Dimanche de la Sainte Famille C 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche de la Sainte Famille C 2021

Ce dimanche qui suit la fête de Noël, l’Église met à notre méditation l’exemple de la sainte famille de Nazareth de Marie, Joseph et Jésus. Au centre de cette famille se trouve un enfant qui les unit de plus en plus; tout concourt à donner à Jésus une vie réussie, c’est donc le modèle d’une famille très traditionnelle comme on le dit actuellement.

La naissance d’un enfant est une bonne nouvelle dans une famille. On le comprend lorsqu’il tarde à venir. Beaucoup de familles traversent cette grande épreuve et elles ont recours à Dieu. Souvent cette demande n’est pas exhaussée et les concernés accueillent cela avec tristesse. Dans la première lecture la famille d’Elqana et Anne, les futurs parents de Samuel étaient au départ dans l’impossibilité d’avoir un enfant car sa mère était stérile. Anne ne restait pas les bras croisés comme elle le confessait «C’est pour cet enfant que je priais, et Yahvé m’a accordé la demande que je lui ai demandée.» (1Sam1, 27) Le nom de Samuel signifie que Dieu exhausse. Cette famille n’a pas oublié cette faveur que Dieu lui a faite «Elqana, monta avec toute sa famille pour offrir à Yahvé le sacrifice annuel et accomplir son vœu.» (1Sam1, 21) Leurs sacrifices ne s’arrêtèrent pas aux simples offrandes mais aussi à l’enfant que Dieu leur a donné. «À mon tour, je le cède à Yahvé, tous les jours qu’il vivra.» (1Sam1, 28) Cela montre que Dieu qui n’est pas loin de nous intervient chaque fois que nous l’invoquons et il accomplit toujours ses promesses.

Comme Elqana et Anne ont respecté scrupuleusement la promesse faite à Dieu, nous aussi soyons fidèles à nos engagements et Dieu nous comblera de ses bénédictions. Que dire aux couples sans enfants alors qu’ils cherchent désespérément sans en trouver? Qu’ils ne restent pas sans rien faire; actuellement la science peut les aider bien qu’elle n’est pas en mesure de répondre aux désirs de tant de couples comme l’a dit le Pape Benoît aux membres de l’Académie Pontificale pour la vie le 25 février 2012. Nous devons aussi les soutenir et les accompagner de notre prière pour qu’ils ne se découragent pas. Pour le pape Benoît «Où la science ne trouve pas de réponse, la réponse qui donne la lumière vient du Christ.» Dieu a toujours une réponse bien que sa réponse souvent nous étonne et peut nous contrarier. Mais mieux vaut sa réponse que les nôtres qui peuvent être très limitées. C’est lui le maître de la vie et que sa volonté soit faite. 

Marie et Joseph eux aussi ont eu un enfant particulier et ils ne tardèrent pas à l’offrir à Dieu comme le prévoyait la tradition prévue dans la loi de Moïse. Ils n’ont manqué à aucune coutume car un peuple sans coutume est un peuple sans racine et comme nous le savons nous ne sommes pas des champignons et un arbre sans racine est toujours ballotté par des vents. «Quand Jésus eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.» (Lc2, 42) Comme croyants, nous devons avoir la coutume de nous rencontrer souvent pour prier, pour construire notre fraternité, pour échanger sur notre avenir comme c’est une invitation aujourd’hui dans le Synode qui est en cours. Une communauté pour garder sa vie doit s’appuyer sur ses valeurs comme la solidarité, la communion, la fraternité car chacun a un rôle irremplaçable; dans une famille on ne vit pas d’une façon inaperçue. Jésus a reçu tout dans sa famille, il est le fils de son père et de sa mère.

Mais le rôle principal des parents est celui d’assurer la sécurité de leurs enfants. La sécurité a une large définition, il y a la sécurité alimentaire, sociale, émotionnelle et religieuse. Attention, on est toujours enfant auprès des parents, ces derniers ne doivent pas penser que leurs enfants n’ont pas besoin d’eux sous prétexte qu’ils sont adultes. Ce manque de vigilance a coûté à Marie et à Joseph trois jours de recherche de leur fils. «Croyant qu’il était dans la caravane, ils firent une journée de chemin, et ils le cherchaient parmi les parents et connaissance. Et ne le trouvant pas (…) Or, au bout de trois jours, ils  le retrouvèrent dans le Temple.» (Lc2, 44-46) Ne passons aucun moment sans Jésus, une journée sans Jésus peut nous tourner en catastrophe. Et si nous le perdons, sans tarder recherchons-le, il se laisse trouver. Recherchons-le partout mais n’oublions pas d’aller chez lui, dans la maison de son Père.

Où trouvons-nous sincèrement Dieu? Saint Jean nous donne la réponse dans la deuxième lecture «Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.» (1Jn3, 22) Dieu est dans l’amour. En dehors de l’amour nous ne pouvons pas rencontrer Dieu. Les enseignements ne suffisent pas pour rencontrer Dieu, il faut l’amour. Dieu est dans celui qui aime, voilà pourquoi c’est en Jésus Christ où Dieu se manifeste sans équivoque, car il est pur amour. «Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui.» (1Jn3, 24) Une famille ou une communauté où se trouve l’amour est un lieu de notre rencontre avec Dieu.

Nos famille doivent être un foyer de vie et d’amour afin de transmettre la joie. C’est dans ce sens qu’elles se transformeront en vraie églises domestiques resplendissant des vertus évangéliques et de la bonne nouvelle de la miséricorde offerte par Jésus à tous les hommes.