Pâques A4 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Pâques A4

Jésus se définit en plusieurs images comme celle de bon pasteur. Cette image était chargée de signification dans une mentalité sémitique où le peuple de Dieu était considéré comme un troupeau. Jésus est venu rassembler le troupeau qui était abandonné, sans personne pour s’en soucier. La prophétie avait annoncé la venue d’un pasteur qui fera paître Israël.

            Dans le discours prononcé par l’Apôtre Pierre le jour de la Pentecôte, deux images apparaissent en parlant de Jésus, celle de «Seigneur et Christ.» Le terme de Seigneur était réservé à Dieu tandis que celui de Christ, signifie celui qui a été oint par Dieu, donc le Messie. Dire que Jésus est Seigneur équivaut à dire que toutes les choses lui appartiennent. Il est le propriétaire de toute la création. Il est donc le Maître de l’univers. Il ne seconde pas Dieu, il est Dieu. Dire que Jésus est Seigneur ne signifie pas que ceux qui croient en lui sont ses esclaves mais ses serviteurs. Malheureusement, le monde a crucifié son Seigneur et son Messie. En apprenant cette ignominie de crucifier leur Messie, les auditeurs de Pierre demandent aux Apôtres «Frères, que devons-nous faire?» (Ac2, 37) Souvenons-nous que les auditeurs de Jean Baptiste lui avaient posé aussi cette question. C’est l’interrogation de celui qui se sent interpellé par ce qu’on vient de dire.

            Pierre dit clairement ce que ses auditeurs doivent faire. «Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.» (Ac2, 38) Ils comprennent leur responsabilité directe ou indirecte dans la crucifixion de Jésus. Leur ignorance quant au Messie ou au Christ les place dans le cas des adversaires de sa bonne nouvelle mais rien n’est perdu, ils peuvent se racheter en adhérant à sa personne par le baptême. En plus, ils reçoivent l’Esprit Saint qui les rend capable de témoigner leur nouveau Sauveur en la personne de Jésus Christ. Pierre souligne donc ce que le baptême offre aux nouveaux croyants, le pardon des péchés et le don de l’Esprit. Ainsi ils deviennent des créatures nouvelles. Ces dernières sont appelées à se protéger «Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés.» (Ac2, 40) Comme si cela ne suffit pas, les baptisé doivent aussi suivre l’enseignement des Apôtres et participer «À la fraction du pain et aux prières.» (Ac2, 42) Dans ce deuxième chapitre des Actes des Apôtres se trouve  détaillée un peu la vie des disciples de Jésus qui se résume à la conversion permanente, à l’enseignement de l’Église, à la rencontre fraternelle et à la célébration eucharistique sans oublier le témoignage de la charité et de la prière.

            Dans l’Évangile se dégage certaines images de Jésus. «Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra entrer; il pourra sortir et trouver un pâturage.» (Jn10, 9) Jésus est donc la porte de l’abondance et de la vie saine. L’image dominante de Jésus est celle de «Pasteur, le berger des brebis.» (Jn10, 2) Il est un berger qui s’occupe de ses brebis. Une chose est d’être le berger, une autre est d’être le bon berger. Jésus est un bon berger qui connaît ses brebis. «Il les appelle chacune par son nom.» (Jn10, 3) Connaître le nom de quelqu’un est un signe de l’amour pour lui. Actuellement il y a ceux qui ne connaissent pas leurs voisins ou leurs collègues de service, d’école ou du même club. C’est vraiment un signe de l’ignorance et de l’indifférence qu’il faut abandonner si on est disciple de Jésus car il nous appelle à une fraternité universelle. Imaginer donc quelqu’un qui ne connaît pas son frère ou sa sœur ou un parent qui ne connaît pas son enfant. Jésus nous connaît ainsi que nos besoins et nos difficultés. Connaître vraiment quelqu’un, c’est se préoccuper de lui jusqu’aux  petits détails.

            Une autre image de Jésus est pleine de tendresse. «Je suis la porte des brebis». Il ne veut pas que nous perdions l’entrée. Tout le monde est appelé à passer par cette porte. Il est la porte de la vie. Pour tous ceux qui cherchent Dieu, la porte est unique, elle s’appelle Jésus Christ. Il est la voix unique pour arriver à la plénitude de la vie et de la joie. Il est aussi la porte de l’amour et de la paix. Son incarnation est la démonstration de sa disponibilité pour guider notre existence à sa destination finale. Ainsi il nous apprend que notre vie est un voyage qui n’aboutit qu’à Lui seul. Saint Pierre, dans son Épître, il rappelle aux chrétiens qu’ils doivent suivre le modèle du Christ en marchant sur ses traces. «Il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces.» (1P2,21) Ce dimanche est celui de la vocation. Notre vocation commune est de suivre le Christ, notre sauveur. Dans cette suite, chacun est appelé à entraîner l’autre ainsi nous deviendrons à la fois pasteurs et brebis. Mais notre vrai pasteur, c’est Jésus Christ qui ne veut pas perdre aucun de ceux qui le suivent. 

            L’image de Jésus, bon Pasteur de l’Évangile selon saint Jean nous interpelle. Il ne suffit pas d’être père, mère, maître ou maîtresse,... il faut l’être à la manière de Jésus. Malheureusement il y a trop de responsables et très peu de bons responsables. Ainsi les concitoyens sont en danger, affamés, perdus et livrés à eux-mêmes. Le vrai guide est celui qui a le sens de la responsabilité et du sacrifice. La tâche est immense mais au lieu de démissionner ou de quitter la charge qui nous est confiée, approchons-nous de Jésus, le Pasteur par excellence, afin de nous apprendre à bien assurer notre mission en famille, dans la société et dans l’Église. Nous sommes aussi ses brebis, écoutons sa voix pour ne pas nous perdre dans les voix discordantes de la société actuelle.