15ème dimanche TOC — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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15ème dimanche TOC

Prions pour que l’amour et la loi qui sont la manifestation de la Parole de Dieu, ne soient pas pour nous un fardeau mais un chemin d’arriver à la gloire de Dieu.

Les lectures de ce dimanche nous aident à comprendre qu’il ne suffit pas d’écouter la Parole de Dieu, il faut la vivre, et la mettre en pratique. Prions pour que l’amour et la loi qui sont la manifestation de la Parole de Dieu, ne soient pas pour nous un fardeau mais un chemin d’arriver à la gloire de Dieu.

Dans le livre de Deutéronome Moïse rappelle aux israélites, en marche vers la terre promise, de la proximité de la Parole de Dieu dans chacun d’eux. «Elle est tout près de toi, cette parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique» (Dt 30,14) dit Moïse au peuple. Dieu parle dans le cœur de chaque croyant, sa loi est dans chaque homme qui est appelé à l’accomplir. Cette loi de Dieu doit dominer tout notre être. En étant guidé par la Parole ou la Loi de Dieu, l’homme vit dans la joie et le bonheur, il trouve son salut. Malheureusement le peuple de Dieu n’a pas cessé de transgresser la loi et il s’est attiré beaucoup de conséquences. Si la Parole de Dieu est dans notre cœur, ce n'est pas pour y être cachée sous prétexte que c’est un milieu impénétrable, c’est pour nous faire grandir afin de produire beaucoup de fruits de la foi. Produisons donc les fruits qui proviennent de la Parole de Dieu comme l’amour, la paix et la justice.   

Saint Paul montre pourquoi nous devons aimer Jésus Christ de tout notre cœur et de toute notre âme «Il est l’image du Dieu invisible.» (Col 1,15) Dans tout ce qu’il est et dans ce qu’il fait, le Christ est parmi nous l’image parfaite du Père et de sa miséricorde: ses actions nous révèlent la façon d’aimer et d’agir de Dieu. Avant tout, Jésus Christ existait en Dieu, c’est l’éternelle etl’ invisible image du Dieu éternel et invisible. Sa personne s’enracine en Dieu, et il se présente à nous comme le modèle et le Premier-né, non pas des hommes, mais de tout ce qui est créé. Parce que nous sommes l’œuvre de ses mains, Il a un plein pouvoir sur nous. Nous avons donc une origine céleste, nous sommes sacrés par nature. En Dieu par Jésus-Christ, nous sommes frères et sœurs. Nous devons défendre notre fraternité universelle en vivant l'amour entre nous tous. Ainsi nous participons à la mission du Christ de réconcilier l'univers entier avec Dieu. Notre vie dans la communion fraternelle doit être l’anticipation de la vie future au ciel.

Dans l'Évangile, une question est posée à Jésus. Celui qui la pose n’est pas n’importe qui, c’est «un docteur de la loi.» (Lc 10,25) Il ne la pose pas dans l’objectif de connaître la vérité mais «pour mettre Jésus dans l’embarras.» (Lc 10,25) La question est donc celle-ci «Maitre, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?» (Lc 10,25) La question est personnalisée, elle n’est pas de l’ordre général. C’est normal car tous les juifs ne croyaient pas à la vie éternelle. Les pharisiens croyaient à la vie future et à la résurrection des morts tandis que les sadducéens, eux aussi, n’y croyaient pas. S’il y a actuellement ceux qui ne croient pas à la vie éternelle ou à la résurrection des morts, cela n’est donc pas nouveau, cette mentalité est très ancienne. La question du docteur de la loi c’est comme  celle d’un nouvel étudiant, la réponse se trouve dans le livre de la loi, Jésus la lui renvoie «Dans la loi, qu’y a-t-il d’écrit? Que lis-tu?» (Lc 10,26) Le docteur de la loi répète ce que la loi dit «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même.» (Lc 10,27) Ce professeur de la loi pose une autre question «Et qui donc est mon prochain?» (Lc 10,29) Cette fois-ci la question est nouvelle mais Jésus ne lui révèle pas qui est son prochain mais à qui on est un prochain. Jésus ne veut pas que nous continuons à nous tromper sur la notion du prochain.

La parabole du bon samaritain nous appelle à être le prochain de celui qui est en difficulté. Selon cet Évangile, aimer Dieu semble être compréhensible, mais aimer notre prochain est un exercice très difficile. L’amour du prochain ne doit pas être réduit à une simple sympathie, c’est une conséquence immédiate de l’amour de Dieu qui se traduit en acte dans cette admirable parabole du bon samaritain. Jésus nous montre celui qui doit nous préoccuper. Ce n’est pas seulement un proche parent, un ami ou un voisin mais n’importe quelle personne même un inconnu qui se trouve en difficulté. Aider un blessé, tombé entre les mains des bandits est plus important que n’importe quel sacrifice fait à Dieu. Prêtre et lévite partirent sans s’occuper du blessé car selon la loi ils ne devaient pas toucher du sang avant d’assurer le service au temple. Un samaritain, un étranger, un hérétique qui n’avait aucun interdit c’est lui qui a aidé ce blessé de la route de Jérusalem à Jéricho. Il a fait plus que ce qu’il devait faire. Il a pris soin de l'homme qui était tombé entre les mains des voleurs jusqu'à ce qu'il récupère la santé. Il s’est montré miséricordieux jusqu’au bout.  

Jésus nous révèle par là que dans l'amour, personne ne fait exception car la loi de Dieu est pour tous. Aider ceux qui sont en difficulté n'est pas seulement le fardeau de la Croix-Rouge, ni du CCFD, ni de la Caritas, c'est pour tout le monde. Mais combien de personnes en difficulté, sans personne pour les aider? Elles n’ont pas besoin nécessairement d'argent, mais de notre temps, d’une visite, d’une parole gentille ou de notre regard. Pour Jésus, amour n’est pas un pur sentiment, c’est une réalité visible. Que Dieu nous donne la grâce d'aimer nos frères blessés dans leurs corps et dans  leurs âmes.