Dimanche de l'Avent A1 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche de l'Avent A1

Nous commençons le temps de l’Avent, le temps de préparation de Noël ou de la naissance de Jésus Christ notre Seigneur. Toutes les bonnes choses se préparent et il n’y a pas meilleure chose que l’arrivée du Messie ou Sauveur. Jésus est le sauveur de toute l’humanité mais aussi de chacun d’entre nous. Notre préparation doit être personnelle et communautaire. Il vient chaque jour mais aussi il viendra à la fin des temps. Nous devons nous préparer à chaque instant. Il est venu, il vient et il viendra, préparons-nous en conséquence pour que nous ne puissions pas être surpris.

La situation peut être mauvaise mais jamais l’espérance est quelque chose qui ne se perd jamais. Dans les difficultés, il y a toujours une voix qui crie pour demander un secours. Israël traversait des moments difficiles, tout était ténébreux mais le prophète Isaïe proclamait une fin heureuse, le peuple ne sera pas annihilé car «La montagne de la maison de Yahweh sera placée à la tête des montagnes.» (Is2, 2) La maison d’Israël dominera sur d’autres maisons, elle sera comme une lampe qui illuminera le monde. Cela attirera tout le monde. La mission de ce peuple de Dieu est donc de guider les autres peuples, à travers lui «Sortira la doctrine et la parole de Yahweh de Jérusalem.» (Is2, 3) De lui viendra la paix des peuples, «Une nation ne lèvera plus le glaive contre l’autre.» (Is2, 4) La prophétie d’Isaïe souligne la responsabilité du peuple de Dieu et son devoir de marcher «Dans la lumière de Yahweh» (Is2, 5) C’est ainsi qu’il accomplira sa mission de guider les autres nations. 

Cette espérance du peuple de Dieu n’a pas été vide. Elle a tardé pour les uns mais fin des fins Dieu répond. D’ailleurs ce sont ceux qui souffrent qui sentent le retard de Dieu mais au fond, il n’est jamais en retard, tout le temps lui appartient. En tout cas, sa réponse est définitive. En Jésus Christ, Dieu a soulagé tous les peuples, c’est lui le Sauveur de toute l’humanité. En attendant Dieu qui agit à notre faveur, saint Paul nous dit comment nous devons nous comporter, «Sortir du sommeil.» (Rm13, 11) Ce sommeil qu’il faut abandonner, c’est ce qui n’est pas digne à la vie chrétienne «Ripailles, ivresse, débauche, luxure, querelles, jalousie.» (Rm13, 13) Sans passer à côté, saint Paul veut nous faire comprendre que c’est en Jésus Christ que doit se fonder notre temps nouveau. Mais son accueil en nous dépend aussi de notre disposition intérieure en mettant en valeur tous les dons que nous avons reçus dans le baptême. 

La volonté de Jésus Christ est de venir en nous. Pour cela nous devons être prêts à l’accueillir car son arrivée est une grande surprise. Ceux qui sont prêts profitent et profiteront de son arrivée. Pour nous le faire comprendre, Jésus évoque le temps de Noé, comment ce dernier s’est sauvé du déluge au moment où tout s’est englouti par l’eau. Cet événement du déluge n’a laissé que quelques survivants, il fut une catastrophe qui n’a pas été provoquée par Dieu mais par le choix insensé des hommes et des femmes qui voulaient vivre comme ils le sentaient alors que la vie suit un certain ordre. Pour ceux qui croient, il faut vivre en respectant la volonté de Dieu. Actuellement si nous vivons sans respecter l’environnement nous risquons qu’arrivent des catastrophes sans nom, faisons donc attention. 

«En ces jours qui précédèrent le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme ou mari, jusqu’à l’entrée de Noé dans l’arche.» (Mt24, 38) Jésus n’interdit pas ici qu’on mange, qu’on boive ou qu’on se marie, mais que l’on ne pense pas que cela suffit pour être heureux. La vie est plus que cela, il y a une autre dimension vitale. Il ne faut pas vivre comme les contemporains de Noé mais comme ce dernier qui a pu interpréter les signes des temps et se prévenir de ce qui allait arriver. Travailler, se nourrir, se marier, c’est naturel, Noé a fait plus que cela pour sa survie. Il a fabriqué un abri pour lui et toute sa famille. D’où lui venait cette clairvoyance pour voir et entendre ce que les autres n’entendaient pas? Quelle fut la faute des autres? «Les gens ne se sont doutés de rien.» (Mt24, 39) Ils ne se sont pas souciés de l’essentiel, ils n’ont pas eu la perception juste du réel, ils ont oublié qu’ils ne sont pas des dieux mais des mortels. Actuellement nous devons éviter de dormir sur les lauriers du développement économique, du progrès de la science. On nous dit que l’homme du futur pourra vivre plus de 120 ans mais cet âge est rien comparativement à l’éternité. Cherchons cette éternité qui est possible grâce à Dieu. Mais cherchons une éternité bienheureuse sous la lumière de Dieu. Jésus vient nous prendre pour ce bonheur éternel qui se mérite car de deux personnes «L’une sera prise et l’autre laissée.» (Mt24, 41)

Tenez-vous donc prêts (…) c’est à l’heure où vous n’y penserez pas, que le fils de l’homme viendra.» (Mt24, 44) Tel est le grand thème de l’Avent. Loin de nous terrifier, les lectures de ce commencement de l’Avent nous invitent à changer notre vie en l’offrant au service des autres et surtout à la paix personnelle et communautaire. Jésus Christ et son attente doivent être notre préoccupation quotidienne si nous voulons plus que le naturel qui se limite aux nourritures et aux boissons. Nous sommes plus que ce que nous mangeons, nous sommes les fils de Dieu. Cherchons notre communion avec Dieu, avec nos frères et sœurs en Jésus Christ qui vient nous sauver.