Dimanche A21 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche A21

Nous sommes sur la route de la vie, beaucoup de choses nous entourent et nous servent. Étant croyants, il y a une présence que nous ne devons pas ignorer, celle de Dieu et de son Fils Jésus Christ. Ce dernier chemine avec nous comme il l’a fait avec ses premiers disciples. Son comportement dépasse l’entendement, il révèle Dieu. En le contemplant jour après jour, Pierre le définit plus que personne «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!» C’est après un long séjour que Pierre, conduit par l’Esprit, arrive à le découvrir réellement. Laissons-nous guider par l’Esprit pour découvrir Jésus Christ comme notre unique Sauveur.

                Faisons attention, que rien ne nous détourne de notre foi et du projet de Dieu de nous sauver. Le peuple de Dieu n’a pas toujours eu de bons leaders pour le guider vers une foi solide. Il y avait ceux qui cherchaient à le fourvoyer comme le ministre Shebna raconté par le prophète Isaïe (22, 15). Nous avons tous la responsabilité de veiller sur la croissance spirituelle des autres, en évitant de chercher nos propres intérêts, des scandales et d’autres formes qui poussent ceux qui cherchent Dieu à douter de son amour et de  sa présence. Il faut éviter de traiter les autres de mauvais, d’incapables, de coupables, de plus courts parce qu’ils ne sont pas comme nous. Souvenons-nous du publicain et du pharisien au temple pour prier. Celui qui se croyait irréprochable est rentré bredouille. Seuls les parvenus parlent mal des autres en cherchant à les humilier. Au final, ils seront destitués du service du peuple et Dieu a mille manières de le faire. «Je vais te chasser de ton poste, t’expulser de ta place.» (Is22, 19)

                Ceux qui aident les autres, en les faisant grandir ne manquent pas. Personne n’est irremplaçable. La preuve est que nous mourrons. C’est bien d’avoir des hommes et des femmes au service de nos communautés mais ils doivent savoir qu’ils ne sont que de simples serviteurs. Ils doivent promouvoir la participation de chacun. Bientôt c’est le début de l’année pastorale, nous avons besoin de volontaires dans tous les secteurs de la vie paroissiale. Ne nous sous-estimons jamais, le Seigneur choisit qui il veut, quand il veut et il le rétablit au service des autres. «Et, ce jour-là, j’appellerai mon serviteur, Éliakim, fils d’Helcias.» (Is22, 20) Selon le prophète Isaïe, dans l’avenir, le Seigneur trouvera pour son peuple celui qui sera pour lui comme un père «Je le planterai comme une cheville dans un endroit solide; il sera un trône de gloire pour la maison de son père.» (Is22, 23) On voit très bien que le prophète parlait d’un Messie qui viendra sauver le peuple de Dieu. Ce Messie s’est manifesté en Jésus Christ.

                Le Messie annoncé est finalement venu. Jean Baptiste l’a révélé et Jésus n’a pas tardé à montrer son image de Messie. Il pose une question à son groupe rapproché «Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme?» (Mt16, 13) Souvent il est facile de répéter les opinions des autres à la place de donner sa propre opinion. Jésus veut savoir d’abord ce que les autres disent de lui et ce que ses disciples pensent de lui. Comme un bon pédagogue, il commence par une question facile, semble-t-il. À l’unanimité ils répondirent, «Pour les uns, Jean le Baptiste; pour d’autres, Élie; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes.» (Mt16, 14) Nous pouvons parler du Christ de façon très générale avec des expressions toutes faites. Nous pouvons même affirmer des définitions dogmatiques justes: le Seigneur, le Sauveur, le Fils de Dieu, le Messie. «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?» (Mt16, 15) Cette question demande une réponse personnelle. Notre foi ne doit pas être une formule bien faite mais le fruit de la parole de Dieu que nous écoutons et que nous méditons.

            Peut-être chacun s’est exprimé mais la réponse de Pierre mérite des éloges «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!» (Mt16, 16) Il donne une réponse qui résume son itinéraire avec Jésus, depuis que celui-ci, encore inconnu, l’a appelé tandis qu’il pêchait sur le lac de Galilée, jusqu’à ces instants où il l’a contemplé en prêchant, en faisant des miracles, en priant et en vivant comme l’un d’eux. Pierre reconnaît en Jésus celui qui vient combler son attente et celle de son peuple. Jésus le déclare alors heureux, non pas parce qu’il a donné la bonne réponse mais parce qu’il s’est laissé conduire par l’Esprit pour arriver à cette découverte: «Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.» (Mt16, 17)

            Pierre reçoit une mission qui correspond à sa relation avec Jésus. Mais ce n’est pas parce qu’il serait irréprochable qu’il reçoit cette responsabilité. Pensons à son doute dans le récit de la marche sur la mer, à son incompréhension du messianisme de son Maître, à son reniement. Tout simplement Jésus a confiance en lui. «Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.» (Mt16, 18) En araméen Jésus a parlé de ‘Qahal’ qui signifie une assemblée convoquée par Dieu. Petit à petit c’est l’appellation de communauté qui domina. Actuellement la vraie signification de l’Église serait celle d’une famille qui se rassemble pour célébrer et pour vivre leur foi, appelée à se purifier. Nous devons faire un effort pour construire une assemblée voulue par Dieu, non celle des purs mais une famille qui se construit jour et nuit avec l’apport de chacun pour rendre gloire à Dieu comme le recommande saint Paul dans sa lettre au Romain. «À lui la gloire pour l’éternité! Amen.» (Rm11, 36)