Dimanche de Pâques 6 A 2020 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche de Pâques 6 A 2020

Ce sixième dimanche de Pâques, les lectures nous invitent à accueillir la venue promise de l’Esprit Saint pour vivre la joie de la présence de Jésus. . «Celui qui a Dieu ne manque de rien, seul Dieu suffit» nous dit Sainte Thérèse d’Avila. Réjouissons-nous car Dieu est parmi nous.

Ce sixième dimanche de Pâques, les lectures nous invitent à accueillir la venue promise de l’Esprit Saint pour vivre la joie de la présence de Jésus. Un  chrétien ne doit jamais perdre la joie du Christ ressuscité, cette joie de Pâques n’est pas celle de quelques jours, elle doit durer toute notre vie et avoir une manifestation extérieure. «Celui qui a Dieu ne manque de rien, seul Dieu suffit» nous dit Sainte Thérèse d’Avila. Réjouissons-nous car Dieu est parmi nous.

            L’Esprit Saint réalise en nous et dans l’Église beaucoup de merveilleux. Les Actes des Apôtres nous rapportent ce que Philippe par l’Esprit du Christ qu’il avait reçu, a réalisé dans la région de Samarie qui était son champ de mission «De beaucoup de possédés, en effet, les esprit impurs sortaient en poussant de grands cris. Nombreux de paralytiques et d’impotents furent également guéris. Et la joie fut vive en cette ville.» (Ac8, 7-8) Il faut savoir que la Samarie était un peuple qui n’acceptait pas de juifs car ces derniers le méprisaient. Rappelez-vous le témoignage de la samaritaine à Jésus «Comment! toi qui es juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine?» (Jn4, 9) Philippe, transformé par la résurrection du Christ n’a plus le comportement indigne des juifs envers les samaritains.

            L’amour du Christ ressuscité enlève dans le cœur de ses disciples l’orgueil,  l’indifférence,  l’égoïsme et  la supériorité. La Bonne Nouvelle de Jésus est que nous sommes frères et sœurs et nous méritons la même attention de la part de Dieu. Philippe apporte sur ce territoire le Christ Sauveur des hommes; en signe de témoignage du salut de Dieu, les malades ont retrouvé la santé au nom de Jésus qu’il prêchait. Les apôtres Jean et Pierre ont confirmé la mission de Philippe en imposant les mains aux samaritains «Afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint.» (Ac8, 17) C’est donc cet Esprit Saint qui unit tous les baptisés dans leur mission et dans leur vie.

            Dans l’Évangile, Jésus nous dit encore une fois qu’il part mais il ajoute ces belles paroles «Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai vers vous.» (Jn14,18) Il a solennellement promis qu’il nous enverrait l’Esprit Saint «Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais» (Jn14,16) Le mot grec Paraclet, que l’évangéliste utilise pour désigner l’Esprit Saint, est très difficile à traduire et signifie celui qui est présent, qui est invoqué pour conseiller, diriger, défendre et réconforter. L’Esprit Saint que nous avons reçu est notre maître et notre protecteur. Parfois, nous oublions que nous sommes avec l’Esprit Saint, une autre personne de la Trinité égale au Père et au Fils. C’est une réelle présence de Dieu au milieu de l’humanité.

            Dans la quatrième prière eucharistique nous disons «Afin que notre vie ne soit plus à nous-mêmes, mais à lui qui est mort et ressuscité pour nous, il a envoyé d’auprès de toi, comme premier don fait aux  croyants, l’Esprit qui poursuit son œuvre dans le monde et achève toute sanctification.» Si nous ressentons le désir d’être correct avec les autres, de nous réconcilier entre nous, n’éteignons pas cette lumière, elle vient de l’Esprit Saint. Nous traversons des moments difficiles, d’épreuves, de difficultés matérielles, morales ou spirituelles, rappelons-nous que nous ne sommes jamais seuls, nous sommes en présence de l’Esprit Saint qui n’est pas notre chien de garde mais notre sauveur et notre espérance. Dans la deuxième lecture saint Pierre nous exhorte à imiter le Christ «Il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit.» (1Pi3, 18)

            Auprès de nous il y a des gens qui n’entendent aucune parole amicale, de confiance et d’amour. Peut-être sont- ils  privés de liberté, de dignité, de paix et de joie. L’Évangile de ce dimanche est pour vous une bonne nouvelle, ne vous sentez pas orphelins, Dieu est avec vous. Mais Dieu a besoin de notre coopération pour réaliser sa présence. Une vie ou une société autonome est une utopie, nous avons besoin d’être avec Dieu et avec notre prochain. Une société autonome, si belle soit-elle, ne serait pas humaine car l’homme a besoin de sentiments humains comme la tendresse, l’amour, la solidarité et la fraternité. Ces sentiments nous rendent joyeux et plus humains. Pas de joie sans les autres, vivre c’est être avec Dieu et avec les autres.  Celui qui se demande où est Dieu pour sauver ceux qui traversent la famine, la persécution, l’injustice ou la guerre, qu’il sache que ce n’est pas Dieu qui est absent. Souvent, les gens souffrent à cause de la complicité et de  l’inactivité des autres. Dieu est avec nous mais il a besoin de nous pour être visible.

             Que nous demande Jésus ce dimanche? «Garder mes commandements.» (Jn14, 15) Cela signifie nous laisse conduire par l’Esprit Saint pour aimer. L’obéissance sans amour est une forme d’esclavage et l’amour sans obéissance n’est pas un véritable amour. Pour finir, une anecdote de Saint Paul. Lorsqu’il est arrivé à Éphèse «Il y trouva quelques disciples et il leur dit: Avez-vous reçu l’Esprit Saint quand vous avez embrassé la foi? Ils lui répondirent: Mais nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint.» (Ac19, 2) Que répondrions -nous si Christ nous pose maintenant cette question? Il est temps de mettre le Christ au milieu de nos préoccupations, lui qui nous dit que nous ne sommes pas orphelins. Dieu est avec nous pour conduire toute l’humanité dans son règne de joie et de paix.