Dimanche de Pâques 2 A 2020 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche de Pâques 2 A 2020

Le deuxième dimanche de Pâques est appelé celui de la divine miséricorde. La miséricorde de Dieu se manifeste à plusieurs reprises dans notre vie mais surtout par la présence de son Fils Jésus Christ, mort et ressuscité au milieu de ses disciples.

Le deuxième dimanche de Pâques est appelé celui de la divine miséricorde. La miséricorde de Dieu se manifeste à plusieurs reprises dans notre vie mais surtout par la présence de son Fils Jésus Christ, mort et  ressuscité au milieu de ses disciples. Nous prions pour que Jésus notre Sauveur soit présent dans nos communautés chrétiennes.

            Le livre des Actes des Apôtres nous fait connaître la vie des premières communautés chrétiennes présentée comme modèle de la vie chrétienne de tous les temps et de tous les lieux. Cette vie était réglée par l’enseignement des Apôtres, la communion fraternelles, la fraction du pain et la prière (voir Ac2, 42). Cette exemplarité vitale faisait grandir le nombre des croyants «Le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés.» (Ac2, 47) Que dire de la diminution actuelle des personnes dans nos communautés? Il y a ceux qui ne voient en Église qu’une organisation purement humaine alors qu’il n’en est pas ainsi; elle est divino-humaine, sa qualité ne dépend pas du nombre des fidèles mais de la foi qui régit la vie des croyants. Le Seigneur  manifeste sa présence au milieu de ses disciples par ses «Nombreux prodiges et signes accomplis par les apôtres.» (Ac2, 43) Malheureusement, on ne voit souvent que ce qui ne va pas à côté des mille manifestations de la miséricorde de Dieu dans l’Église et dans le monde. Ne fermons pas nos yeux, la miséricorde de Dieu est présente et nous sommes appelés à la rendre encore plus effective en vivant la communion, la fraternité, la paix et l’espérance.  

            Il y a une semaine, c’était la célébration de la résurrection de Jésus Christ. Nous avons entendu ces paroles de l’ange dans la veillée pascale «Il n’est pas ici; car il est ressuscité, comme il l’avait dit.» (Mt 28,6) La joie du Christ ressuscité remplit les cœurs des croyants. Cela faisait huit jours depuis cette célébration que les apôtres n’avaient pas rencontré Jésus ressuscité mais ils entendaient dire qu’ ‘il est Vivant’. Finalement Jésus  apparut aux apôtres et il leur dit «La paix soit avec vous!» (Jn20, 21). Dans cette première rencontre, l’apôtre Thomas n’était pas là, et lorsqu’on lui révéla avoir vu le Seigneur, il répondit «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.» (Jn20,25) Jésus ne veut pas laisser son apôtre dans l’incrédulité et il va à la rencontre de Thomas et il lui dit «Porte ton doigt ici: voici mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais sois croyant.» (Jn20, 27) La réaction de Thomas a été sa confession «Mon Seigneur et mon Dieu.» (Jn20, 28). Ces belles paroles expriment son saut spirituel et il passe de l’incrédulité à la foi. Quelle joie en Jésus mort et ressuscité, son Seigneur et son Dieu! Quand il l’a vu vivant non seulement il a vu l’homme Jésus qui mange avec les apôtres mais il a vu aussi en lui son Seigneur Dieu.

                Actuellement nous sommes nombreux à adopter la même attitude que celle de Thomas. Il y a ceux qui n’hésitent pas à exprimer que c’est impossible de confesser le nom de Dieu alors que personne ne l’a jamais vu. Que dire de ceux qui agissent comme si la vie du monde ne dépend que d’eux? Nous ne sommes pas les premiers ni les derniers au monde. Celui-ci a sa raison d’exister et il n’est pas notre propriété, il y a Dieu qui l’a fait et il est présent même si nous ne le voyons pas. Mais si nous ne fermons pas les yeux, il y a beaucoup de signes de sa manifestation. Jésus est ressuscité pour continuer l’annonce du royaume de son Père. Il continue à prendre soin de ses disciples. Il n’a pas voulu que ses disciples restent enfermés «Par peur des juifs» (Jn20, 19). Il apparaît à chacun de nous pour nous aider à sortir des difficultés et des dangers de la vie. C’est lui notre joie et notre confort. À nous tous, ses fidèles, il nous apporte la paix et la joie.

            Revenons à l’attitude de Thomas. L’Évangile nous dit que lorsque Jésus apparût pour la première fois aux apôtres «Thomas, l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux.» (Jn20, 24) Où était Thomas pendant que les autres s’enfermaient par peur? Est-ce qu’il n’avait pas peur comme les autres puisqu’il se permettait d’être dehors au moment où il aurait dû être avec les autres pour se consoler ensemble? Peut-être qu’il pensait à organiser sa vie après la mort de Jésus et attendre son retour à la fin des temps. En tout cas, il n’était pas avec le groupe et il y a ici quelque chose d’inexplicable. Il faut tirer un message dans ce comportement de Thomas: en dehors de la communauté chrétienne, il est difficile de comprendre le mystère de la résurrection du Christ. C’est la communauté qui nous révèle Jésus Christ toujours vivant et qui nous transmet son enseignement. L’Église possède le dépôt de la foi. Restons unis dans l’Église. 

            Avec la foi, on voit tout même si habituellement on est aveugle mais sans elle on ne voit pas l’essentiel.  Ainsi Jésus révèle la joie d’avoir la foi «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.» (Jn20, 29) Pour saint Pierre, la foi a une valeur «Qui a bien plus de prix que l’or» (1Pi1, 7) Le temps pascal nous appelle à transmettre  aux autres notre foi en Jésus ressuscité. Marie Madeleine transmet la nouvelle de la résurrection à Pierre et Jean. Chacun fait, à son tour, l’expérience de sa rencontre avec Jésus Christ toujours vivant. En rencontrant Jésus, on s’engage à le témoigner et à le confesser comme notre Seigneur et notre Dieu.