Edito de Janvier 2021
En janvier, l’année commence pendant le temps de Noël dans la liturgie de l’Eglise. Nos fêtes se sont déroulées dans des situations particulières provoquées par le Covid-19. Beaucoup de réactions ont montré que Noël est très important pour tout le monde. On se posait la question de savoir comment manifester notre joie en famille dans le confinement. La pandémie continue mais les efforts fournis par chaque citoyen ont permis des résultats qui nous offrent un minimum de joie. Nous ne devons pas oublier qu’un grand danger est autour de nous, il ne faut pas baisser la vigilance, continuons les mesures sanitaires qu’on nous indique.
Que nous faut-il faire est la question de celui qui a compris la gravité du problème. Partout et dans tous les secteurs de la vie, la situation est vraiment très grave, des mesures sont urgentes pour endiguer les conséquences de la pandémie. Les temps mauvais de guerre, de famine, de pandémie ont été souvent des moments de grandes inventions. Nous avons appris que notre vie est très fragile et cela est commun à tous les humains. Il faut nous protéger et protéger les autres, la solidarité en faveur de la vie est un combat de tous. Pour endiguer un mal, il ne faut pas attendre qu’il arrive à notre porte mais prendre des mesures quand il est encore très loin. Unissons-nous pour la paix, pour la vie, pour la fraternité universelle, pour la liberté, pour la vérité et pour la protection de la nature.
Nous avons besoin des autres et surtout de Dieu. Pour ce dernier besoin, notre Seigneur Jésus Christ l’a révélé «L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.» (Mt4, 4) Cette révélation a été donnée d’abord au diable qui n’en a rien tiré mais quant à nous cela a été une grande découverte, la parole de Dieu est devenue notre recours pendant cette année que nous venons de terminer. Pendant le confinement certains fidèles m’ont appelé pour leur porter la communion, les autres venaient me voir pour communier au corps du Christ et ils étaient réconfortés en recevant l’Eucharistie. Ils peuvent eux-mêmes en témoigner. Ceux qui se manifestaient pour la réouverture des célébrations tout en respectant des mesures sanitaires n’étaient pas des fanatiques religieux, ils savaient ce qu’ils réclamaient «Sine dominico non possumus!» Sans le don du Seigneur, sans le jour du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre. Telle fut la réponse donnée en l’an 304 de notre ère par des chrétiens d’Abitynie, dans l’actuelle Tunisie, qui avaient été surpris participant à la célébration interdite de l’Eucharistie dominicale et qui étaient présentés au juge. Mais nous devons être réalistes et respecter les mesures données par une autorité compétente, s’assurant que ceux qui nous représentent font leur mission et ils l’ont démontrée à plusieurs reprises.
Laissons derrière nous cette année stressante et mortifère de 2020 et entrons dans l’année nouvelle avec l’espoir de renouveler à merveille, nos liens de communion et de fraternité. Comme vient de le souligner le pape François au lancement de l’année dédiée à St Joseph – du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021- dans sa lettre Apostolique «Patris Corde», expérimentons en cette crise de la pandémie que «nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les événements décisifs de notre histoire: médecin, infirmiers et infirmières, employés de supermarché, (…), de forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul».
À tous et à chacun "Bonne année 2021"
Père CANISIUS NIYONSABA Curé de la Paroisse sainte Reine Auxerre Val de Baulche
