Dimanche 4 TOB 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche 4 TOB 2021

Le message principal de ce dimanche est celui de l’autorité de Jésus qui dépasse celle des prophètes que le peuple d’Israël a connu. Jésus manifeste sa véritable nature, par sa parole il éloigne autour de nous tout ce qui est impur. Laissons-nous donc purifié et guéri par sa présence.

                   La première lecture nous parle de la grandeur de Moïse. Il était libérateur et guide d’Israël. Il était intermédiaire entre Dieu et son peuple, Israël. Il était un prophète exceptionnel parce que Dieu ne lui cachait pas son visage et leurs dialogues étaient directs. Dieu promet à son peuple un autre prophète puissant que Moïse prophétise «Je ferai se lever (…) un prophète comme toi, je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il dira tout ce que je lui prescrirai.» (Dt18, ) Le peuple de Dieu attendait le prophète parfait qui disposera de l’autorité même de Dieu. La tradition juive a compris que ce prophète viendra à la fin  des temps et vivra en intimité avec le Seigneur, leur Dieu. Ce prophète espéré est sans doute Jésus Christ qui est plus qu’un prophète car il est le Fils de Dieu. Les juifs respectaient Moise parce qu’il était un envoyé de Dieu mais nous, nous avons son Fils que nous devons respecter et adorer. Il mérite la même adoration que Dieu, son Père. Tous les vrais prophètes ont prophétisé la venue de Jésus Christ et tous les disciples de Jésus Christ doivent témoigner son amour sans oublier d’orienter ceux qui veulent le suivre et s’attacher à lui pour toujours. Saint Paul se voit apôtre de cette mission qui demande entièrement un détachement total pour être disponible à tout moment. Ainsi il invite les Corinthiens à orienter leur existence vers le Seigneur et s’attacher de tout cœur au Seigneur.

             L’Évangile revient sur quelques activités de Jésus. Il était très observé jusqu’au dernier détail. «Le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.» (Mc1, 21) Cela montre le côté religieux de Jésus, il était un bon juif, croyant et pratiquant. Il n’a pas sous-estimé la tradition de son peuple. Jésus  faisait ce que les autres faisaient mais avec un cachet particulier «Il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes.» (Mc1, 22) Il ne suffit pas de faire ce que les autres font mais de bien le faire plus que les autres. N’oublions pas que Jésus a demandé à Pierre «Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci?» (Jn21, 15) Jésus a tout fait avec soins. Dans son enseignement il est convaincu de ce qu'il dit et sa vie correspond à ses enseignements, c’est ce qui fait son autorité. Il pouvait parler de Dieu, parce qu’il était Dieu et connaissait ses mystères, et sa mission était de les révéler aux hommes. Il était la parole de Dieu comme nous le trouvons dans le prologue de l’Évangile de Jean  «Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu… Celui qui est la Parole s’est fait chair et il a habité parmi nous.» (Jn1, 1. 14) Jésus est donc l’expression de Dieu. Souvenons-nous que lorsque Philippe lui a demandé de leur montrer le Père, Jésus a répondu sans hésitation «Qui m’a vu a vu le Père.» (Jn14, 9) Quiconque voit Jésus voit le Père, voilà pourquoi il fait bien les choses plus que les autres, il est à lui seul la perfection.

            Ce jour-là à Capharnaüm, comme si son enseignement ne suffisait pas, il l’accompagna par une action. Il montre qu’il a l’Esprit de Dieu en abondance, il est capable de faire face à l’esprit du mal qui s’enfuit en criant «Que nous veux-tu, Jésus le Nazarénien? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: le Saint de Dieu.» (Mc1, 24). Ne soyons pas perceptifs, le diable existe même si nous ne voyons que ses conséquences. Pour faire face au mal nous devons être comme Jésus: avoir une connaissance claire de Dieu et de l’homme, avoir confiance en ce que nous croyons et disons. Nous devons aussi adapter notre vie à la foi et aux enseignements de l’Église. Le face-à-face de Jésus avec l’esprit du mal est direct, Jésus lui demande de se taire et de quitter l’homme qu’il détient. Ce que Jésus vise est le soulagement et la liberté de cet homme malade. Jésus ne se montre terrifiant que pour le mal et non pour l’homme. Comme lui, prions pour que nous soyons amoureux de la Parole de Dieu et que nos œuvres et nos actions puissent aider les autres à découvrir davantage la bonté et l’amour de Dieu.                 

            Cette force de la parole de Dieu, telle qu’elle fut en Jésus, est désormais toujours avec nous dans son Église. Elle se trouve dans chaque baptisé qui se met à son service et elle fait des merveilles dans le monde.  Car comme nous le rappelle le pape Benoît XVI dans son encyclique «Dieu est amour», c’est la force de l’amour de Dieu qui vivifie l’Église. Nous sommes tous appelés à recevoir cette force de l’amour qui peut transformer nos cœurs et nos vies pour bouleverser les hommes d’aujourd’hui. «L’Esprit, nous dit Benoît XVI, est aussi la force qui transforme le cœur de la Communauté ecclésiale afin qu’elle soit, dans le monde, témoin de l’amour du Père, qui veut faire de l’humanité, dans son Fils, une unique famille. Toute l’activité de l’Église est l’expression d’un amour qui cherche le bien intégral de l’homme: elle cherche à évangéliser par la Parole et par les Sacrements, entreprise bien souvent héroïque dans ses réalisations historiques; et elle cherche l’amélioration dans les différents domaines de la vie et de l’activité humaine. L’amour est donc le service que l’Église réalise pour aller constamment au-devant des souffrances et des besoins, même matériels, des hommes.»