cultures, le nom est donné par le père de l’enfant. C’était le cas dans la culture juive. Ce n’est pas Joseph qui donne le nom. Il ne s’agit pas d’un petit détail de dire que le nom a été indiqué par l’ange, il y a une précision là-dessus, c’est le père qui nomme l’enfant. Il est bel et bien l’enfant de Dieu. Jésus entre dans notre histoire avec toute sa divinité. Il ne va pas la valoriser au détriment de sa nature humaine, au contraire toute sa vie, il va se manifester plus humain. L’Évangile le présente fatigué, affamé, très sensible à la misère des autres, soumis aux conditions de ses semblables, etc. Il s’est fait vraiment homme plus que n’importe qui. La vérité va surgir grandiosement après sa mort «Vraiment, cet homme était fils de Dieu.» (Mc15, 39)

            C’est dans la foi en Jésus, que la véritable paix règne dans nos cœurs malgré les aléas de la vie. Croire en lui signifie avoir en nous sa vie que nous recevons par le baptême. Marie a eu en plénitude sa vie durant neuf mois et pendant toute sa vie. Nous savons bien la relation qui existe entre l’enfant et sa mère, c’est une relation que rien ne peut enlever. Marie ne s’est jamais séparée avec son fils à la croix, elle était avec son fils, elle est vraiment la Mère de Dieu. Restons unis avec Jésus pour devenir comme lui, les fils et les filles de Dieu.