Dimanche de Pâques 4 B 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche de Pâques 4 B 2021

Dans la seconde partie du temps pascal commençant avec le quatrième dimanche de Pâques, nous méditons sur le mystère du Christ qui se présente ainsi «Je suis le bon Pasteur, le vrai Berger» qui donne sa vie pour ses brebis, il est l’unique sauveur de l’humanité. Les baptisés sont à la fois pasteurs et brebis ; soyons des pasteurs qui orientent les autres vers le bercail de la paix, de la joie et de l’amour. Mais aussi, soyons des brebis qui écoutent la voix de notre Maître, Jésus Christ.

                 Dans la première lecture, saint Pierre assure aux juifs la résurrection du Christ, il n’a pas honte de prêcher sa résurrection car «Il est rempli de l’Esprit Saint.» (Ac4, 8) Il n’a pas peur des «Chefs du peuples et des anciens» (Ac4, 8) qu’il considère comme responsables de la crucifixion de Jésus «Lui que vous avez crucifié.» (Ac4, 10) La mort de Jésus n’était pas naturelle, elle a été décidée, elle était la volonté des gens bien connus mais  «Dieu l’a ressuscité d’entre la mort.» (Ac4, 10) Jésus ressuscité il continue son œuvre de sauver l’humanité «C’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant.» (Ac4, 10) C’est lui que tous les hommes doivent reconnaître comme Seigneur et Sauveur «En nul autre que lui, il n’y a de salut (…) aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puise nous sauver.» (Ac4, 12) Le Christ est le Seigneur de tous mais la foi chrétienne reste un appel en toute liberté. Nous sommes croyants parce que nous voulons suivre librement le Christ tout au long de notre vie, parce que la parole de Dieu nous intéresse.

                Notre époque est celui d’une crise spirituelle; comme on trouve peu de fruits sur un arbre, après un temps de sécheresse, nous sommes peu nombreux dans nos assemblées. Mais nous sommes des fruits d’espérance, qui doivent nourrir le monde entier par la charité, la justice et la paix. Ainsi nous serons les guides des autres à la manière de Jésus qui est le bon pasteur. Pour nous qui vivons au milieu des villes et de  blocs de ciment, cette image du bon pasteur n’a pas l’accent qu’elle avait lorsque Jésus le disait. Ses auditeurs le comprenaient bien plus que nous actuellement. Jésus définit le bon pasteur comme «Le vrai pasteur donne sa vie pour ses brebis» (Jn10, 11). Chez les juifs, le symbole du pasteur ou du berger désigne Dieu ou Roi. Nous chantons souvent dans nos célébrations que «Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.» (Ps22, 1)  En disant qu’il  est pasteur ou berger, Jésus annonce qu’il est le Messie, le Sauveur du monde. Il n’y a pas si longtemps, nous avons vu Jésus mourir sur la croix. C’est la grande preuve de l’amour «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.» (Jn3, 16) Jésus aime à la manière du bon pasteur qui connaît ses brebis «Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.» (Jn10, 14) Il ne s’agit pas ici de connaissance intellectuelle, mais la connaissance de celui qui aime vraiment un autre. Cette connaissance est une présence intime de l’un à l’autre, une compréhension réciproque, une communion de pensée et de cœur, qui équivaut à vivre avec.

                En Palestine, la nuit, les différents bergers se réunissaient et regroupaient les troupeaux dans le même enclos, et l’un d’eux veillait toute la nuit. Le matin, chaque berger sifflait, et chaque brebis allait avec son berger, et ne se trompait pas; le berger et les brebis se connaissaient parfaitement. Jésus est le bon berger, qui nous connaît par notre nom. Souvenez-vous, quand Jésus est apparu à Marie-Madeleine, Jésus qu’elle considéra comme jardinier, l’appela par son nom et Marie le reconnut à sa voix. Jésus connaît intimement nos qualités, nos faiblesses, nos défauts, nos pensées, ce que nous pouvons faire ou pas faire, etc. Nous sommes appelés à connaître notre pasteur comme il nous connaît. Nous devenons vraiment de bons disciples de Jésus si nous sommes capables de reconnaître sa voix et de suivre ses traces. Enseignons aux nôtres ce que nous voulons mais n’oublions pas de leur parler de Dieu et de son Fils Jésus Christ pour qu’ils les connaissent afin d’avoir la paix en eux. 

                Le bon berger défend ses brebis «Je donne ma vie pour mes brebis.» (Jn10, 15) La mission de Jésus est une prise en charge de notre vie, ainsi nous nous rendrons compte de l’amour de Dieu pour nous. Jésus pense à un berger qui meurt pour sauver son troupeau. Il est donc le vrai berger qui s’engage jusqu’au bout, en prenant sur lui «le péché du monde». Face au danger, Jésus ne fuira pas comme un mercenaire, il en mourra de nous aimer, sa mort sera un acte d’amour. Une telle mort est source de joie et de nouvelle vie. Ressuscité, il veut nous défendre des loups qui nous dispersent. Le nombre et la force des loups ne sont plus à craindre car Jésus est à nos côtés, pour nous défendre. Soyons avec lui en veillant dans la prière, soutenus par la parole de Dieu et l’Eucharistie sans oublier les œuvres de miséricorde.

                Notre Seigneur Jésus Christ a un cœur universel «J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos.» (Jn10, 16) Son amour est immense, il est sans limite. Il protège tout le monde mais surtout les plus petits et les plus pauvres. Efforçons-nous de vivre comme Jésus en étant uni en lui pour toujours. Que rien au monde et dans notre vie, ne puisse nous séparer de lui. Demandons aussi la grâce de comprendre son cœur blessé et  de pouvoir s’y réfugier. Que l’Eucharistie nous rende bien unis au Christ pour le suivre éternellement car ceux qui vivent ensemble pendant de nombreuses années finissent par se ressembler.