19ème Dimanche TOC — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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19ème Dimanche TOC

La parole de Dieu nous parle de l’attente du Messie. Nous attendons quelqu'un qui nous apportera la joie, la paix et le bonheur.

La parole de Dieu nous parle de l’attente du Messie. Nous attendons quelqu’un qui nous apportera la joie, la paix et le bonheur. Entre temps, il peut se passer beaucoup de choses : la paresse, le doute et l’oubli. Un bon serviteur est celui qui garde vive sa foi «Heureux ces serviteurs que le maitre, à sa venue, trouvera à veiller» (Lc 12,37) dit Jésus.

La lecture du livre de la Sagesse que nous avons entendue, évoque le passé douloureux du peuple de Dieu en Egypte et la joie de la nuit de leur libération, de leur liberté retrouvée ou de la fin de l'esclavage. Les israélites, pratiquants ou non, n’ont pas oublié cette  dernière nuit de douleur, de souffrance de l’esclavage en Egypte. Ils comparaient cette période sombre de leur histoire comme une nuit interminable. Pendant ce moment d’obscurité, le doute en Dieu et l’oubli de ses bienfaits se sont installés. Ne pensez pas que c’est seulement dans l’abondance que la foi peut disparaitre! C’était au milieu des ténèbres, que le signal de Dieu de quitter l’Egypte a retenti au milieu de son peuple. Cette nuit-là a été celle de la miséricorde de Dieu et de la prière exaucée de ceux qui ont souffert de l'esclavage. Ceux qui étaient au départ solidaires dans la souffrance, l’étaient aussi dans la joie de la libération.

La Sagesse recommande au peuple de Dieu de rester ensemble et fidèle au Seigneur. Dieu s’est tourné en faveur de son peuple «En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire.» (Sg 16,8) Cette miséricorde du Seigneur envers Israël se fondait dans la promesse qu’il avait faite à Abraham. Celui-ci n’a pas oublié ce que Dieu lui a promis bien qu’il ne trouvait pas clairement comment son bonheur se réaliserait parce qu’il y avait beaucoup de danger. C’est cela la foi. «La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas» (He 11,1) dit la lettre aux Hébreux de la deuxième lecture. Ayons la foi comment celle d’Abraham qui a cru à la promesse de Dieu d’avoir une descendance alors qu’il n’avait pas d’enfant, et de posséder un pays alors qu’il en était étranger «Il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait.» (He 11, 8)

Dans l’Évangile, trois vertus sont mis en exergue: la générosité, la vigilance et la responsabilité.  Dans l’attente du Seigneur, il est demandé aux disciples «Vendez votre avoir, et faites l’aumône.» (Lc 12,33) Les biens que nous possédons doivent secourir les autres, ils n’ajoutent rien à son propriétaire. Malheureusement selon la mentalité actuelle, les gens sont valorisés par leur classe ou leur catégorie sociale, par leur prestige, par leur pouvoir. Tout cela, aux yeux de Dieu, ne vaut rien! Imaginons qu’on nous découvre une maladie incurable et qu’on nous accorde au maximum un mois de vie, que faisons-nous de ce que nous possédons? Il ne peut pas nous sauver! Une bonne assurance peut prolonger la vie de la personne qui s’offre les  meilleurs médecins mais fin des fins la mort arrive et on ne se souvient pas de lui. Quand on a fait un geste petit ou grand pendant un moment critique, on peut rester graver dans la mémoire des gens pendant plusieurs générations. On n’oubliera jamais la générosité de l’abbé Pierre. Ce que nous disposons sert à nous servir pour penser à notre avenir et à celui de toute l’humanité.

L'Evangile nous rappelle que nous attendons notre Sauveur Jésus Christ mais nous ne savons pas quand il viendra «Vous aussi, soyez prêts, car vous ne savez pas à quelle heure le Fils de l’homme doit venir.» (Lc 12, 40) Nous pouvons comprendre cette phrase comme une menace or, c’est une parole d’espérance. Nous vivons tout en attendant une fin heureuse. L’avenir nous réserve des surprises, il ne doit pas être banal car nous attendons un ami, un sauveur et un libérateur. Nous devons nous débarrasser sur notre chemin de  tout ce qui ne nous aide pas à accueillir notre Sauveur. Dans l’attente du Seigneur, nous sommes appelés à vivre comme Dieu le veut dans la paix et dans l’amour avec nos frères. C’est cela vivre la vigilance spirituelle.

 Le temps qui nous est donné est donc celui d’orienter notre vie vers Jésus, c’est lui notre trésor. Normalement, il y a deux manières d’accueillir un trésor. Pour les riches, accueillir un trésor consiste à accumuler l’argent. Cette façon de s’enrichir donne la sécurité sociale mais pas nécessairement la joie et le bonheur. Á côté de cette richesse, il y a un autre trésor que Jésus nous conseille d’acquérir, celle de partager le peu que nous possédons avec ceux qui n’ont rien. C’est cela investir aux cieux «Où aucun voleur n’approche, aucune teigne ne ronge.» (Lc 12,33) Ce trésor est en sécurité car il reste dans le cœur de Dieu. La richesse de la terre n’est pas mauvaise en soi mais elle ne procure pas la garantie de bien vivre. Elle ne doit pas accaparer toute notre vie, tout notre temps et notre attention. Est riche celui qui sert et non celui qui amasse beaucoup de biens. Le riche par excellence est Dieu qui donne toujours jusqu’à se donner en son Fils Jésus Christ. Comment veiller actuellement? L’un des risques de notre époque est de mener une vie superficielle, une vie de masse sans idéal sérieux pour notre vie. Nous suivons des idoles qui ne sauvent pas. L’argent est devenu notre préoccupation quotidienne et notre idole, mais c’est un mauvais compagnon. Il ne nous empêche pas de souffrir et de mourir. Nous devons être responsables de notre vie en sachant vivre heureux sans argent ou avec peu d’argent.

Demandons le discernement pour que notre richesse ne soit pas les dieux de ce monde mais l'amour, la paix, la sagesse et tous les dons que seul Dieu accorde. Évitons tout ce qui nous endort sans nous donner le vrai bonheur, évitons toutes formes de tranquillisant. Être vigilant c’est se rendre compte de la superficialité de la vie mondaine. C’est découvrir tout ce qui nous trompe dans notre existence pensant que seule la sécurité matérielle donne  tout pour être heureux. C’est rencontrer l’amour pour Dieu et notre prochain. C’est surtout servir Dieu et les hommes. C’est cela aussi être responsable de notre vie.