Dimanche 5 TOB 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche 5 TOB 2021

Les lectures de ce dimanche nous parlent de la souffrance et de Jésus. La souffrance a été toujours un sujet de méditation sans jamais la comprendre. Dans la lueur de la résurrection de Jésus, l’Église a compris qu’avec Jésus, un croyant arrive à surmonter la souffrance. Prions sans cesse pour que Jésus soit la force de tous ceux qui souffrent physiquement et moralement dans nos communautés.

            La première lecture nous parle de Job présentant à Dieu ses plaintes de douleur et de souffrance incompréhensibles. La situation dans laquelle vit Job est extrêmement douloureuse, il ne comprend pas pourquoi il souffre de cette manière. «Vermine et croûtes terreuses couvrent ma chair, ma peau gerce et suppure.» (Jb7, 5) Il ne trouve aucune explication satisfaisante à sa condition et est contraint d’accepter un Dieu incompréhensible, d’aimer un Dieu loin des explications humaines. Il accepte Dieu tel qu’il est et non pas comme il le voudrait. Plusieurs fois, nous nous demandons pourquoi Dieu permet ces choses, pourquoi Dieu permet ces guerres horribles, dans lesquelles de nombreux innocents meurent, pourquoi Dieu a-t-il permis la mort de mon père, ou de ma mère ou de mon fils? Il y a aussi beaucoup de gens qui font face à Dieu et aimeraient un Dieu à leur goût, qui ferait toujours leur volonté.

            Au terme de la réflexion, Job doit simplement reconnaître les limites de son intelligence et s’en remettre à Dieu. Mais c’est au moment où il affirme sa confiance que Dieu le sauvera. La personne qui a la foi, accepte Dieu tel qu’il est et lui fait confiance, et non de la manière dont il voudrait qu’il soit. Certaines personnes disent avoir perdu la foi parce que Dieu n’a pas fait leur volonté. Si Dieu faisait toujours notre volonté, il ne serait plus Dieu mais notre esclave. La souffrance est un mystère, et Dieu a utilisé la souffrance de son Fils pour nous révéler son amour. Elle est la condition de notre vie et elle indique notre petitesse et nos limites. Nous ne sommes pas Dieu et nous avons besoin de son aide pour surmonter la souffrance. Dans la foi à la croix de Jésus Christ, nous découvrons l’autre côté de la souffrance. La souffrance acceptée dans la foi peut devenir une manière d’annoncer la Bonne Nouvelle car selon saint Paul annoncer l’Évangile «N’est pas un titre de gloire.» (1Co9, 16) Toute occasion peut être une opportunité de l’annonce de la foi y compris dans la souffrance.

            L’Évangile nous appelle à regarder la vie de Jésus. Après la prière dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus est allé à la maison de «Simon et André, avec Jacques et Jean.» (Mc1, 29) C’était en contact avec les gens qu’il sentait leur douleur. Chez Pierre sa «Belle-mère était au lit avec la fièvre» (Mc1, 30)  Mais la présence de Jésus  a tout résolu «Et la fièvre la quitta, et elle les servait.» (Mc1, 31) Chez ses amis, il accomplit un miracle, la guérison miraculeuse en faveur de la belle-mère de Simon, et sa gratitude se traduit par le service qu’elle rend à table lors de cette visite inattendue. Jésus  menait une vie normale, il aimait être en famille, avec ses disciples, il n’était pas solitaire et ascète. Il allait à la maison de ses amis. Quelle belle surprise de voir Jésus avec ses amis, leur parler, se reposer et les guérir! Dans cette communion avec les gens «Il guérit beaucoup de malades atteints de divers maux, et il chassa beaucoup de démons.» (Mc1, 34) 

            Le chrétien doit être un homme de relation, en rendant visite à ses amis par exemple, en ayant du temps pour être avec sa famille et ses voisins afin de les servir et de les écouter. L’un des maux de notre société est que nous n’avons pas tellement du temps pour être avec la famille et les amis. Jésus rendait visite à ses amis et il contribuait comme il pouvait à leur bonheur et à leur  joie. Il a eu toujours pitié des hommes et des femmes, surtout ceux qui étaient délaissés par leur famille ou la société. Il est vraiment impossible d’aimer Dieu et de rester insensible à ce qui préoccupe les autres. En tant que chrétiens, nous devons être aux côtés de ceux qui souffrent, pour leur témoigner la miséricorde. Actuellement, de nombreuses personnes vivent dans un besoin extrême et attendent de nous miséricorde et charité.

            Saint Paul nous dit dans la deuxième lecture «Je me suis fait faible avec les faibles, afin de gagner les faibles» (1Co9, 22) Essayons d’ atteindre la misère des hommes et des femmes de notre temps pour leur montrer que le salut est possible.  Jésus a partagé avec les faibles leur douleur et leur espoir. Il nous montre que le chemin qui mène à Dieu passe par l’homme. Jésus a vécu longtemps avec les hommes et leur a donné sa vie: il priait en privé ou en public, il savait être avec sa famille et ses amis, il enseignait et guérissait les malades. Il voulait montrer à tous les villages ce modèle de vie et non seulement à quelques localités. Il dit à ses disciples «Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi, car c’est pour cela que je suis sorti.» (Mc1, 38) Telle doit être la vie de ses disciples: écouter la parole de Dieu et être au service des autres.

            Soyons à l’écoute de ceux qui ne connaissent pas encore Jésus. La stratégie c’est lui qui nous la donne: partager avec eux les peines et les joies mais ne jamais perdre notre identité d’être homme et femme de prière et de bonnes actions. Prions pour que cette mission commence près de chacun de nous.