"Communion dans la diversité" — 4. Paroisses de Sens et Paron

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"Communion dans la diversité"

Dans son Edito du journal paroissial Vivre Ensemble - numéro de mars, avril, mai 2020 -, le Père Jean-Michel TENDENG évoque la Communion de l'Eglise dans sa diversité : "La vitalité de l’Eglise réside dans son ouverture, sa diversité et sa capacité à soutenir et à encourager des talents variés, signes des dons de l'Esprit-Saint".

"L ’Eglise n’est pas un club, encore moins un militantisme. Elle est une famille dont les membres forment le peuple de Dieu dans sa diversité. Façonnés par un même Amour, liés par le même Esprit qui fait leur communion dans le silence, promis au même héritage, les membres du peuple de Dieu marchent au rythme du même Evangile. Les fidèles alors dispersés dans le monde sont dans l’Esprit-Saint en communion avec les autres, de sorte que « celui qui réside à Rome sait que ceux des Indes sont pour lui un membre » (Lg13). N’est-ce pas là l’accomplissement de la volonté de Dieu de rassembler tous ses fils dispersés (cf Jn 11,52) ? En effet, l’Eglise est une et unique. Parler de l’Eglise de France ou de l’Eglise du Sénégal peut être perçu comme un nationalisme de celle-ci, c’est à dire une Eglise repliée sur elle-même, ce qui est contraire à sa nature et à la volonté de son fondateur Jésus.

Elle est également catholique : « en raison de cette catholicité chacune des parties apporte aux autres et à toute l’Eglise les bénéfices de ses propres dons, en sorte que tout et chacune des parties s’accroisse par un échange mutuel, universel, et par un effort commun vers une plénitude dans l’unité » (Lg13).
En plus de la diversité du peuple de Dieu qui la constitue, elle jouit d’une diversité dans ses fonctions et ses charges. Ainsi donc chacun de ses membres est appelé, selon le don reçu, à être au service de « son Eglise comme un bon dispensateur des grâces (cf 1P4,10). Aujourd’hui nos assemblées dominicales sont de plus en plus diversifiées. Est-ce là une force ou une faiblesse ? A noter qu’une Eglise repliée sur elle-même est une Eglise vouée à disparaître, car elle enfouit la richesse des dons et brise son élan missionnaire.
Comprenons ainsi ces paroles du Pape François dans « La Joie de l’Evangile » : « Je préfère une Eglise cabossée, salie parce que sortie, qu’une Eglise propre parce que fermée sur elle-même », car elle est par nature missionnaire. La vitalité de l’Eglise réside dans son ouverture, sa diversité et sa capacité à soutenir et à encourager des talents variés, signes de dons de l’Esprit-Saint.
Dans le Sénonais, à chaque messe d’ouverture de l’année pastorale, les chrétiens quelle que soit leur origine sont invités à participer à la vie active de leur Eglise. Aujourd’hui, la symphonie des instruments et des chants variés témoigne de la vitalité et de la richesse de nos assemblées et de notre Eglise."


Père Jean-Michel TENDENG
Curé des Paroisses Sainte-Colombe
et Saint-Bond du Sénonais