24ème Dimanche TOC — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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24ème Dimanche TOC

Ce dimanche nous remémore la volonté de Dieu de sauver tous les hommes. Son fils Jésus Christ nous invite à entrer en communion avec Dieu où chacun sera en sécurité.

Ce dimanche nous remémore  la volonté de Dieu de sauver tous les hommes. Son fils Jésus Christ s’approche de tout le monde, surtout de ceux qui se sentent loin de son Père, pour leur rappeler que chaque personne est aimée de Dieu. Il nous invite à entrer en communion avec Dieu où chacun sera en sécurité.

               Si on parle du salut de l’homme, de toute l’humanité en Dieu, c’est que cette dernière est incapable de se sauver elle même. Il n’y a rien d’exagération ou de pessimisme, c’est une réalité, nous avons tous besoin de Dieu. Dans le livre de l’Exode, le Seigneur le dit à Moïse «Va, descends, car ton peuple s’est corrompu, (…) ils n’auront pas mis longtemps à s’écarter du chemin que je leur avais ordonné de suivre.» (Ex32, 7-8) Tout le peuple s’est détourné du Seigneur à cause des idoles «Ils se sont fait un veau (…) et se sont prosternés devant lui (…) en proclamant: Israël, voici tes dieux, qui t’ont fait monter du pays d’Egypte.» (Ex32, 8) Dieu est contre les idoles. Mais qu’est-ce qu’une idole? Pour un croyant, une idole peut être un être ou une chose qui l’attire à consacrer et à finaliser son être avec cet autre être ou chose et non à Dieu. C’est mettre Dieu à la seconde place, c’est remplacer Dieu par cette autre chose ou être.
               Dans l’Exode, Dieu décide d’en finir avec son peuple qui devient idolâtre «Ma colère va s’enflammer contre eux et je vais les exterminer.» (Ex32, 10) Mais Moïse intercède pour son peuple et Dieu reprend sa parole «Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple.» (Ex32, 14) Par la prière de Moïse, Dieu sauve son peuple et son salut va de génération en génération. Les idoles de l’homme ne sont pas disparues. Ce qui nous détourne de notre Seigneur est toujours autour de nous. Nous devons faire attention pour éviter que d’autres qui ne sont pas Dieu, deviennent le fondement de notre existence ou la finalité de notre vie. Une vie qui ne finit pas en Dieu devient une vie ratée, une vie perdue. Jésus est venu dans le monde pour qu’aucune vie ne soit perdue. C’est ce que saint Paul révèle à Timothée «Le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.» (1Tm1, 15) Pour cela saint Paul nous invite tous à rendre grâce au Seigneur «Au roi des siècles, Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles. Amen.» (1Tm1, 17)   
                L'Évangile de ce dimanche nous montre que Jésus réalise la volonté de Dieu de sauver tous les hommes. Il s’approche de ceux que la société condamne ou ignore et il est critiqué pour cela par des pharisiens «Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux» (Lc15, 2) Jésus ne cache pas sa mission qu’il exprime dans les paraboles de la miséricorde de Dieu qui cherche ceux qui sont perdus dans le monde. Comme une brebis sur cent ou une drachme sur dix retrouvée fait la joie de son propriétaire, à plus forte raison, un fils perdu et retrouvé fait le bonheur de son père. Étant fils de Dieu par le baptême, rester en communion entre nous et avec Dieu, cela fait la joie de ce dernier.
               Actuellement certains chrétiens se gardent de parler du péché ou de se confesser. Il y a même ceux qui pensent que le péché n’existe pas, parce que l’homme est libre dans ses actions. Il y a aussi ceux qui n’acceptent que les ‘gros péchés’ comme assassinat, viol, terrorisme, etc. Certains comportements  de l’homme comme l’idolâtrie, sont considérés normaux ou naturels. Ne pas reconnaitre ce qui plait à Dieu est un signe d’incrédulité. Le péché existe, certains faits, pensées et comportements nous séparent de Dieu et des autres. Mais il ne faut pas devenir comme certains pharisiens qui ne voyaient le péché que dans les autres. Un chrétien ne se fait pas juge des autres, il doit voir d’abord si dans son cœur, sa relation avec Dieu et avec le prochain est correcte. Il ne nous a pas donné de voir le péché dans l’autre mais en nous-mêmes. Devant Dieu, chacun est d’abord responsable de soi-même et non des autres.
               Penser à un Dieu insensible à ce que nous sommes n’est pas une attitude chrétienne. Notre Dieu  est en recherche de celui qui est loin de lui. Dieu pense toujours à ceux qui l’ont abandonné, il aime ceux qui ne l’aiment pas, il souffre parce qu’une seule de ses brebis lui donne du souci. Souvent cette brebis c’est l’un de nous. Jésus dit «Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit plus que pour quatre vingt dix neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.» (Lc15, 7) Dieu est joyeux de pardonner et de sauver. En Dieu, c’est Jésus qui nous sauve et nous pardonne car il ne sait pas condamner. Il nous dit toujours «Je ne suis pas venu pour condamner le monde mais pour sauver le monde.» (Jn12, 47)
               Jésus n’a pas dit que le péché n’existe pas, que le mal n’est pas mauvais. Il s’est approché des pécheurs non pour leur dire qu’il n’y a pas de problème mais pour leur montrer que la miséricorde de Dieu ne les abandonne pas. Il suscite en eux la joie de la conversion, de revivre leur relation avec Dieu et avec le prochain. Il nous montre donc cet amour de son Père mais aussi l’urgence de notre vraie conversion. Puisque c’est Dieu qui prend le devant dans notre conversion, profitons de sa miséricorde tant qu’il n’est pas encore trop tard. Donnons de la joie à Dieu de nous retrouver quand il nous appelle auprès de Lui.