Retour à Ziguinchor — 4. Paroisses de Sens et Paron

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Retour à Ziguinchor

Le Père Joël Rignault, accompagné d'Alain Kitten (diacre), s'est rendu récemment dans le diocèse de Ziguinchor - jumelé avec le diocèse de Sens-Auxerre - afin de participer à l'installation du Père Célestin Badji dans sa nouvelle paroisse de Niomoun, en Casamance (Sénégal).

"Lorsque le Père Célestin Badji a quitté notre diocèse, le Père Joël Rignault avait promis d’assister à son installation dans sa nouvelle paroisse de Niomoun, du diocèse de Ziguinchor en Casamance (Sénégal).

Nous sommes donc partis du vendredi 31 janvier au mardi 4 février. Nous avions également pour mission d’étudier la possibilité d’une aide à la réhabilitation d’un bâtiment afin de créer une « maison des prêtres », lieu d’accueil pour des prêtres de passage ou qui ont besoin de repos physique ou spirituel. Un chantier important qui commencerait par la création d’une cuisine digne de ce nom. Une réunion de travail a rassemblé l’abbé Nicolas Bagui, vicaire général du diocèse de Ziguinchor, le directeur de la Caritas, le directeur de l’Enseignement catholique, le Père Célestin et le Père Joël.



De nombreuses visites, parfois trop rapides, nous ont fait toucher du doigt les réalités locales, matérielles, sociales et spirituelles, dans un grand respect de la religion traditionnelle. L’accueil a toujours été dans la joie et la fête et le mot d’ordre était : « attends », « pas besoin de montre », "c’est le temps de Dieu » !


Pour atteindre la nouvelle paroisse du Père Célestin, nous avons traversé le fleuve Casamance en pirogue à moteur pendant 1 heure 30, cheminé de nuit dans la mangrove (forêt maritime à base de palétuviers) et débarqué à la lueur des lampes de poche… mais la
fête nous attendait, avec la musique locale, les danses, la bière, le bounouk (vin de palme). J’ai pu faire la connaissance du jeune médecin du poste de santé, un musulman, à qui j’ai pu donner quelques médicaments.
L’Eucharistie dominicale d’installation a été présidée par le Père Joël, concélébrée par l’abbé Nicolas Bagui, le Père Célestin et trois autres prêtres. Un moment fort vécu avec beaucoup de liberté par l’assemblée et les célébrants. La possibilité qu’un diacre soit marié à éveillé la curiosité et suscité des questions. Et la fête a repris sa place avec le bounouk qui réjouit le coeur de l’homme !

 

 

 

 

 

Je retiendrai de ce voyage d’abord le sens de la fraternité et une grande liberté intérieure, malgré des conditions de vie parfois très précaires. Vous croisez un inconnu, il vous dit : « ça va bien ? » ou « kassoumaye ?» ce qui peut se traduire par « as-tu la paix ? » ; vous répondez par  "kasoumaye balé » - « la paix seulement ».
Notre retour fut quelque peu troublé par les effets du choc thermique (de 40° à 3°) et alimentaire, mais nous avons gardé la paix dans le coeur.

Promesse tenue !"

Alain Kitten, diacre