Edito d'avril 2022 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Edito d'avril 2022

En ce mois d’Avril, débute le Temps Pascal qui dure sept semaines. Notre Pâques n’est pas comme celle des hébreux en Égypte ou Pascha qui signifiait en leur langue «passage par dessus» car ce jour-là, Yahvé passa par dessus eux pour les libérer de la servitude des égyptiens. Notre Pâques, c’est Jésus qui nous libère du péché afin de nous faire partager sa gloire.
Nous ne devons pas désespérer de notre salut qui est l’œuvre de Dieu.

            Pâques nous invite à ne pas désespérer de notre salut qui est l’œuvre de Dieu, lui qui a ressuscité son Fils que ses adversaires avaient condamné sans clémence. Sous la protection de Dieu, ceux qui décrètent la mort d’autrui échouent lamentablement. La résurrection de Jésus révèle la victoire des bons et la défaite des mauvais. Sa  mort nous a libéré de notre mort, il est notre Sauveur. Il y a ceux qui ne comprennent pas comment il nous a sauvé alors que l’humanité continue à souffrir de tant de maux: la guerre, la haine, l’injustice, la pauvreté, les divisions, les catastrophes naturelles, etc. Comment il nous a libérés de la mort alors que chaque jour nous voyons des gens qui meurent certains d’ailleurs d’une mort atroce. Dans l’antiquité, en Occident, on appelait sauveur un roi ou un empereur qui apportait à son peuple le bonheur et la paix. Il protégeait ses hommes de la violence, des malheurs, de la faim et de la mort. Jésus est notre Sauveur car par sa mort et sa résurrection, il nous entraîne dans une vie nouvelle et il nous offre le pardon de Dieu. 
            Le salut que Jésus nous donne est avant tout la liberté mais il faut la comprendre afin de savourer ce qu’elle offre. La vraie liberté n’est pas de se lever chaque matin est faire ce que je veux sans regarder aussi la volonté des autres qui cherchent eux aussi le bonheur, manger à leur faim et vivre dignement. Le monde ne s’arrête pas à quelques-uns, il y a aussi les autres sans oublier l’univers qui fait partie de nous-mêmes. Nous sommes vraiment libres lorsque les passions dévastatrices ne sont plus en nous. Comment pouvons-nous dire que nous sommes libres quand notre intérieur n’est pas en sécurité, quand en nous il y a encore des divisions de tous genres, quand la peur de la mort nous tétanise. Seul Jésus et son enseignement nous libèrent, lui qui nous dit : «Celui qui croit en lui vivra» (Jn11, 25). Sa résurrection nous montre que la mort n’est pas une fin mais un passage à une nouvelle vie pour ceux qui confessent son nom. «Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis» (Lc23, 43) dit Jésus au bon larron.   
            La mort et la résurrection de Jésus nous libèrent. Elles sont vraiment notre Pâques au sens original du terme, un passage de la servitude à la liberté, de la mort à la vie. Dieu nous libère pour libérer les autres, il nous pardonne pour pardonner aux autres et il nous aime pour aimer les autres. Ainsi sa vie divine circule dans son corps que nous sommes. Jésus n’aime pas seulement ceux qui l’aiment mais tous ceux qui veulent être aimés y compris ses accusateurs   à qui, il pardonne parce que «Ils ne savent pas ce qu’ils font.» (Lc23, 34) Comme nous voulons tous être aimés, pardonnés, écoutés, ne privons pas les  autres de ce que nous voulons qu’on nous fasse, c’est cela être sauvé par Jésus Christ. Que ce temps de Pâques nous ressuscite tous afin de devenir des hommes et des femmes, témoins de l’amour et de l’espérance. 

Père Canisius NIYONSABA