Dimanche A2 2023 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche A2 2023

Nous commençons le temps ordinaire de notre liturgie après le temps fort de l’Avent et celui de Noël. C’est le moment d’approfondir les mystères de l’incarnation et de la divinité de Jésus Christ notre Sauveur. C’est aussi le moment de rendre témoignage de notre foi en lui dans la charité véritable et dans la fraternité, caractéristiques des enfants de Dieu baptisés au nom de la Trinité. Ainsi nous réalisons notre mission de sanctifier notre temps et nos actions.

            En exil à Babylone, les Israélites ont montré qu’ils étaient croyants en un Dieu fidèle, qui respecte l’alliance qu’il avait faite à Abraham. Le peuple de Dieu n’a jamais perdu l’espérance de leur possible libération. Le retour au pays qui ruisselle lait et miel hantait donc les israélites. Ils n’avaient pas oublié l’amour de leur Dieu pour qui, ils devaient témoigner leur fidélité quand bien même leur exil était un signe de leur défaillance. «Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur.» (Is49, 3) Dieu n’est jamais absent dans leur détresse. Malgré leur abaissement à cause de l’exil et de son poids encore lourd sur leurs épaules, leur vocation est très importante. «Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.» (Is49, 6)

            Le salut de toutes les nations repose sur ce peuple d’Israël choisi et aimé par Dieu. Sa responsabilité est donc grande. Cette responsabilité est aussi celle de l’Église appelée à témoigner la miséricorde de Dieu. Tout ce qu’on peut dire d’elle ne supprime pas sa mission. Dans les épreuves, elle doit se réfugier à son Maître, dans son infidélité, elle doit demander pardon. Jamais elle ne doit pas perdre son espérance et sa foi. C’est de cette manière que le peuple de Dieu a accompli sa mission de devenir une lumière pour les autres nations. Jésus Christ ne cesse d’implorer pour nous, c’est lui qui est la source de grâce et de paix pour tous ceux qui cherchent à emprunter son chemin comme le souligne saint Paul. «À vous, la grâce et la paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.» (1 Co1, 3) 

            Jean Baptiste va très loin en ce qui concerne Jésus Christ afin que nous puissions recevoir le salut de Dieu et l’apporter aux autres. «Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.» (Jn1,29) Pour Jean Baptiste, l’arrivée de Jésus termine les jours sombres non seulement pour le peuple de Dieu mais aussi pour toute l’humanité. Par Jésus Christ, le péché qui est l’ennemi par excellence n’a plus de place au milieu des hommes. Le mal est donc vaincu, la sainteté de Dieu est libre entre les hommes et les femmes de tous les temps et de tous les lieux. C’est dans le baptême de Jésus que Jean Baptiste a vu cette confirmation qu’il témoigne à propos de son cousin. Il a vu les cieux s’ouvrirent ainsi que l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et reposer sur lui. Il a entendu de ses propres oreilles la voix qui du ciel disait «Tu es mon fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection» (Lc3, 22) Son témoignage n’a rien d’égal, il est important pour celui qui veut suivre Jésus Christ pour devenir comme lui la lumière des autres. Il livre ce témoignage à ceux qui vont devenir les Apôtres du Sauveur.

            Le baptême de Jésus a ouvert les yeux de Jean Baptiste. «Je ne connaissais pas encore Jésus.» (Jn1, 31) L’auteur du baptême ne ment pas. Il le connaissait comme son cousin, le fils de Marie et Joseph mais à partir de ce moment il découvre en lui une autre identité de Sauveur du monde. Cette connaissance ne vient pas de son effort, ni de sa piété, c’est une  révélation venu du ciel. «Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui […] C’est lui, l’Élu de Dieu.» (Jn1,33-34) Ce témoignage fut donc une intronisation de Jésus. Ce dernier abandonne sa vie cachée pour s’engager dans une vie publique, il laisse son existence tranquille à Nazareth pour une grande aventure mouvementée  où il confesse que «Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête.» (Lc9, 58) Jésus quitte son métier d’homme pour sa mission de Messie à travers les mains de Jean qui le baptise et qui prononce ce discours à son propos. Ses gestes et ses paroles le renvoient en mission. Dieu a donc besoin d’un homme comme Jean Baptiste pour entrer dans la phase décisive de notre salut. Il a besoin encore des hommes et des femmes pour continuer son œuvre dans le monde.  

            Nous cherchons à découvrir Jésus Christ et le connaître davantage. Il y a ceux qui approchent des directeurs spirituels pour y arriver. Les autres vont s’adonner à des études très poussées dans les grandes universités ou écoles de théologie. Ces outils sont très importants mais ils ne nous rassurent pas pour rencontrer notre Sauveur. C’est au ciel où il faut fixer notre regard pour voir Jésus Christ. Selon Jean Baptiste, c’est Dieu lui-même qui révèle son Fils «Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, Celui-là m’a dit...» (Jn1, 33) Connaître Jésus Christ n’est pas le privilège des têtes bien faites pour déceler dans les livres sacrés ses mystères, c’est un don de ceux qui se mettent à l’écoute de Dieu. «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché cela aux sages et aux intelligents, et l’as révélé aux tout petits.» (Lc10, 21) Pour éclairer les autres, il suffit d’être illuminé de notre intérieur. Que Le Seigneur nous révèle son Fils qui enlève le péché du monde.