Dimanche de Pâques 5 A — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Dimanche de Pâques 5 A

Ce dimanche, l’Église nous présente les dernières paroles de Jésus à ses apôtres. Son départ vers le Père est imminent et il montre le chemin pour celui qui veut le suivre. Ce chemin c’est lui-même. Celui qui veut entrer en communion avec Dieu doit apprendre à vivre comme Jésus, il doit s’organiser dans l’amour et dans l’assiduité à la parole de Dieu.

            L’Église est depuis le début une communauté organisée malgré les différentes tendances sociales des chrétiens. Elle n’est pas la propriété d’un individu ou d’un groupe de personne. Une Église nationaliste est au départ une forme incorrecte, elle est appelée à être universelle, ce qui signifie que l’Église est par principe catholique. Les apôtres recevaient dans leur assemblée des chrétiens non hébreux de Palestine qui ne parlaient que l’araméen. Ils ont également accueilli des hellénistes, des juifs de la diaspora et des immigrants de langue grecque. Les nouveaux n’étaient pas des chrétiens de second rang, ils participaient avec les autres dans la vie du groupe en s’occupant du service le plus sensible «celui de servir» ou de la charité. Même les nouveau convertis «les néophytes» étaient intégrés dans le service. Les apôtres étaient principalement engagés dans la prédication de la parole de Dieu «Il ne sied pas que nous délaissions la parole de Dieu.» (Ac6, 2) Dans la maison du Seigneur, il n'y a ni blancs, ni noirs, ni riches, ni pauvres, ni jeunes, ni vieux, ni hommes libres, ni esclaves, ni indigènes ou immigrés, nous sommes tous enfants de Dieu, égaux en droits et en devoirs. Nous sommes une communauté de sauvés. S’il y a encore des différences entre nous, le chemin à parcourir pour atteindre le royaume de Dieu est encore long et difficile; nous sommes encore dans l’obscurité de la mort, nous n’avons pas reçu en nous une nouvelle vie. Saint Pierre nous dit qu’en Jésus «Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour proclamer les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.» (1Pi2, 9)

            L’Évangile laisse entendre que Jésus s'en va. Il va chez le Père «Je pars vous préparer une place.» (Jn14, 2) Jésus, le Fils de Dieu, qui s’est incarné dans les entrailles de la Vierge Marie afin de pouvoir offrir le sacrifice de notre salut en mourant pour nos péchés, part pour prendre sa place glorieuse dans la maison de Dieu. Il ne marche pas pour fuir notre monde, il termine sa mission terrestre et une autre mission l’attend au ciel. Il part pour nous préparer une place. Nous avons une place au paradis, nous avons un endroit préparé au ciel que le Christ nous a gagné en mourant sur la croix. Le monde n’est pas le lieu ultime de l’homme, notre existence n’est pas seulement terrestre, nous avons une autre demeure au ciel. Aucune place préparée en enfer, nous avons été créés pour vivre au paradis, celui qui n’irait pas au ciel aurait perdu son existence.           

            Dans la vie, il n’y a que deux chemins et il faut en choisir un:  l’un du bien ou l’autre du mal. Le chemin du bien mène au ciel, le chemin du mal à la perdition. Nous sommes libres et nous pouvons choisir le chemin que nous voulons. Mais le chemin du bien est celui de Jésus. Nous sommes présents parce que nous voulons cette voie de Jésus ; celle qui mène au ciel passe par les béatitudes «Heureux les pauvres d’esprit, car le royaume des cieux est à eux» (Mt 5, 3) Tous ceux qui vivent de l’humilité, de l’amour, de la foi en Dieu sont sur le chemin du bien. Celui qui mène à la maison du Père ne passe pas par la richesse, la renommée ou le spectacle. Jésus Christ nous dit que ce chemin, c’ est lui-même «Je suis le chemin, la vérité et la vie.» (Jn14, 6) Il nous dit aussi que ce chemin est unique «Personne ne va vers le Père sans passer par moi.» (Jn14, 6). Jésus, en plus d’être un chemin, c’est la vie. Il l’a dit lorsqu’il ressuscita Lazare «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra pourtant» (Jn11, 25). Jésus est aussi la vie parce qu’il nous nourrit de sa propre chair et de son propre sang «Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Celui qui mange ce pain vivra pour toujours.» (Jn6, 51) Si nous voulons avoir une vie spirituelle, nous devons recevoir Jésus fréquemment. Croire en Jésus Christ mort et ressuscité, signifie qu’il vit et qu’il est présent parmi nous dans l’Église, dans l’Eucharistie et dans la Parole, ces deux tables que nous préparons chaque dimanche.

            Nous nous demandons souvent à qui ressemble Dieu. Nous trouvons la réponse dans l’Évangile d’aujourd'hui. Jésus est un véritable reflet de Dieu, afin que nos yeux humains puissent avoir une petite idée de ce qu’il est réellement. Que le Seigneur ne dise pas ses paroles qu’il a dites à Philippe «Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe!» (Jn14, 9) À notre tour, nous devons être le reflet de Jésus. Vivons comme saint Paul nous le recommande «Cherchez à imiter Dieu, comme des enfants bien-aimés, et suivez la voie de l’amour, à l’exemple du Christ qui vous a aimés et s’est livrés pour nous, s’offrant à Dieu en sacrifice d’agréable odeur.» (Ep5, 1-2) Maintenant Jésus est au ciel, il ne marche pas dans les rues de nos villages pour prêcher et guérir les malades mais il est en nous et il agit en nous. Que Jésus-Christ soit vraiment pour nous le chemin, la vérité et la vie ainsi tous nous pourrons nous retrouver ensemble au ciel !