34ème Dimanche TOC — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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34ème Dimanche TOC

Le royaume de Dieu est différent des royaumes de ce monde. C'est un royaume de justice, d'amour et de paix. Célébrer la royauté de Jésus Christ nous exhorte au service des plus démunis.

Ce dimanche nous méditons sur la royauté de Dieu et de son Fils Jésus. Le royaume de Dieu est différent des royaumes de ce monde. C'est un royaume de justice, d'amour et de  paix. Célébrer la royauté de Jésus Christ nous exhorte au service des plus démunis.

Au début de la royauté en Israël, le roi servait le peuple et prenait soin de lui, il était le représentant de Dieu. Il avait donc pour mission de maintenir l'alliance de Dieu avec son peuple. David fut le modèle de la royauté en Israël. «Tu seras le berger d’Israël mon peuple, tu seras le chef d’Israël.» (2Sam 5, 2) Le royaume de Dieu ne veut pas asservir une personne, mais servir tout le monde dans la justice et dans la paix. Notre monde devient de plus en plus un monde injuste, violent, égoïste, indifférent et intolérant. Tout cela est une honte pour tous ceux qui confessent le nom de Dieu et une insulte à son amour. Malgré ce constat dramatique, le royaume de Dieu ne disparaît jamais, il est vivant parmi les pauvres qui partagent, parmi les petits qui connaissent leur petitesse et la grandeur de Dieu, parmi les humbles qui reconnaissent que Dieu existe avant tout, parmi les sages qui vivent dans la simplicité et dans l'amour de Dieu. Saint Paul nous dit que nous sommes héritiers de ce royaume grâce à Dieu car «Il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé, en lui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.» (Col1, 13-14) Accepter que Christ devient le roi de l'univers, c'est laisser nos cœurs illuminés par lui et que nos préoccupations suivent son influence. Que la lumière du Christ illumine donc notre communauté afin de vivre la fraternité, la communion et l’espérance des enfants de Dieu !

La royauté du Christ ne fait pas l’unanimité. Elle est acceptée par certains et niée par les autres. Dans l’Évangile les voix dominantes sont de ceux qui rejettent sa royauté «Qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l´Élu» (Lc23 ,35), «Si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi-même!» (Lc23, 37) Cette royauté de Jésus qui dégoute toute une foule qui ne comprend plus rien. Cette foule a attendu un Sauveur, un Messie royal, un nouveau David qui vaincra tous leurs ennemis et qui deviendra un lieutenant de Dieu. La voilà découragée et douloureuse en elle-même. Une seule voix se lève pour confesser la royauté de Jésus mais elle est celle d’un vaux-rien qui est condamné avec lui qui tente ses dernières chances «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.» (Lc23, 42) Pourtant cette voix devient celle de plusieurs hommes et femmes découragés et sans avenir, qui se refugient en Jésus. Comme le prophétisait Siméon, Jésus a toujours été le signe de contradiction. Devant Lui, l’humanité se divise en deux bandes, une qui croit en lui et une autre qui le condamne. En tout cas, ses disciples croient fermement en la révélation de la croix «Celui-ci est le roi des Juifs.» (Lc23, 38) Jésus est un roi unique qui promet le salut à un criminel qui lui demande avec une simple prière «Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton royaume.» (Lc23, 42)

Jésus est un Roi de l’Univers très étrange: son trône est la croix, sa couronne est un buisson d’épines, son investiture royale est un titre de condamnation à mort clouté au-dessus de sa tête «Celui-ci est le roi des juifs» (Lc23, 38), ses témoins, les deux larrons condamnés avec lui. Son premier acte après son investiture fut la canonisation du pécheur qui reconnait son innocence «En vérité, je te le dis, aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le paradis.» (Lc23, 43) Il est le roi des pécheurs convertis. Par conséquent, son message change notre vie et notre monde, son contact avec le voleur de la croix a transformé ce dernier en héritier du paradis. La foi en Jésus, nous donne une nouvelle vie, une nouvelle chance, une espérance éternelle, une grâce du paradis. Je ne sais pas si vous connaissez un auteur italien appelé Giovanni Papini (1881-1956), il a été un nationaliste anticlérical et défenseur de l’athéisme pendant plusieurs années. Après cette longue période d’insulte contre l'Église, le christianisme et Jésus, il s’est converti au catholicisme où il a reçu une grâce d’une foi forte en Jésus. Il a écrit un magnifique ouvrage sur la vie du Christ «Storia di Cristo» traduit en anglais The life of the Christ. Jésus est un roi qui n’a pas peur d’introniser les autres rois car «Il a fait de nous un peuple de rois.» (Ap1, 6)

Où trouver Christ-Roi pour lui dire que nous voulons confesser sa royauté? D’abord, il est présent dans sa Parole, dans les Sacrements et en particulier dans l’Eucharistie. C’est pour le rencontrer que nous nous réunissons autour de l’Eucharistie et que nous écoutons ensemble sa Parole. Il est aussi présent dans son Eglise, c’est-à-dire dans la communauté des croyants, de ceux qui se réunissent en son nom, dans ces ‘deux ou trois’ qui partagent la même foi et s’efforcent de partager la même prière, la même entraide, le même amour des autres.  Enfin il est présent en tout homme avec qui nous tissons un lien d’amour, avec qui nous partageons ne serait-ce qu’un verre d’eau, une visite à l’hôpital ou en prison. Il est présent surtout dans les pauvres, les petits, les démunis, tous ceux qui souffrent. Que tous les hommes reconnaissent la royauté du Christ et de son sacrifice pour espérer en lui une vie éternelle et heureuse. Au soir de notre vie, il dira à chacun de nous «Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le paradis.» (Lc23, 43)