Solennité de la Vierge Marie Mère de Dieu 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Solennité de la Vierge Marie Mère de Dieu 2021

Nous sommes au premier jour de l’année où le monde entier célèbre la nouvelle Année. Au niveau ecclésial, c’est la fête de la Vierge Marie, la mère de Dieu. C’est aussi la Journée Internationale de la Paix. L’Église veut que nous commencions l’année en priant pour la paix dans le monde. Que la bénédiction de Dieu descende sur nous dans tous ces événements que nous célébrons avec foi.

            Marie, la Mère de Dieu est une bénédiction de Dieu pour tous les croyants, commencer cette année  dans la célébration eucharistique est aussi pour nous une bénédiction, c’est-à-dire une faveur divine pour nous. Comme nous l’avons entendu dans le livre des Nombres, une vraie bénédiction vient de Dieu. «Voici en quels termes vous bénirai les israélites.» (Nb6, 23) L’une des choses précieuses que Dieu nous donne c’est la paix, celle  qui est surtout intérieure. «Que Yahvé te découvre sa face et t’apporte la paix.» (Nb6, 26) Que cette bénédiction soit la nôtre en cette année que nous commençons. Que toute l’année soit une année pour nous aimer davantage, pour nous servir davantage, pour vivre davantage avec Dieu et nos frères. Ainsi, nous ne serons pas esclaves, si non  «Fils, héritier de Dieu» (Ga4, 7) comme le dit saint Paul aux Galates.

            L’Évangile proclamé en ce jour est la continuité exacte de celui qui a été proclamé dans la nuit de Noël. L’annonce a été faite aux bergers et ils sont venus voir ce qui leur avait été annoncé. «Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la chèche.» (Lc2, 16) Dieu ne nous trompe jamais, ce qu’il nous promet tôt ou tard se réalise. Les bergers ont vu les choses telles qu’elles leur ont été annoncées par des anges. Cette annonce qui fait d’eux des missionnaires: «Ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant.» (Lc2, 17) Si la Bonne Nouvelle de Jésus nous est adressée, c’est pour que nous l’accueillions et que nous la propagions, même si cela suscite l’étonnement, comme le rapporte l’Évangile «Tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.» (Lc2, 18)  Au cœur de ce passage bien agité, avec la venue des bergers, leur récit, leur départ dans l’action de grâce et la louange, il y a comme un grand calme chez ces parents: «Marie conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur.» (Lc2, 19) Contemplons Marie, en ce jour où nous la fêtons comme Mère de Dieu. Elle n’est pas comme la majorité d’entre-nous qui ignore ce qui vient de Dieu, quant à elle «Elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur.» Elle méditait ou elle retenait tout ce qui venait du Seigneur.  Rien de Dieu ne lui échappait, elle gardait tout avec soin dans son cœur. 

            Jésus a grandi comme tous les enfants du peuple, rien qui l’a différencié des autres. C’était un fils normal qui suivait la coutume de son peuple. Pourtant il était annoncé fils de Dieu dès avant même sa conception dans le sein de Marie. Ce Fils de Dieu appartient à notre humanité et c’est pourquoi il a été circoncis et qu’ il a pris un nom pour s’incarner véritablement dans un peuple. «Il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception.» (Lc2, 21) C’est ce qu’on appelle dans le langage actuel, s’adapter dans une culture. Quand on va chez l’autrui, ce n’est pas lui qui doit s’adapter à la culture de celui qui arrive. Jésus nous donne le modèle à suivre surtout actuellement qu’il y a beaucoup de mouvements de gens. À celui qui reçoit, on lui demande bon accueil et à celui qui vient bonne adaptation et chacun doit faire un effort. Ainsi nous formerons sans difficulté notre fraternité universelle. Jésus a passé 30 ans en suivant l’exemple de sa famille, de son peuple et de sa culture. C’est seulement durant trois ans de mission qu’il a révélé ce qui lui était propre et ce qui découlait de son identité de Fils de Dieu. Ici de plus il ne cherchait pas à imposer son point de vue mais il invitait ceux qui voulaient entendre la bonne nouvelle qu’il annonçait. Nous serons en paix avec les autres si nous ne cherchons pas à imposer notre manière de vivre mais à les inviter à partager avec nous ce que nous avons.

            Nous devons prendre du temps d’incarner Jésus dans notre manière de vivre. Jésus aimait  la vie, l’amour, la communion, la justice, la vérité, la paix, etc. Il nous faut du temps de les faire nôtres, de les faire mûrir dans notre mentalité afin de devenir une nouvelle culture en nous. Toutes ces choses ne tombent pas du ciel, elles doivent naître et grandir en nous afin de les faire partager aux autres. Nous serons vraiment frères et sœurs si dans notre intérieur circule l’amour qui nous envoie à l’autre sans aucune distinction. À de nombreux point de vue, nous pouvons vivre en paix qui sera notre expression quand nous incarnerons Jésus dans nos relations. Car la première paix que nous devons avoir est d’être en paix avec Dieu et avec nous-même. Ainsi par exemple quand quelqu’un dit du mal de nous, et que nous savons nous taire, nous sommes porteurs de paix. La paix de Dieu ce n’est pas seulement quand les pays ne s’affrontent pas. La paix est l’exercice qui commence avec nos voisins et s’étend aux autres. Nous aurions donc tort de nous soucier de la paix de ceux qui sont éloignés et de ne pas se soucier de la paix de nos proches. Demandons à Marie, Mère de Dieu, de nous apprendre à devenir serviteur de Dieu et de nos frères qui ont besoin de nous !