Edito de mai 2021
La Pâque des premiers chrétiens avait une signification très profonde, eux célébraient la Pâque hebdomadaire. Car le lendemain du sabbat, ils se réunissaient pour célébrer la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. C’est à partir du deuxième siècle que commença la fête annuelle de Pâques. Mais c’est au quatrième siècle que fut organisé comme c’est le cas actuellement : les quarante jours du carême et les sept dimanches du temps pascal.
Le temps pascal dure donc cinquante jours et se conclut par la Pentecôte. Il se caractérise par la joie de la découverte exaltante de la présence promise et réelle du Ressuscité parmi nous. Il est l’ attente de la venue de l’Esprit, promesse du Seigneur à ses disciples avant qu’il ne monte au ciel. Ce temps pascal est marqué par deux fêtes importantes: l’Ascension au quarantième jour du temps pascal (Lc24, 51; Ac1,3), cette année le 13 mai et la Pentecôte au cinquantième jour, le 23 de ce même mois. Deux thèmes dominent donc le temps pascal: la présence du Christ ressuscité et son mystère. Pour cela on peut dire que le temps de l’Église est donc celui de la Pâque continue, ainsi toute l’année liturgique nous vivons le mystère pascal.
Le mois de mai est aussi dit celui de Marie, à cause de la beauté de la flore printanière qu’on associe à celle de la Vierge Marie, bénie parmi les femmes et les mères. Marie est un symbole et un modèle pour toutes les femmes, de sacrifice, d’humilité et d’amour immense. Partout où nous allons, nous trouvons des statues de la Vierge qui montrent la reconnaissance de l’Église à son égard. En mai, Marie est la protagoniste de quelques festivités: 13 mai Notre-Dame de Fatima, 31 mai Visitation, et la Fête des Mères. Avec notre dévotion à Marie, nous nous tournons vers elle comme l’intermédiaire entre l’homme et Dieu, porte-parole le plus doux et le plus aimant des angoisses de l’humanité, réceptacle des rêves, des désirs et des espoirs. En cela, Marie est la seule à pouvoir rapprocher ceux qui se sont perdus de Dieu, en acceptant les prières et la repentance et en les élevant au ciel avec la force de son amour. Je demande que, pendant ce mois de mai, nous récitions trois ‘je vous salue Marie’, pour les victimes du covid 19 qui ont dépassé 100 000 morts en France, avant la bénédiction finale de toutes les messes célébrées dans notre paroisse,
Efforçons-nous à découvrir la présence du Christ en nous et autour de nous. Il est aussi présent dans la parole de Dieu que nous méditons, dans l’Eucharistie que nous partageons et surtout dans les pauvres qui reflètent son image crucifiée. Ainsi, nous triompherons sur la tristesse, sur le désespoir, sur l’incrédulité, sur la mort et sur d’autres maux qui nous terrorisent. Cherchons à approfondir le mystère du Christ, notre pasteur, notre vie, notre amour et notre unité. Mais au-dessus de tout, soyons témoins de son amour qui montre que Dieu est parmi les hommes. Là, où il y a l’amour, le ciel descend et s’installe parmi les hommes. Sachant que le ciel ne se trouve nulle part, c’est un état de ceux qui vivent en communion avec Jésus. Sans amour, tous nos projets deviennent éphémères et nous éloignent de Dieu et de nos frères humains.
Père CANISIUS NIYONSABA
Curé de la Paroisse sainte Reine Auxerre Val de Baulche