23ème Dimanche TOC — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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23ème Dimanche TOC

Jésus nous donne tout, il est la source de la vraie sagesse qui sauve tous les hommes.

Ce dimanche nous appelle à l’attachement inconditionnel à Dieu, c’est lui qui nous donne tout, il est la source de la vraie sagesse qui sauve tous les hommes. Cette Sagesse est l’Esprit Saint sans lequel vivre le vrai amour et la foi en Jésus deviennent vains.

               Un sage-croyant de l’Ancien Testament nous parle de notre limite à découvrir les intentions de Dieu, c’est-à-dire ses projets, ses décisions ou sa volonté. «Qui peut comprendre les volontés du Seigneur?» (Sg9, 13) Personne ne peut découvrir la volonté de Dieu par son propre effort, c’est Dieu lui-même qui nous la communique. Notre déficience se manifeste dans nos raisonnements mesquins c’est-à-dire faibles, incomplets, insuffisants et dans nos pensées instables, contradictoires et passagères. Outre nos pensées limitées, nous sommes mortels. Pour faire de meilleures choses, il nous faut un complément qui vient d’en haut. Nous sommes donc insuffisants, nous avons besoin de bons conseils des autres, d’être accompagnés dans nos projets, d’écouter la parole de Dieu. Ainsi nous pourrons apprendre à plaire à Dieu et être sauvés (Voir Sg9, 18).

               Personne ne peut régler seule ses problèmes. Saint Paul dans sa lettre à Philémon veut réconcilier ce dernier et son ancien esclave Onésime. Philémon était un riche habitant de Colosse, converti au christianisme par saint Paul avec qui il avait noué une relation d’amitié. Il avait un esclave, Onésime, qui lui a volé une forte somme d’argent. En prison de Rome, cet esclave a rencontré saint Paul qui l’a converti au christianisme et il le considère comme son fils «Mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ.» (Phim 10) Saint Paul juge qu’Onésime a fait pénitence de son geste malhonnête ainsi il peut retourner chez son maître et vivre avec lui. L’Apôtre intervient pour que Philémon reçoive de nouveau son esclave «Si donc tu estimes que je suis en communion avec toi, accueille-le comme si c’était moi.» (Phim 17) Pour saint Paul, une solution chrétienne peut régler nos conflits. La foi chrétienne est un surplus de ce que nous sommes réellement. Elle nous permet de bien témoigner de l’amour au milieu de nous.

                On ne devient pas disciple de Jésus Christ sans être initié par lui ou par quelqu’un qui l’a connu. Les premiers chrétiens ont été initiés par Jésus Christ lui-même. Dans l’Évangile, il donne une série de conseils à la foule qui le suit pour devenir ses disciples. Au départ, ceux qui suivaient Jésus n’étaient pas des disciples mais une simple foule «De grandes foules faisaient route avec Jésus.» (Lc 14, 25) Il faut passer de la foule qui suit Jésus pour devenir ses disciples. On ne naît pas chrétien, on le devient. Jésus expose les conditions par lesquelles on devient son disciple. Il semble donc exigeant et difficile d'être un véritable disciple de Jésus. Si nous tenons compte de son enseignement, les vrais chrétiens seront peut-être peu nombreux. Mais Jésus ne veut pas imposer son style de vie, il nous le propose «Si quelqu'un veut venir.» (Lc14, 26) Il laisse à notre volonté le pouvoir de le suivre ou d'arrêter de le suivre. Il veut que nous nous engagions sans aucune forme de contrainte interne ou externe dans notre choix de le suivre.

               Dans l’Évangile, Jésus révèle trois conditions pour être son disciple: d’abord un arrachement affectif «Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et mêmes à sa propres vie, il ne peut pas être mon disciple» (Lc14, 26) Il demande un détachement de tout ce que l’on a de plus cher selon la chair, y compris soi-même. Il faut venir d’une autre planète pour exiger un tel arrachement afin d’attirer les gens à son idéal de vie. Il faut bien comprendre Jésus pour ne pas confondre ce qu’il dit. Il s’agit de le préférer à notre propre vie : un détachement radical de soi-même et non à briser égoïstement toutes nos relations humaines  les plus sacrées comme l’amour filial, conjugal, et fraternel. Jésus nous montre que lorsqu’ on l’aime vraiment nos relations prennent un autre degré. 

               La deuxième condition pour suivre Jésus Christ est de porter sa croix. C’est-à-dire accepter les souffrances inhérentes au détachement de soi et à l’attachement à Jésus. «Celui qui ne porte pas sa croix (…) ne peut pas être mon disciple.» (Lc14, 27). Il nous appelle à le suivre dans nos joies et nos peines.

             La troisième condition est de pouvoir s’asseoir. «Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout?» (Lc14, 28) Suivre Jésus n’est pas un jeu d’enfant, il faut pouvoir aller jusqu’au bout. Beaucoup de chrétiens abandonnent le chemin de la foi dont ils ont bien pris le départ. On dit que la défection en cours de route est pire que de n’avoir jamais commencé. On peut rencontrer des difficultés au cours de la route, mais elles doivent être vaincues.

               Que faire ? Il faut savoir que suivre Jésus est un don que nous devons accepter avec joie. Il nous faut aussi un détachement dans nos affections, dans nos attirances pour un plus grand amour à Dieu et à notre prochain. Suivre Jésus demande un dépouillement radical. Il faut savoir que Jésus offre tout ce qu’il nous faut pour le suivre. Ne refusons pas son offre.