Dimanche 25 B 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche 25 B 2021

Quelle est l’identité du disciple de Jésus et qu’est-ce qui caractérise un chrétien? Un disciple de Jésus n’est pas sans danger ni difficulté. Il peut rencontrer des persécutions ou d’autres épreuves mais il doit rester ferme et fidèle à sa foi en gardant confiance en Dieu. Le Fils de Dieu lui-même n’a pas été épargné de difficultés, il a été livré aux mains des hommes qui le tuèrent mais fin des fins, l’amour et sa justice ont triomphé.

            Il y a très peu de jours, le prophète Isaïe nous a présenté l’image du serviteur souffrant. Dans la première lecture, le livre de la Sagesse nous parle de la souffrance du juste. «Tendons des pièges au juste… Mettons-le à l’épreuve par l’outrage et la torture, afin de connaître sa douceur et d’éprouver sa résignation.» (Sg2, 12. 17) Le service et la justice sont les qualités de l’homme de Dieu. Selon le livre de la Sagesse le juste dénonce l’infidélité à la loi «Il nous reproche nos péchés contre la loi et nous accuse de péchés contre notre éducation.» (Sg2, 12) Il est un œil vigilant de la communauté pour que cette dernière assure l’ordre naturel. Il a toujours confiance en Dieu surtout en cas d’épreuve. Et cela les impies le savent bien «Car si le juste est fils de Dieu, Celui-ci l’assistera et le délivrera des mains de ses adversaires» (Sg2, 18) disent-ils. Le juste est donc différent des méchants qui vivent sans Dieu et sans loi, orgueilleux, cyniques, jaloux, ambitieux et dépourvus de scrupules.

            La sagesse humaine et divine loue celui qui vit dans la pureté du cœur, sans s’alimenter de fausses pensées et de mauvais actes mais de la sagesse qui vient d’en haut comme saint Jacques nous le recommande dans son épître. «La sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans feinte.» (Ja3, 17) Pour que la vie soit savourée comme un don de Dieu, nous avons besoin des hommes et des femmes, témoins de la justice et de l’amour. Les croyants doivent être les premiers à dénoncer toutes formes de violence à leurs risques et périls comme l’harcèlement et la persécution. Souffrir pour ce qui est juste et noble comme la paix, la solidarité, la communion, le pardon, la vérité, etc. nous fait ressembler à Jésus qui ne s’est pas epargné, voire même la mort sur la croix pour nous sauver.

            Dans l’Évangile, Jésus révèle son sacrifice salvateur «Le fils de l’homme va être livré aux mains des hommes, et ils le tueront, et une fois tué, trois jours après il ressuscitera» (Mc9, 31) Jésus annonce sa mort et sa résurrection mais ses disciples ne comprennent rien. Certainement ils comprenaient son titre de fils de l’homme car la plupart d’entre eux connaissaient la prophétie surtout celle de Daniel «Je regardais dans les visions de la nuit, et voici qu’avec les nuées du ciel venait comme un fils d’homme (…) il lui fut donné domination, gloire et royaume, et tous les peuples, nations et langues le servirent.» (Dn7, 13- 14) Ce fils d’homme a une origine céleste, il vient au nom de Dieu pour réaliser l’œuvre de Dieu de sauver l’humanité entière. Quant à la résurrection, ce vocable reste mystérieux pour les apôtres mais «Ils craignaient de l’interroger.» (Mc9, 32) La résurrection est propre à Jésus et nous ressusciterons grâce à lui, c’est par sa mort et sa résurrection que nous avons gagné la vie. La mort et la résurrection sont le cœur de la vie chrétienne. La mort est l’avant-goût de la vie pleine qui ne finit pas. Les croyants et les non-croyants se différencient devant la mort et ce qui conduit à la mort. Aucun autre grand homme n’a eu la prétention de libérer l’homme de la peur de la mort. Aucune autre croyance n’a atténué à l’homme l’angoisse de mourir. Seul Jésus est capable d’affirmer sereinement «Ils me tueront, mais le troisième jour je ressusciterai.»

            Une autre idée de l’Évangile de ce dimanche est celle de l’humilité dans le service. «En chemin, de quoi raisonniez-vous?» (Mc9, 33)demande Jésus à ses disciples. Ils n’osent pas lui répondre car leur discussion n’a rien au regard de la révélation que Jésus venait de leur faire. Il songe à sa mort et eux discutent sur les bonnes places «Qui est le plus grand.» Les apôtres étaient des hommes imparfaits comme nous. Nous voulons tous être les premiers, commander et avoir raison; la faute n’est jamais à nous mais aux autres. Être grand, meilleur, premier n’est pas mauvais mais c’est le chemin d’y arriver qui doit être correct et Jésus nous dit comment y parvenir «Si quelqu'un veut être le premier, il devra être le dernier de tous et le serviteur de tous.» (Mc9, 35 Jésus est notre modèle dans cet idéal d’amour «Le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.» (Mc10, 45) Quelle paix il y aurait parmi les hommes, si nous imitions Jésus dans ce sens! Pour mettre en pratique ce que dit Jésus, il faut être humble et servir notre prochain.

            Jésus indique aussi la porte de son royaume «Quiconque accueille en mon nom un de ces enfants, c’est moi qu’il accueille, et quiconque m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé.» (Mc9, 37) Jésus veut que nous soyons comme des enfants. Un enfant ne fait pas confiance à sa propre force, il sait qu’il a besoin des autres. Nous sommes tous faibles et nous avons besoin de Dieu et de notre prochain. Être comme un enfant, c’est se remettre entre les mains de Dieu, un enfant se remet entièrement entre les mains de ses parents; C’est aimer sans préjugé car un enfant aime son père ou sa mère sans tenir compte de leur moralité. Comme un enfant ayons confiance en Dieu et aimons notre prochain sans distinction.