Solennité de la sainte Marie Mère de Dieu A 2023 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Solennité de la sainte Marie Mère de Dieu A 2023

La fête d’aujourd’hui est très importante pour ces triples célébrations: le premier jour de l’année, la solennité de Marie, mère de Dieu et la journée mondiale de la paix. Et sans oublier que nous sommes dans l’octave de la fête de Noël. Comme vous le savez dans beaucoup de cultures, le huitième jour de la naissance de l’enfant était un événement spécial pour le nouveau-né et pour sa maman.

            Dans cette fête, l’attention est portée sur la maternité de la Vierge Marie qui a enfanté notre Sauveur.  Dans la veillée de Noël nous avons entendu l’annonce des anges «Aujourd’hui… vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.» Huit jours sont écoulés, «On lui donna le nom de Jésus.» (Lc2, 21) Beaucoup de rites notamment lui donner un nom et la circoncision accompagnent Jésus naissant pour l’accueillir dans la famille et au sein de son peuple. Beaucoup de choses peuvent être dites sur sa naissance mais l’Église veut qu’aujourd’hui nous portions un regard sur sa Mère, la Vierge Marie. Elle a donné à Jésus son être humain, son corps et son âme, sous l’action de l’Esprit Saint. Depuis ses débuts, l’Église a salué Marie en titre unique de «Theotokos» ou Mère de Dieu car son fils est Dieu comme nous le confessons dans notre Crédo de Nicée – Constantinople «Dieu, né de Dieu.» Nous pouvons faire nôtre, l’émerveillement de Luther à propos de ce titre de Mère, «Marie est «Mère de Dieu», voilà son premier titre de gloire, celui qui englobe tous les autres. On n’en saurait imaginer de plus sublime. Tous les autres ne seraient rien par rapport à celui-ci, même si leur nombre dépassait celui des étoiles du ciel et des grains de sable de la mer.» La grandeur unique de Marie vient de ce fait qu’elle a mis au monde Jésus, Dieu, né de Dieu. Sans cela nous ne pourrons pas comprendre sa place dans l’Église et dans l’histoire de notre rédemption ou délivrance. 

            Il est difficile d’être un vrai disciple de Jésus tout en ignorant sa mère ou en la considérant comme toutes les femmes. Élisabeth nous l’a appris tout au départ «Marie est bénie entre toutes les femmes.» (Lc1, 42) L’Évangile précise qu’Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint en prononçant cette bénédiction à Marie. Donc c’est l’Esprit Saint en personne qui montre cette particularité de Marie. Puisque l’Esprit Saint a besoin de certains d’entre nous pour nous dire les secrets divins, beaucoup de fidèles nous communiquent ce que le ciel veut nous faire entendre. Saint Paul, l’un des champions disciples de Jésus nous dit à propos de la mère de ce dernier que «Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son fils, né d’une femme.» (Ga4, 4) Marie a été séduite par Dieu et elle se laissait séduire sans prétendre être la mère de Dieu car c’est Dieu qui l’a choisie. Dire que Marie est Mère de Jésus et non Mère de Dieu c’est ignorer  qui est Jésus, Fils de Dieu, Dieu né de Dieu. Dieu ne peut engendrer que Dieu et le reste n’est que ses créatures. Jésus n’est pas une créature de Dieu, il est bel et bien son Fils Unique.

            Marie a été une bénédiction pour son peuple, pour toute l’Église et pour toutes les créatures. C’est l’ange qui le nous fait savoir «Salut, comblée de grâce! Le Seigneur est avec toi.» (Lc1, 28) Elle est la plus parfaite des créatures de Dieu en ayant les grâces en abondance. Elle est la bénédiction de toute l’humanité. «Toutes les générations me proclameront bienheureuse.» (Lc1, 48) En Marie c’est accomplie la bénédiction que nous avons écoutée et méditée dans la première lecture du livre des nombres. «Que le Seigneur te bénisse et te garde! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix!»  (Nb6, 22ss) Que notre bénédiction de ce premier jour de l’année soit la joie qui a habité Marie en étant la mère de notre Sauveur Jésus Christ.

            Dieu nous bénit et il nous donne aussi la mission de bénir les autres. La bénédiction et le contraire de la malédiction. Cette dernière était pour les ennemis, notre ennemi à maudire est le péché ainsi que tout ce qui nous fait tomber dans le mal. Commençons donc l’année nouvelle en bénissant nos amis et nos parents, ceux que nous connaissons et ceux que nous ne connaissons pas, qui œuvrent en faveur de la paix. «Seigneur notre Dieu, bénis cette nouvelle année et tout ce que nous réaliserons pour le bien de l’humanité, fais de nous de vrais protecteurs de notre terre, notre maison commune. Bénis et protèges nos familles, nos amis, nos copains et copines là où ils se trouvent.»

En cette journée Mondiale de la Paix, terminons notre méditation avec ces paroles d’éducation à la paix du Pape Jean Paul II qui montrent le rôle de la famille et pourquoi pas de notre communauté. «La famille est un des sujets sociaux indispensables à la réalisation d’une culture de la paix. Il faut protéger le droit des parents et leur rôle premier dans l’éducation des enfants, tout d’abord dans le domaine moral et religieux. Dans la famille, naissent et grandissent les artisans de paix, les futurs promoteurs d’une culture de la vie et de l’amour.» (Le Pape Jean Paul II, Message pour la Journée Mondiale de la Paix 1994) Actuellement, cet engagement en faveur de la paix peut être entendu comme la préservation de l’environnement et la protection de ressources naturelles car plus que jamais leur manque est à la base des conflits et des guerres qui font des victimes. Que la Vierge Marie, reine de la paix intercède pour nous afin que cessent les violences présentes dans tous les continents !