Dimanche 28 A 2020 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche 28 A 2020

La parole de Dieu souligne que Dieu prépare un banquet, une fête pour tous les hommes. Cela exprime la générosité divine qui ne met personne de côté. Mais malheureusement «Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus.» Nous serons dignes de l’invitation du Seigneur lorsque nous suivrons l’enseignement de l’amour en vivant la fidélité à la foi en Dieu.

                Ces mois d’octobre et de novembre, nous entrons dans la dernière partie de l’année liturgique et les lectures annoncent en image, ce qui se passera à la fin des temps. Ce sera comme lors d’une une grande fête. Le prophète nous dévoile la vision de la fin du monde «Yahvé Sabaot préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses, un festin de bons vins capiteux, de viandes moelleuses, de vins dépouillés.» (Is25, 6) C’était au VIII° siècle avant Jésus Christ que le prophète annonçait cette prophétie. Les assyriens menaçaient Jérusalem et les campagnes environnantes étaient ravagées. En parlant de cela, le prophète voyait une victoire qui ne tardait pas. En Israël, un roi après la victoire offrait un banquet à tous ceux qui avaient été fidèles aux champs de batailles. Ce banquet était un signe de vie, de communion, de dialogue, de joie et d’intimité. Mais la prophétie ne se préoccupe pas uniquement d’un événement historique, elle annonce un message lointain qui interpelle tout le monde. La victoire qu’annonçait Isaïe était sans doute celle de Dieu sur la mort «Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple.» (Is25, 8)

            Isaïe nous laisse comprendre que le festin du royaume de Dieu viendra après une grande lutte contre le mal. Ce sera la victoire de l’amour, de la fidélité et de la foi en Dieu, de la fraternité avec les autres car la fête sera pour tous les peuples. La joie sera donc l’aboutissement du projet de Dieu. Ce projet, nous le savons bien, c’est une humanité enfin unie et pacifiée: s’asseoir à la même table, partager le même repas, faire la fête ensemble, c’est bien une image de paix. L’Eucharistie que nous célébrons est l’anticipation de cette fête avec Dieu parce qu’elle est le repas de l’amour, de la foi, de la fraternité. C’est l’image de la communion avec Dieu où tous les hommes sont rassemblés sans distinction de couleur, de culture, de langue, de sexe et de génération.

                Nous cherchons tous la joie et le bonheur. La fête est une occasion de se réjouir, aucune personne ne doit sortir de la fête avec un visage triste. Lors d’un banquet, on mange, on danse, on boit, on chante et on passe un bon moment ensemble. Cela n’arrivera pas seulement pour un moment, mais pour toute l’éternité. Nous ne devons pas vivre dans ce monde sans penser à cette occasion unique avec Dieu. À quoi bon vivre longtemps cette vie terrestre sans se préoccuper de notre éternité car nous découvrons que notre existence ne se termine pas avec la mort? Ce qui se passe dans la mort, c’est le changement de notre existence et non la fin d’une vie. Ne pensons pas que tout cela a été inventé par l’Église; la Bible qui nous révèle cette vérité n’est pas un livre humain, c’est la parole de Dieu. Si vous n’êtes pas convaincus pour ce que je vous dis, essayez de le découvrir vous-mêmes car vous en êtes capable grâce à votre conscience. 

                Dans l’Évangile Jésus parle du royaume de Dieu comme un banquet royal d’une fête des noces. «Il en va du Royaume des cieux comme d’un roi qui fit un festin de noces pour son fils.» (Mt22, 2) Une nouveauté dans ce banquet nuptial est que les protagonistes ne sont pas des conjoints mais le père du conjoint et les invités. Ce roi est l’image de Dieu qui rêve d’un banquet universel pour l’humanité. Il invite tous les hommes à participer à ce festin. Une fête sans invités n’est rien, on devient heureux quand il y a beaucoup d’invités. Dieu veut rassembler ses invités dans un partage de joie mais les invités résistent et refusent l’invitation «Il envoya ses serviteurs convie les invités … mais eux ne voulaient pas venir.» (Mt22, 3) Le roi prépare coûte que coûte les noces de son fils et il fait tout «Et la salle de noces fut remplie de convives.» (Mt22, 10) Ce roi ne se décourage pas du refus de ces premiers invités. Nos comportements n’étonnent pas notre Dieu, au contraire ils sont à l’origine de ce qui nous arrive. Actuellement, nous sommes invités au Royaume de Dieu mais nous sommes aussi libres de répondre à cette invitation. Celui qui accepte l’invitation doit en être digne. Il ne suffit pas d’être invité, il faut porter la robe de fête. «Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir une tenue de noces?» (Mt22, 12) Beaucoup pensent que puisque nous sommes tous invités, tout le monde  sera accueilli au Ciel. Le Salut de Dieu n’est jamais automatique, il faut correspondre à l’invitation de Dieu en se convertissant quotidiennement, il faut revêtir l’homme nouveau.

                Dans la vie, tout est question de choix. Une famille m’a dit que leur enfant ne peut pas suivre la  catéchèse car son heure correspond à celle de la musique. Pour eux, il vaut mieux que leur fils soit un bon artiste qu’un chrétien pratiquant. Pas mal, mais les choses de notre monde doivent nous servir pour bien vivre avec Dieu, sinon elles n’auront pas de sens. La célébration eucharistique anticipe le banquet que Dieu prépare pour toute l’humanité. Que l’amour soit notre vêtement de noce pour participer à la fête du Royaume de Dieu !