Pâques, messe de la vigile pascale C 2022 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Pâques, messe de la vigile pascale C 2022

Ce samedi soir, nous célébrons la Vigile Pascale ou la Veillée Pascale. Une nuit de joie et de lumière car Jésus Christ brise les liens du péché et de la mort, et ainsi il sort victorieux du séjour des morts comme il l’avait dit à ses disciples. Cette nuit évoque celle où Dieu a tiré de la servitude d’Égypte les enfants d’Israël. La lumière de cette nuit arrache au monde aveuglé par le mal ceux qui ont mis leur foi dans le Christ. La liturgie de cette veillée nous dit que cette nuit est la seule du vrai bonheur car «Elle Mérita de connaître le temps et l’heure où le Christ a surgi du séjour des mort.» Elle mérite d’être célébrée dans la joie par ceux dont la résurrection du Christ a fait des fils et des filles de Dieu. Réjouissons-nous, les ténèbres sont passées, un nouveau jour se lève, jour de fête et de joie.

            Nous attendons cette célébration depuis le mercredi des cendres mais sachons qu’il y a ceux qui attendent la joie de Pâques, la victoire de la vie sur la mort, de la lumière sur les ténèbres, de la joie sur la tristesse, de l’amour sur la haine, de la paix sur la guerre, de la guérison sur les maladies depuis des années et des années comme des Hébreux qui ont attendu la libération de leur servitude pendant plus de 400 ans. Pensons à ceux qui sont actuellement dans les camps de fortune à cause des guerres, des famines, des catastrophes naturelles ; pensons aux prisonniers, à ceux qui attendent une libération socio-économique et politique. Pensons aux malades qui n’ont aucune espérance de guérison à cause de la pauvreté ou tout simplement parce qu’ils souffrent de maladies incurables. Pensons aux enfants de la rue qui vivent au jour le jour sans voir leur avenir. Pensons aux sans-abris, aux sans-papiers et aux sans-emplois. Que cette Pâques fasse naître de l’espérance à tous ceux qui sont désespérés.

            Certaines choses se réalisent lorsque leur temps arrive mais rien ne peut les arrêter quand l’heure sonne. Mais il faut souvent de la volonté, de l’endurance, de la souffrance pour que la situation se redresse. Les choses ne se réalisent pas d’elles-mêmes, il faut un catalyseur, il faut un moment favorable. Certaines d’entre-elles se réalisent après un combat singulier et des batailles de longue haleine. Le combat a été dur mais la victoire du Christ est présente. Notre salut arrive après son sacrifice, nous ne devons pas l’oublier. Dans la liturgie de la Parole de Dieu, nous avons écouté des textes bibliques qui nous ont rapporté l’histoire du Salut, depuis la création de l’univers jusqu’à la promesse de notre nouvelle création. «Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai.» (Ez36, 25) La Pâques est ce grand rendez-vous de Dieu où le mal et la mort n’ont pas le dernier mot. L’Amour a triomphé définitivement. Le Christ est ressuscité. Il nous appelle tous à vivre de sa vie.

            La résurrection du Christ inaugure un monde nouveau, un état nouveau de notre existence. Normalement nous nous réjouissons de grandes et de belles choses qui passent dans notre monde et dans notre vie, certaines de ces choses marquent indéfiniment notre histoire personnelle ou universelle. La Pâques est un événement qui doit être ineffaçable. Avec la Pâques nous trouvons en même temps la joie de vivre et celle de mourir car «La mort n’a plus d’empire.» (Rm6, 9) Vivre et mourir ont finalement du sens. En Jésus ressuscité, vivre est une joie et mourir devient un repos. Le mystère du tombeau vide est donc une nouvelle  bouleversante qui change notre conception sur la vie et sur la mort. La Pâques est le commencement d’un monde nouveau. Elle est la fête la plus importante dans l’Église et dans la foi des fidèles. Malheureusement nous vivons sans nous rendre compte de tout cela. Il est bien de saisir le sens de la Pâques que nous célébrons sinon ce que nous faisons est vide et Pâques ne restera qu’un simple anniversaire de chaque année.

            Au matin de Pâques «Les femmes ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.» (Lc24, 3) Cette épreuve est très importante mais elle n’est pas suffisante pour reconnaître la résurrection. Il faut aller à la source de ce que Jésus avait dit comme les deux hommes ou plutôt les deux anges le rappelèrent aux femmes le matin de Pâques «Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’ils soit crucifié et que le troisième jour, il ressuscite.» (Lc24, 7) C’est donc à la lumière de Pâques que l’enseignement de Jésus Christ et toute sa vie trouvent son accomplissement. Sans l’esprit de Pâques, l’avènement de Jésus Christ s’effacerait facilement. Il y a beaucoup d’hommes et de femmes de toutes les cultures qui font des merveilles mais leurs actes s’effacent complètement malgré l’effort humain de les préserver mais ce que Jésus a fait restera éternellement grâce au mystère de Pâques. De quelques femmes ainsi que de onze Apôtres, le message de la résurrection a envahi le monde et les cœurs des hommes, il y a plus de 2000 ans. Des témoins de cette bonne nouvelle ne cessent pas de la proclamer, à notre tour de continuer cette mission.

            La foi à la résurrection vient donc de ce que Jésus avait dit et de témoignages. Il faut donc écouter ce qu’il a enseigné et prêter l’oreille à ses amis qui ont vécu autour de lui. Ce sont les seules sources de la vérité. Le message de Pâques est celui de la consolation «Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts?» (Lc24, 5) Prions pour qu’avec le Christ toujours Vivant, nous ne craignions plus aucune difficulté et aucune épreuve parce qu’il est notre force et notre espérance.