Ascension du Seigneur 2020 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Ascension du Seigneur 2020

Nous célébrons l’une des fêtes les plus belles et les plus amicales de la liturgie chrétienne, la fête de l’Ascension du Seigneur.

Nous célébrons l’une des fêtes les plus belles et les plus amicales de la liturgie chrétienne, la fête de l’Ascension du Seigneur. Après la résurrection, pendant quarante jours, Jésus est apparu aux Apôtres pour prouver qu’il est vivant, que la mort n’a pas eu de pouvoir sur lui et il leur donna les dernières recommandations. «Il s’éleva, et  une nuée le déroba à leurs yeux.» (Ac1, 9) Il n’est pas disparu, il est entré au ciel que nous ne voyons pas avec les yeux de notre corps.

            Nous sommes habitués à regarder la terre et il nous est difficile de regarder le ciel. Nous sommes invités à contempler la gloire de Jésus. Après avoir offert le grand sacrifice de la croix, avec ses glorieuses blessures, Jésus est assis à la droite du Père, afin d’intercéder pour nous. Il est au-dessus de toute créature, au-dessus des anges et des archanges. Jésus est le plus grand homme du ciel, qui surpasse toutes les créatures invisibles et visibles. Cette glorification de Jésus nous amène à considérer celle de toute l’humanité. Jésus est défini comme la tête de toute l’Eglise et là où se trouve la tête, là se trouve aussi les membres que nous sommes. Notre véritable patrie est le ciel qui est la demeure de Dieu, là où se trouve tout le bonheur que la créature peut désirer. C’est là où tous les justes et les amis de Dieu se réjouissent de l’immortalité, disait saint Cebrià, un saint espagnol. Jésus va au ciel pour nous préparer une place, c’est de là qu’il nous envoie l’Esprit Saint «Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous.» (Ac1, 8)

            Nous entendons dans les Actes des Apôtres l’ordre de Jésus de ne pas quitter Jérusalem et d’attendre ce que le Père avait promis: l’Esprit Saint (Ac1, 4-5). Du ciel nous recevons l’Esprit Saint pour avancer sur les traces de Jésus. Un chrétien est un pèlerin qui va au ciel en suivant Jésus. Si je vous demande voulez-vous aller au ciel, je suis sûr que vous me répondriez tous que oui, vous voulez y aller. Selon Jésus lui-même nous connaissons le chemin mais je voudrais vous rappeler deux signaux à respecter. Sur le premier, il est écrit «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.» (Mt22, 37). Sur le second, il y a «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.» (Jn15, 12) En respectant ces deux indications nous arriverons chez Jésus, et nous trouverons sa vraie famille. Il est très important de ne pas nous perdre sur le chemin de l’amour; celui qui le perd ne parviendra pas au ciel. Notre destination est donc le ciel que Jésus nous a fait gagner par sa passion et sa mort. Ne la perdons jamais mais efforçons-nous de  la conquérir. C’était donc pour nous qu’il monta vers son Père. Il nous le dit dans l’Évangile de saint Jean «C’est votre intérêt que je parte car si je ne pars pas le Paraclet ne viendra pas vers vous; mais si je pars, je vous l’enverrai.» (Jn16, 7)

            La route qui mène au ciel est longue et difficile, nous devons donc avoir la force ou l’énergie. Jésus nous prépare un repas afin d’avoir une vie saine et faire notre route sans problème. Il envoie par toute la terre, ses disciples ou ses amis pour nous apprendre à observer tout ce qu’il a prescrit pour marcher à sa suite et il promet sa présence permanente. Tout cela se concrétise dans la mission de l’Église. L’Église nous prépare une nourriture très bonne qui régénère nos énergies, c’est la nourriture de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Cette nourriture assure aussi la présence de Jésus au milieu de nous car sur le chemin du ciel, nous avons besoin de quelqu’un qui connaît la direction pour ne pas nous perdre.

                Dans le mystère de l’ Ascension, Jésus a été enlevé corporellement à ses disciples, mais il n’en continue pas moins de parler et d’agir avec eux et par eux. Dans l’Évangile aujourd’hui, il nous dit «Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde.» (Mt28, 20) Même assis à la droite du Père, il continue d’agir, il est au cœur de son Église. D’une certaine manière, il est beaucoup moins absent que l’on peut l’imaginer. Il faut donc comprendre le mystère de l’Ascension en tenant deux réalités qui nous semblent opposées. D’une part, il nous est profitable que Jésus soit remonté vers son Père, c’est-à-dire que d’une certaine manière, il nous soit enlevé. Et d’autre part, cette absence apparente cache une présence, s’il nous est enlevé physiquement, c’est pour nous être présent spirituellement de manière plus efficace. Les apôtres comme la plupart d’entre nous, ne comprenaient pas pleinement cette réalité de la présence spirituelle et agissante de Jésus. Il leur a fallu recevoir l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte pour réaliser que Jésus est présent dans leur cœur et dans leur vie de chaque jour. Cet Esprit Saint a comblé le vide laissé par le départ de Jésus, il est celui qui fait de l’Église le corps du Christ. Le départ de Jésus et la venue de l’Esprit Saint font que Jésus Christ est aujourd’hui plus présent pour son Église et pour chacun de nous. 

            Moi et vous, nous n’avons pas la chance de voir Jésus physiquement mais cela ne signifie pas qu’il est absent de nos vies. Être chrétien, c’est croire qu’il n’est pas absent, qu’il réalise dans le monde les merveilles de son amour. Que l’Esprit Saint que nous recevons rende pleinement Jésus présent en nous et entre nous !