Dimanche A19 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Dimanche A19

Nous sommes souvent devant une grande difficulté de l’absence de Dieu malgré les promesses reçues de sa présence permanente. Cette absence peut provenir de beaucoup de choses comme des épreuves mais c’est surtout à cause de nos comportements que Dieu s’efface. C’est donc l’infidélité de l’homme qui cache Dieu et ses merveilles. Jésus est venu pour montrer qu’il est la parole vivante de Dieu. Sa mission se révèle au sein de ses disciples. Il faut donc être parmi ses disciples pour découvrir son identité.

                Le prophète Élie est un prophète important dans la tradition biblique. Il n’y a pas de livre qui lui a été attribué comme les prophètes que nous connaissons mais il a fait une mission formidable. Le Seigneur lui a montré son assistance. Nous savons comment il a été nourri miraculeusement par la veule de Sarepta. Il s’est opposé vigoureusement à la reine Jézabel qui paganisait le royaume du Nord de Juda du roi Achab (874-853) qui l’avait épousée alors qu’elle était étrangère. Cette reine ne tolérait pas le nom de Yahvé et ses prophètes qu’elle exterminait en ne laissant que quelques uns dont Élie qui devait se cacher pour sa survie. Tout le pays s’est détourné du Seigneur, oubliant l’alliance et son contenu. On voit jusqu’où les dirigeants impies et corrompus peuvent conduire toute une nation, dans l’abomination et dans l’apostasie. Élie a tout fait pour faire  revenir le peuple à la foi mais en vain. Il fait cesser la pluie pendant trois ans, sur l’ordre de Dieu pour voir si la foi peut revenir mais rien s’est passé. Au lieu de l’écouter le peuple ainsi que leur roi ont persévéré dans l’incrédulité et la reine n’arrêtait pas sa cruauté à poursuivre Élie pour le tuer.

                Élie ne pouvant pas résister à la persécution alla se cacher dans une caverne et Yahvé le surprit «Que fais-tu là, Élie?» (1R19, 9) Il est découvert par Dieu dans sa cachette. Cette interpellation de Dieu signifie beaucoup. Dans sa souffrance Dieu le voyait, il ne l’abandonnait pas. Que fais-tu là, Élie sont les paroles d’espérance. Il écoutait les paroles vides de persécution. Quelqu’un veut lui prêter l’oreille, un souffle lui revient et il exprime sa souffrance au Seigneur. «Les fils d’Israël ont abandonné ton Alliance, renversé tes autels, et tué tes prophètes par l’épée; moi, je suis le seul à être resté et ils cherchent à prendre ma vie.»  (1R19, 10)  Il parlait comme si le Seigneur n’était pas au courant de ses périples pleins de dangers. Le Seigneur ne lui dit pas ce qu’il va faire à ses adversaires mais il va lui montrer sa présence pour lui assurer sa protection. «Sors et tiens-toi dans la montagne devant Yahvé.» (1R19, 11) Dieu nous ne préserve pas de difficultés mais il devient notre appui. C’était lui qui redonnait la force à son prophète en persécutions incessantes. 

                Ceux qui sont au service du Seigneur ne se reposent pas, il n’y a pas de vacances pour la mission. Élie ne s’est jamais reposé. Nous savons qu’après sa survie, le Seigneur l’a envoyé à Ninive pour la conversion de toute la ville. Il a voulu se rebeller sans succès à cette mission. La seule chose qui lui faisait souffrir c’était l’infidélité du peuple de Dieu qu’il voulait sauver de la colère de Dieu. Ce souci pour le peuple est aussi celui de saint Paul. «J’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante (…) pour les Juifs, mes frères de race.» (Rm9, 2-3) Saint Paul est devenu apôtre de gentils car, ces concitoyens n’avaient pas reconnu que «Jésus est au dessus de tout» (Rm9, 5)  et cela le faisait souffrir. Élie comme saint Paul voulaient secourir leurs compatriotes du danger de l’incrédulité. Le souci pour les siens est propre à la nature humaine. Les parents souffrent quand leurs enfants se distancent de l’essentiel, lorsqu’ils ne savent pas ce qui peut conduire au vrai bonheur.

            Jésus lui aussi va tout faire pour secourir ses disciples dans les difficultés de la mer. C’est dans la suite de l’Évangile de la multiplication des pains. Il venait de nourrir la foule et de renvoyer tout le monde y compris ses disciples. «Il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.» (Mt14, 22) Il avait besoin de temps libre, d’être seul pour s’entretenir avec son peuple. Les disciples l’ont vu plusieurs fois en retrait pour prier. Ce moment est très important aussi pour chaque disciples de Jésus. Les disciples partent donc sans lui, ce qu’ils vont rencontrer les fait trembler. «La barque était battue par les vagues, car le vent était contraire.» (Mt14, 24) Ils n’eurent aucune solution, il faisait nuit au milieu de la mer. Une présence à la lueur, c’était quelqu’un qui marchait sur la mer. La situation se complique, un homme sur la mer est impossible. La conclusion est faite pour ces disciples. «C’est un fantôme.» Pris de peur, ils se mirent à crier.» (Mt14, 26)     

                En cas de danger, beaucoup de pensées nous traversent surtout quand il n’y a pas d’issue possible. Ces disciples sont entourés de grands dangers, la mer et la nuit. La mer est une belle image car elle contient ce qui peut nourrir l’homme mais une mer déchaînée est redoutable. Selon la tradition, la mer était aussi habitée par les puissances dévastatrices. Jésus vint vers ses disciples en marchant sur les eaux, ainsi il triomphe des puissances de la mer. Il ordonna aussi à Pierre de les vaincre mais pour un certain temps. «Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.» (Mt14, 29) Tout est symbolique, la foi en Jésus nous donne la victoire sur tout ce qui peut nous faire du mal .«Vraiment, tu es le Fils de Dieu!» (Mt14, 33) Jésus vient de sauver ses disciples et calmer les vents de la mer. On reconnaît sa divinité. Il est impossible de reconnaître Jésus, qui il est réellement sans l’écouter et sans le rencontrer. Il est le Sauveur du monde, il soumet tout ce qui peut nuire à notre vie et à notre relation avec Dieu et notre prochain.