Pâques 5B2024 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Pâques 5B2024

Dimanche précédent, Jésus nous a donné l’image du bon berger pour parler de sa relation avec ses disciples, aujourd’hui il donne l’image de la vigne et ses sarments. Ses derniers partagent tout avec la vigne. Une vigne malade contamine les sarments et quand elle est bien portante, une belle vie circule dans les sarments. Nous savons que Jésus est Vie et Amour, il faut que tout cela soit en nous en abondance

.             En parlant de la vigne et de ses sarments, Jésus veut souligner l’union qui doit caractériser ses disciples avec lui. Beaucoup de fois, l’image de la vigne est présente dans la bible. La vigne est donc présentée comme le peuple de l’ancienne alliance qui a tout reçu de Dieu: l’attention, la protection, la bénédiction comme une vigne bien traitée. Mais le travail fourni pour bien soigner la vigne ne correspond pas aux résultats obtenus. Voilà que dans l’Évangile, Jésus s’identifie à la vigne en ajoutant un adjectif «Moi, je suis la vraie vigne.» (Jn15, 1) 

            Le peuple de Dieu n’a pas été la vraie vigne. Jésus ne cherche pas à sous-estimer le peuple et à se mettre au dessus de lui, il ne s’agit pas d’un orgueil mais d’une révélation pour montrer sa relation parfaite avec son Père. «Et mon Père est le vigneron.» (Jn15, 1) Tout ce qu’il possède provient de son Père, il s’identifie à Lui. Il montre par là son union parfaite avec lui. Dans son dialogue avec le Père, Jésus est un Fils qui s’adresse à son Père et non un homme qui s’adresse à Dieu. Il veut que notre relation avec Dieu soit celle de l’enfant qui parle avec son père et vice ,versa. Et d’ailleurs dans la prière qu’il a enseigné à ses disciples, il leur a appris que Dieu est notre Père.

            Après s’être défini comme la vraie vigne, Jésus parle des sarments que nous sommes. Ses disciples sont appelés à s’attacher à lui à la manière des sarments à la vigne. La sève de la vigne doit circuler dans ses branches. Le vigneron soigne la vigne toute entière. Dieu s’occupe de nous sans réserve, il fait tout pour nous afin de donner des fruits en abondance. «Tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.» (Jn15, 2) Sans taille et émondement, pas de vigne porteuse de beaucoup de fruits mais une vigne avec des branches inutiles qui ne font que consommer la sève. C’est au Père qu’il revient de tailler et émonder, pour que  la vigne deviennent productive. Ce qui donne fécondité à nos vies de disciples passe par une taille qui affecte notre tronc, l’Église, et Jésus dont nous sommes les membres, les sarments. Jésus ne se trompe pas lorsqu’il affirme «En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.» (Jn15, 5) Sans lui, le monde reste sans avenir et sans espérance.  Avec lui, l’homme se convertit en artisan de la paix et de la vie.

            Soyons liés avec Dieu et avec son Fils Jésus Christ pour avoir la vie divine qui soutient notre existence pleine de joie. «Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.» (Jn15, 8) Celui qui devient disciple de Jésus devient une des branches qui font un arbre et ce dernier nourrit tous ceux qui ont faim et soif. En se convertissant, Saul est devenu membre du Christ mais ceux qu’il persécutait ont eu peur en lui. «Arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple.» (Ac9, 26) C’est à partir de la conversion que nous nous greffons à Jésus pour toujours et que nous devenons des frères et sœurs les uns aux autres. Avant la conversion, Paul avait son propre chemin et son idéal mais quand il a embrassé Jésus tout a changé.

            Les fidèles de Jérusalem vont apprendre que Paul n’est plus un danger pour eux. Pour être bien accueilli, Paul a été présenté par quelqu’un que la communauté connaissait bien. «Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur.» (Ac9, 27) Le critère pour faire part d’une communauté, n’est ni l’origine, ni la situation sociale, ni le sexe mais la conversion. Saint Paul devient un membre très important à cause de son témoignage de foi en Jésus Christ qu’il proclame comme le Fils de Dieu et le seul Sauveur de tous les peuples. Son union avec le Christ, lui vaut le titre d’Apôtre au même rang que ceux choisis par Jésus de son vivant et qui l’ont suivi pendant sa mission de trois ans. Il va témoigner auprès des juifs qui le connaissaient avant sa conversion, au lieu de suivre son chemin de conversion, ils le considéraient comme traître. «Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer.» (Ac 9, 29) Le Christ et la communauté des fidèles deviennent sa seule force et protection. «Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse.» (Ac9, 30)  Ceux qui sont unis dans la joie, le sont aussi dans les difficultés sinon leur unité ne sert pour rien.

            Une communauté grandit et se fortifie grâce à des actes d’amour et de foi ainsi que le Magistère ou l’enseignement de la doctrine, tout cela sous l’action de l’Esprit Saint. Saint Jean dans sa lettre nous rappelle qu’une vie de double témoignage de l’amour et de la foi est un commandement pour les fidèles de Jésus Christ. «Or, voici son commandement: mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.» (IJn3, 23) Aimons-nous les uns les autres selon l’enseignement de Jésus, ainsi notre Église deviendra un grand signe d’unité et d’espérance.