Solennité de la Très Sainte Mère de Dieu C 2022 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Solennité de la Très Sainte Mère de Dieu C 2022

Aujourd’hui c’est le premier jour l’an 2022. Il y a exactement 1490 ans que l’Église considère cette date comme le début de l’année. Il a été proposé de faire débuter l’année le jour de l’Annonciation c’est-à-dire le 25 mars au lieu du premier janvier mais la papauté a finalement décidé le 1er janvier. Mais bien que cette convention tienne encore en général, il y a certaines cultures qui célèbrent l’arrivée du nouvel an à une autre date en suivant un calendrier lunaire.

En tout cas le début de l’année n’est pas un jour comme les autres. C’est un cycle qui recommence et comme on dit les jours se succèdent mais ne se ressemblent pas. La vie est cyclique c’est-à-dire qu’elle est unie et interdépendante mais tout dépend de son centre et de ce qu’on y met. Le centre du cycle peut être n’importe où, il est assimilable à Dieu qui est partout. En ce début de l’année, l’Église nous invite à mettre Dieu au centre de notre existence. Nous recevons ses bénédictions si le Seigneur est au centre de notre vie. Là où Dieu est présent, le souhait ou la volonté du peuple n’est rien d’autres que ses belles paroles du livre des Nombres «Que le Seigneur te bénisse et te garde! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix!» (Nb6, 24-26) Dieu transmet la bénédiction à ses serviteurs et elle devient le langage de ceux qui vivent à sa proximité contrairement à ceux qui vivent loin de lui et le  maudissent. Soyons un peuple béni de Dieu et que cette  année nous apporte toutes les bénédictions possibles. 

Mais il n’y a pas mieux comme bénédiction qu’avoir Dieu comme Père. Saint Paul dit aux chrétiens de Galates et à tous les baptisés qu’en Jésus Christ, nous sommes devenus des fils de Dieu et ainsi donc «Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie Abba! Père!» (Ga4, 6) Les baptisés en Jésus Christ vivent dans la relation de tendresse avec Dieu comme celle qui existe entre un père et son fils. Notre relation avec Dieu est celle de la paternité et de la filiation. Dieu est notre Père et nous sommes ses fils. Saint Paul va très loin en disant qu’en tant que fils «[Nous sommes héritiers] de par Dieu.» (Ga4, 7) N’ayons pas peur d’approcher Dieu, de lui dire toutes nos peines et nos joies, adressons lui en tout temps, vivons avec lui dans la tendresse. Nous ne sommes pas ses esclaves mais ses fils qu’il veut tant chérir.      

Dans l’Église, ce premier janvier nous célébrons la Journée Mondiale de la Paix et la fête de la Vierge Marie la mère de Dieu. Souvenons-nous du chant des Anges à la naissance de notre Sauveur Jésus Christ et que nous chantons dans ce temps de Noël «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix aux hommes qui aiment le Seigneur.» (Lc2, 14) La paix est le souhait de Dieu et elle doit être la préoccupation des hommes de bonne volonté. La paix, c’est regarder tout le monde sans exception. La paix dans notre relation qu’elle soit familiale ou sociale n’est pas facultative mais une obligation. Quand la paix manque rien ne va, tout s’écroule. Le manque de la paix dans un organe entraîne la souffrance dans tout l’organisme. Nous l’avons senti lors de cette pandémie du Covid-19, un nouveau variant soupçonné dans un pays lointain fait que des mesures soient prises dans tous les pays pour essayer d’empêcher la propagation. Si nous sommes sages cherchons la paix tant que la guerre est encore plus loin afin qu’il ne soit pas trop tard.

En cette occasion de la journée mondiale de la paix le Pape François nous révèle les outils pour construire une paix durable qui sont l’Éducation, le Travail et le Dialogue entre les générations. La vraie paix nous la trouvons en Jésus Christ. La Vierge Marie a été considérée comme la reine de la paix parce qu’elle a engendré celui qui est la paix des hommes. Il est difficile de dissocier Jésus Christ et la paix qui est un don de Dieu car c’est lui notre don par excellence de Dieu, il est le «prince de la paix.» (Is9, 5)

Dans Évangile de béatitudes, Jésus proclame «Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.» (Mt5, 8) Le vrai fils de Dieu est donc Jésus Christ et la paix est en définitif la manifestation de Dieu. Celui qui est né de la Vierge Marie est Dieu de qui nous vient notre paix. Marie a tout compris et l’Évangile nous dit que «Elle gardait avec soin toutes ces choses, les repassant dans son cœur.» (Lc2,19) Marie a donc donné au monde ce qu’aucun être humain a offert, d’elle vient le salut de toute l’humanité. Pour la foi de l’Église, elle est Théotokos ou la mère de Dieu. Cet enseignement nous vient d’abord de saint Cyrille d’Alexandrie (375-444) et il a été bien repris par le Concile d’Ephèse en 431 «Si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel est Dieu en vérité et que pour cette raison la sainte Vierge Marie est mère de Dieu – car elle a engendré charnellement le Verbe de Dieu fait chair, qu’il soit anathème c’est-à-dire excommunié.» Voilà pourquoi depuis le début, l’Église a proclamé que Marie est la Mère de Dieu.

Entrons dans cette année nouvelle avec une forte détermination d’être les hommes et les femmes qui cherchent la paix et qui la défendent car elle constitue ce qui est sacré dans notre vie. Sans la paix notre vie est perdue et l’avenir reste incertain. Que la Vierge Marie, mère de Dieu et reine de la paix intercède pour nous pour que la paix de son Fils Jésus Christ règne dans nos cœurs.