Pâques A3 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Pâques A3

Le temps pascal est celui du témoignage des Apôtres et des apparitions de Jésus pour affirmer sa résurrection. Sans celle-ci, notre foi serait vide. Celui qui ne croit pas à la résurrection de Jésus n’a rien connu de l’amour de Dieu. La résurrection de Jésus est la réponse à la question que nous nous posons sur la finalité de notre vie.

C’est sur la résurrection que repose notre mission, car une vie donnée aux autres ne peut pas se terminer sans suite. Rien n’arrêtera Pierre à parler de Jésus mais surtout de sa mort et de sa résurrection. Il rappelle à ses auditeurs qui sont Juifs, que la mort de Jésus n’était pas naturelle mais une mort provoquée. «Vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies.» (Ac2, 23) Et pourtant, ce Jésus n’était pas mauvais, il était profondément tourné vers Dieu qui accréditait ses actions à travers les miracles qu’il opérait. Quelque- fois nous ne savons pas apprécier les bonnes actions des autres car les nôtres sont mauvaises. Pierre, devant son assemblée qui connaît la révélation de Dieu, parle de Jésus en le fixant dans leur histoire. «C’est de lui que parle David dans le psaume: Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche: il est à ma droite, je suis inébranlable.» (Ac2, 25) Pour Pierre, Jésus est l’accomplissement de tous les prophètes. Si nous ne trouvons pas Dieu dans notre histoire personnelle et celle de notre peuple, il serait difficile de le connaître. Pierre montre que Jésus se trouvait caché dans la croyance du peuple de l’Ancienne Alliance. Il atteste que sa résurrection était annoncée dans leur tradition. David en sa qualité de prophète, c’est-à-dire de quelqu’un qui parlait au nom de Dieu «Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi: Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption.» (Ac2, 31)

            L’Évangile de ce dimanche est celui que nous connaissons bien des disciples d’Emmaüs qui ont fait chemin avec Jésus ressuscité sans le reconnaître jusqu’à la fraction du pain. Ces disciples ont beaucoup de qualités humaines. Ils discutent sur un événement en dialoguant et en partageant leur opinion. Ils ne s’isolent pas, ils sont même ouverts à un étranger qu’ils associent dans leur discussion et avec qui une relation s’ établit facilement. «Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse.» (Lc24, 29) Ils parlent de ce qui les concernent. «Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.» (Lc24, 21) Ils ne parlent pas de ce qui est sans sens ou inutile, ni de racontars, mais de leur histoire et pas celle des autres. Souvent nous perdons notre temps à parler des autres et jamais de ce qui nous concerne. 

            Ils ne connaissent pas leur compagnon de route mais ils lui donnent l’occasion de s’exprimer et il s’étonna de leur manque d’intelligence et de leur incrédulité. «Il leur dit alors: «Esprits sans intelligence! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire?»(Lc24,25-26)Ils étaient dans la tristesse et le découragement mais Jésus ne tolère pas leur entêtement et pourquoi ils ne scrutent pas l’Écriture pour bien comprendre. Jésus les écoute tout en les conduisant à la vérité. Ne pas se décourager est une qualité divine. Dieu a confiance en nous, il nous accompagne jusqu’à se faire connaître. Il sait que nous pouvons embrasser la vérité de la foi. Devant ce groupe, Jésus sent leur soif et leur désespoir. Il accepte leur invitation, il va chez eux. Les disciples d’Emmaüs sont contents d’accueillir ce compagnon, sympathique et compréhensible. Tout semble comme dans un rêve, personne demande son nom. Lui, se révèle indirectement. «Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards (Lc24, 30-31)

            Le témoignage de ces disciples est plein d’émotions. «Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures?» (Lc24, 32) Il a remonté leur morale quand il leur expliqua les Écritures. C’est la parole de Dieu qui fait naître la foi. Souvenons-nous que Pierre et Jean ont compris la résurrection du Christ en se référant à ce que Jésus leur avait enseigné. De l’Écriture, quelque chose changeait en eux mais ils sont arrivés à la pleine connaissance du Ressuscité à la fraction du pain. C’est ce que nous faisons tous les dimanches, nous écoutons la parole de Dieu et nous partageons le corps et le sang de Jésus. Ainsi s’ouvre les yeux du disciple qui reconnaît son Seigneur et son Dieu toujours vivant. Celui qui reconnaît Jésus doit le proclamer aux autres surtout à ceux qui n’ont pas encore reçu la joie de le rencontrer. Les disciples d’Emmaüs s’ajoutèrent au nombre de ceux qui ont reconnu la résurrection du Christ. «Ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.» (Lc24, 35)  Au départ, ils quittèrent Jérusalem tristement, sans rien pour leur donner l’espérance. Ils étaient perturbés dans leur intérieur. Dans ce désespoir, ils ont trouvé celui qu’ils croyaient mort. C’est lui qui leur donna la joie. Il se laisse retenir par ceux qui ont besoin de lui. Jésus est toujours au milieu de ceux qui ont besoin de Lui, il est dans le cœur de celui qui le cherche sincèrement.  Cherchons-le lorsque nous sommes découragés et désemparés. Mais n’oublions pas de témoigner là où il nous a relevés et rendons-lui gloire car il est vivant pour nous donner la vie.