Dimanche 2 TOB 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche 2 TOB 2021

Nous avons terminé le temps de Noël qui nous a aidés à méditer sur le mystère de l’incarnation de Jésus, conséquence de l’amour de Dieu pour nous. Ce dimanche de l’ouverture du temps ordinaire nous contemplons Jésus Christ qui appelle ses premiers disciples: André et probablement Jean l’évangéliste. Mais au fond il appelle chacun d’entre nous

       Dans la première lecture, nous entendons comment Dieu a appelé le jeune Samuel. Il dormait et il entendit un appel. Il pensa que cet appel venait de son maître, le prêtre Éli mais la voix venait de Dieu. Il lui était difficile de découvrir la voix du Seigneur. C’était avec l’aide du prêtre Éli que Samuel répondit par ces mots: «Parle, car ton serviteur écoute» (1S3, 10) Samuel  n’était pas loin du Seigneur «Il était couché dans le sanctuaire de Yahvé, là où se trouvait l’arche de Dieu.» (1S3, 3b) Mais il n’a pas découvert que c’est Dieu qui l’appelait. On peut donc lire la parole de Dieu chaque jour sans la comprendre, on peut être chaque dimanche à la messe sans rencontrer le Christ, on peut vivre près de l’église sans saisir ce qu’elle représente. Celui qui a fait l’expérience de la vie avec Dieu peut aider les autres à écouter sa voix. C’est ce qu’a fait le prêtre Éli au jeune Samuel. Il nous faut quelqu’un de plus expérimenté pour nous aider à découvrir la voix du Seigneur dans notre vie. Ceux qui prennent la parole dans nos assemblées doivent comprendre que c’est pour susciter la foi, la renforcer et non la détruire. Celui qui annonce autre chose, ses opinions, ses idées au nom de Dieu tape à côté et se trompe d'auditoire.

       Dieu a appelé le jeune Samuel parce qu’il était habitué au service. Samuel servait Éli car «Ses yeux commençaient de faiblir et il ne pouvait plus voir.» (1S3, 2)  Le jeune Samuel vivait dans la disponibilité et dans le service. Dieu ne peut pas nous appeler si nous ne voulons pas le servir inconditionnellement. Nous parlons souvent du manque de vocation mais le problème est très profond comme on ne le pense pas. Actuellement une vie de service gratuit n’a aucun sens, l’argent a pris le dessus, tous les services sont évalués en argent. Très peu de gens comprennent la valeur incalculable de la gratuité. Combien un fils peut payer à ses parents qui l’ont éduqué jour et nuit pendant plus de 18 ans. Est-ce que vous croyez que cela n’a pas de valeur? Je dirais même incalculable mais celui qui compte en argent, tout ce qu’il a fait pour son enfant peut sembler à une perte.  Un  service gratuit souvent vaut plus que toute la richesse du monde.

       Samuel dormait au temple, là où se trouvait l’arche de Dieu et il était au service du prêtre Éli. Ces deux comportements de Samuel justifient son appel. Il n’était pas loin de Dieu. Quelqu’un qui est loin de Dieu ne peut pas écouter sa voix. Si nous nous éloignons de Dieu, il est difficile d’écouter sa voix ou sentir sa présence. Alors notre affirmation sera celle de l’inexistence de Dieu. Que faire pour écouter la voix du Seigneur? Il ne s’agit pas de passer la nuit dans l’église afin d’écouter sa voix en pleine nuit mais de s’approcher beaucoup plus de sa parole qui doit guider notre prière sans oublier de petits services envers les autres. C’est à travers des services les uns aux autres que nous sommes liés entre nous à l’image du corps comme saint Paul nous rappelle dans la deuxième lecture. Le corps nous fait interdépendants et il est le nouveau sanctuaire de Dieu.

       Dans l’Évangile, il s’agit de l’ appel des premiers disciples de Jésus. Pour révéler Jésus, Jean Baptiste dit à ses disciples «Voici l’agneau de Dieu.» Dans ces paroles de Jean baptiste, ses disciples ont compris qui est donc Jésus. En lui, ils trouvent un véritable maître. Ce nouveau maître leur pose une question pour être accepté. «Que cherchez-vous?» (Jn1, 38)  À la suite de Jean-Baptiste, les deux disciples cherchait Dieu parce que c’était Dieu que Jean-Baptiste prêchait. Ces disciples, André et probablement Jean l’évangéliste, avaient faim de Dieu, ils voulaient voir Dieu. Pour manger, il faut avoir faim. Lorsqu’on n’a pas faim, même si on sert des aliments très succulents, on ne les mange pas. Si nous n’avons pas faim de Dieu, nous ne pouvons pas l’entendre ni le trouver ou le suivre.

      Jésus est venu pour aider tous ceux qui avaient faim de Dieu. «Où demeures-tu?» (Jn1, 38) demandèrent André et Jean à Jésus. Ils cherchent où demeure le nouveau maître, qualifié par Jean Baptiste comme l’agneau de Dieu. Dans cette épisode de l’Évangile, il y a l’essentiel de la vie chrétienne. La vie chrétienne consiste à chercher Dieu. Les chrétiens sont des chercheurs. Ils cherchent une rencontre intime avec le Christ, ils cherchent les satisfactions de la vie, ils cherchent le bonheur et la joie. Tout cela se trouve en abondance dans la vie commune avec le Christ. Et celui qui vit avec Dieu est capable de donner toutes ces bonnes choses aux autres. Nous avons donc intérêt à vivre la vie chrétienne, c’est pourquoi nous nous engageons à suivre Jésus Christ à le découvrir dans les événements de notre vie.

       Jésus Christ appelle tout le monde, les petits et les grands, à travers les événements de la vie. Que l'Eucharistie que nous célébrons nous rende plus fraternels et solidaires à Jésus !