Edito de mars 2024

Ce mois de Mars, nous sommes en plein Carême avec son programme habituel centré sur les trois éléments: la pénitence, le jeûne ou la privation ainsi que la prière. Tout cela pour nous aider à mieux vivre la communion avec Dieu et avec notre prochain surtout celui qui est dans le besoin. Le Carême est donc le temps du triomphe de l’amour et de l’intimité avec Dieu. Ainsi notre vie converge vers la joie de Pâques. Dans la suite je vous partage ces belles paroles de notre séminariste Théo Pélisson qui nous parle du Carême comme un temps du ressourcement spirituel.
 
Ressourcement. Dans le Christ, même lorsque l’épreuve se dresse sur le chemin, nous ne sommes pas sans ressources, nous avons, en Jésus, en son Cœur, en ses sacrements, en sa confiance que la vie et la joie auront le dernier mot, et que l’amour qu’il nous donne de pratiquer se multipliera. Accompagnant le Christ sur son chemin d’amour et de croix pour nous purifier pendant ce carême, nous aurons le bonheur de le contempler bientôt dans le mystère de sa résurrection, où nous ressusciterons nous aussi.

            Donc, se ressourcer pour ressusciter avec le Christ, mais qu’est-ce que ça veut dire? Nous relever de nos péchés, de nos manques d’amour envers les uns ou les autres. Comment? En puisant à la source divine de tout don parfait, à l’amour même du Christ pour nous et pour l’humanité entière: dans son cœur transpercé pour nous et devenu source de l’eau et du sang qui nous sauvent.

            L’eau est non seulement celle du baptême, mais c’est aussi l’eau de la pénitence salvatrice, celle du sacrement de la réconciliation. Merveilleuse ressource de la miséricorde du Père qui s’est réconcilié avec vous, avec nous, avec toi qui lis ces lignes par la mort et la résurrection de son Fils Jésus-Christ, et qui nous invite à lui abandonner avec confiance nos misères et nos péchés pour nous renouveler profondément. C’est aussi l’eau rafraîchissante de la Parole de Dieu à laquelle nous pouvons boire pour ressourcer nos âmes à cette source divine. Le sang qui coula du côté du Christ, de son cœur brûlant d’amour, c’est la figure du sacrement de l’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Église et de la vie intérieure des croyants. La messe vous est régulièrement proposée à la paroisse, profitez-en pour puiser à cette source de l’amour, la force de persévérer dans la vie avec le Christ.

            Se ressourcer c’est aussi donner, ressourcer les autres en quelque sorte. Grâce à la foi, les dons que nous faisons ne nous appauvrissent pas, mais nous remplissent intérieurement, nous ressourcent. En pratiquant l’amour envers ceux qui nous entourent, envers ceux qui en ont le plus besoin, les malades, les plus pauvres, les isolés, nous nous ressourçons nous-même également. Car nos biens, les dons que Dieu nous a faits, sont destinés aussi à ceux qui nous entourent, partageons- les donc et ne nous replions pas sur nous-même.

            Pour tout cela le Carême est le moment idéal. Moment de ressourcement où nous pouvons puiser dans le cœur doux et humble de Jésus, l’eau de la pénitence pour nous relever de nos péchés, la force de l’amour dans l’Eucharistie pour pouvoir donner à notre tour à ceux qui en ont besoin les secours qui sont à notre humble portée, manifestant ainsi la douceur de notre Sauveur ressuscité qui désire vivre et aimer en nous.

Théo Pélisson  -Paroissien de Sainte Reine Auxerre Val de Baulche-

Étudiant au Grand Séminaire d’Orléans