Dimanche de la sainte Famille 2020 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Dimanche de la sainte Famille 2020

Dans ce temps de Noël, nous progressons dans la connaissance de Jésus. Aujourd’hui c’est autour de la famille de Jésus de s’adresser au Ciel pour rendre grâce à Dieu et de demander une constante protection divine.

Dans ce temps de Noël, nous progressons dans la connaissance de Jésus. Il n’y a pas longtemps, nous avons contemplé Jésus naissant, couché dans une mangeoire au milieu des animaux, avec les bergers l’adorant, et tous les anges du Ciel chantaient «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance.» (Lc2, 14) Aujourd’hui c’est autour de la famille de Jésus de s’adresser au Ciel pour rendre grâce à Dieu et de demander une constante protection divine.

            La lecture de la Genèse revient sur la tristesse d’Abraham et de Sara de ne pas avoir un enfant, une descendance. Malgré la promesse de Dieu, il y avait tout dans cette famille sauf l’essentiel, l’enfant qui la perpétuera. Abraham et sa femme voyaient s’éteindre petit à petit leur vie et ils tombaient sans cesse dans le désespoir «Monseigneur Yahvé, que me donnerais-tu? Je m’en vais sans enfant.» (Gn15, 2) Abraham continue à faire confiance au Seigneur même si ce dernier tarde à répondre, il croit fermement à la promesse qui ne se réalise pas. «Abram crut en Yahvé, qui le lui compta comme justice.» (Gn15, 6) Pour lui, Dieu mérite toute confiance; c’est cela la foi. Voilà le minimum que Dieu peut attendre de nous. Lorsque tout son espoir semble perdu, Dieu exhausse son attente et il lui donne un fils dans sa vieillesse «Au fils qui lui naquit, enfanté par Sara, Abraham donna le nom d’Isaac.» (Gn21, 3) Quelle joie de l’accomplissement de la promesse et quel bonheur d’avoir un enfant.

            Un enfant est toujours un don et une bénédiction du Ciel. En Jésus Christ, Dieu est venu parmi nous à travers une famille. Il aurait pu venir d’une autre manière, mais il ne l’a pas fait, il préférait vivre dans une famille, comme nous tous. C’est donc une famille de Nazareth, celle de Marie et de Joseph qui a eu ce privilège d’accueillir Dieu chez eux. Mais ils étaient tous les deux ouverts à Dieu. Dieu occupait la première place dans leurs préoccupations de chaque jour. Chez eux, il n’y avait pas un temps pour Dieu et un autre temps pour d’autres choses. Dieu était tout pour eux et il occupait leur volonté. Même quand ils dormaient, ils étaient avec Dieu, voilà que Dieu communiquait avec eux dans leurs songes et le lendemain ils mettaient en pratique ce qu’ils avaient reçu de Lui. Ils étaient prêts à faire la volonté de Dieu et à obéir à  la loi de Moïse. Quand ils ont eu un fils «Selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.» (Lc2, 22) Imaginons ce jeune couple très complexe, Joseph relativement vieux et une toute jeune femme Marie, ensemble en route vers Jérusalem. Marie serre dans ses bras l’offrande du monde, le propre Fils de Dieu; et Joseph, quant à lui apporte l’offrande des pauvres «Un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.» (Lc2, 24) Ils ne passèrent pas inaperçu, ils ont été repérés par un vieillard Siméon qui n’était ni prêtre, ni rabbi ni lévite. Il n’était pas au Temple à attendre l’événement «Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit.» (Lc2, 27) Siméon est un homme de foi, d’amour et d’espérance que l’Esprit envoie au-devant du Messie et Il le reconnaît sans difficulté. En lui nous trouvons les qualités de celui qui reçoit la gloire de Dieu. «Cet homme était juste et pieux (…) et l’Esprit Saint reposait sur lui.» (Lc2, 25) Marie et Joseph, connaissaient bien qui était Jésus, la prophétie qu’ils entendirent de Siméon et d’Anne ne furent que confirmer ce qu’ils savaient sur leur fils.

            Jésus est l’enfant de Joseph et Marie mais il a un destin universel car il est «La lumière pour éclairer les nations.» (Lc2, 32) Tous les hommes seront éclairés par la lumière qui émane de cet Enfant, par la gloire, l’éclat lumineux de Dieu son Père. Chez lui se réalise cette expression très connue «Qualis pater, talis filius», tel père, tel fils. L’enfant Jésus est à l’image de son Père; Dieu a donné à l’humanité ce qu’il a de meilleur. La lumière de Jésus permet à chaque homme ou femme de choisir ce qui est correct et à ne pas être indifférent. Face au Fils de Dieu, au fils de Marie et de Joseph, face à Jésus vrai Dieu et vrai homme, un discernement s’imposera à tout homme, de toute langue et de toute culture. Selon Siméon «Jésus provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction.» (Lc2, 34)  En Jésus, les hommes optent ou non pour Dieu, en dehors de lui, tous les chemins sont difficiles, mais pas impossibles pour arriver à Dieu. Toute la prophétie sur Jésus n’exclut pas sa fin tragique. Marie est la première à être avisée «Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive.» (Lc2, 35) La foi en Dieu n’empêche pas de souffrir et de mourir mais le plus important est ce qui vient au-delà de la mort, la gloire de Dieu dans sa clarté. 

            Qu’est-ce que nous devons retenir de cette fête de la sainte Famille? La famille est un lieu important de notre maturation humaine et spirituelle. C’est là où l’amour prend forme et se développe. Actuellement ce lieu sacré traverse beaucoup d’épreuves: des familles sans amour, sans enfants ni joie. Il y a aussi des enfants sans parents à cause des guerres ou d’autres violences. Nous voyons aussi des parents irresponsables et des enfants qui n’assistent pas leurs parents qui arrivent en âge avancé. Pardonne-nous Seigneur de ce manque d’amour dans nos familles. Donne-nous ton Esprit pour ressusciter un amour pour Dieu et notre prochain à l’exemple de la sainte Famille de Joseph, Marie et leur Fils Jésus. Amen.