Assomption A 2020 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Assomption A 2020

Ce jour, c’est la fête de l’Assomption de la Vierge Marie. La mère de notre Seigneur Jésus Christ est entrée solennellement corps et âme au ciel. En cette fête, l’Église nous invite à réaffirmer notre foi en la toute puissance de Dieu qui élève notre être à son être glorieux. Ainsi notre corps se transforme en temple de Dieu comme celui de la Vierge Marie qui a porté le Fils de Dieu, Jésus Christ notre Sauveur.

                Le livre de l’Apocalypse nous montre comment le dessein de Dieu s’accomplit dans notre histoire malgré les embûches de l’ennemi qui nous tend des pièges. Le peuple de Dieu, symbolisé par une femme engendre le Messie de qui vient notre victoire définitive. Grâce au Messie, la force du mal ne peut rien faire. Saint Jean, en écrivant l’Apocalypse voulait encourager les chrétiens de son temps qui étaient persécutés par l’empire romain. Malgré tout, la persécution n’achève pas l’œuvre divine qui traverse tous les siècles. Jésus ressuscité défend tous ceux qui souffrent à cause de son nom.

                Les premiers chrétiens ont bien compris les différentes images employées dans l’Apocalypse. Puisque nous célébrons l’Assomption, restons sur l’image de la femme et de son enfant: «La femme mit au monde un enfant mâle, celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer.» (Ap12,5) Cette femme est sans doute la Vierge Marie et l’enfant qui règne sur toutes les nations c’est donc Jésus Christ, notre Sauveur.  Elle est aussi notre Église qui traverse parfois les déserts arides que sont les difficultés des hommes et des femmes de toutes les générations. Un jour, toutes nos difficultés termineront et ce sera un temps nouveau, celui du salut comme le dit saint Jean en ces termes «Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ.» (Ap12, 10) Depuis la résurrection du Christ, nous avons commencé à savourer ce temps nouveau de son règne puisqu’en lui la mort qui est notre ennemi a été vaincue. Car comme le dit saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens, «Le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort.» (1Co15, 26) N’est-ce pas que ceux qui sont du Christ ne meurent pas? Ils sont passé de la mort à la vie.

                L’Évangile de l’Assomption exprime la joie de la Vierge Marie que nous trouvons dans le Magnificat que nous connaissons par cœur. Les premiers à partager la joie avec Marie furent son époux Joseph, son fils Jésus et Jean Baptiste encore non nés, Elizabeth et peut-être son mari, Zacharie. L’expression de sa joie, s’est déroulé solennellement à Ain-Karim, à 150 km de Nazareth chez sa cousine. La joie se partage sinon ce qui se passe ne sert à rien, une joie cachée ne conduit pas au bonheur. La joie de la foi doit être visible, annoncée et contemplée par notre entourage. Marie n’a pas caché à sa cousine Elizabeth ce qui la rendait heureuse et Elizabeth joyeuse, elle aussi, d’attendre un fils dans sa vieillesse a deviné ce qui faisait honneur à Marie. La joie attire la joie comme la tristesse attire une autre tristesse. Cette joie de Marie est la réponse au salut d’Elizabeth; sa joie traduit l’amour et l’affection qu’elle avait pour sa cousine. Celui qui aime est rempli de Dieu, source de la joie et du bonheur les plus purs et les plus authentiques. Marie était porteuse de la joie parce qu’elle était pleine de Dieu, elle est la cause de notre joie.

                Avec Marie, Jésus fait déjà le premier travail de charité avant sa naissance: rendre visite aux parents de Jean Baptiste, Élisabeth et Zacharie. Ce dernier n’a rien dit car il ne pouvait pas parler parce qu’il n’avait pas cru aux paroles de l’ange, annonçant la naissance de Jean Baptiste mais il était au courant de la bonne nouvelle. En lui, la joie était immense malgré le manque d’expression. Il y a des fois où nos joies ne sont pas exprimées mais elles restent présentes. Par exemple, Marie s’est réjouie pleinement le jour de l’Ascension, lorsque Jésus monta au ciel où il lui a préparé une place digne. Cette Ascension de Jésus annonçait celle de Marie que nous célébrons dans son Assomption. L’Église nous le dit dans une préface eucharistique «Nous célébrons le jour où la Vierge, Mère de Dieu, a été élevée au ciel, dans la gloire de son fils, Jésus Christ.» Nous la louons tous et nous lui disons «Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton ventre est béni.»

                Marie, Reine et Vierge mérite toutes les louanges en entrant solennellement dans le palais du Roi éternel. Elle est reçue par le Père comme sa fille préférée, par Jésus-Christ qui attendait la venue de sa mère, par le Saint-Esprit qui l’a fécondée, par saint Joseph, son époux et son protecteur, par les patriarches, par les anges, par les saints et toute la cour céleste. Quelle réception plus somptueuse et passionnante! Après la réception de Jésus, c’est celle de la glorieuse Vierge Marie qui a été aussi la plus  solennelle. Selon le dogme de la foi promulgué par le Pape Pie XII le 1er novembre 1950, Marie est montée à la gloire du ciel en corps et en âme comme son Fils sans attendre la résurrection des corps à la fin des temps. Saint Jean Damascène dit avec une éloquence véhémente «La Mère de Dieu possède ce qui est propre au Fils.»

                Dieu a paré Marie de grâces et de privilèges, ce qu’elle-même dit dans le Magnificat «Le Puissant fit pour moi des merveilles.» (Lc1, 49) Elle a répondu à ces merveilles en faisant toujours la volonté de Dieu et en aimant vraiment son Fils. Nous avons tous aussi un lieu préparé au ciel avec Jésus et Marie, ayons une grande dévotion à la Vierge en accomplissant la volonté de Dieu et en aimant Jésus qui est la source de la gloire que nous attendons.