2ème Dimanche TO C 2019 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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2ème Dimanche TO C 2019

Après les fêtes de Noël, nous retournons dans le temps ordinaire de l’année liturgique...

 Nous trouvons Jésus au cœur des événements humains. Il est omniprésent, il n’est plus limité dans l’espace et dans le temps. Il faut l’inviter dans notre vie de chaque jour pour porter le bonheur dans tout ce que nous entreprenons. Une vie sans Jésus est une lutte perdue, sans quelqu’un pour nous faire sortir de tout ce qui nous dépasse humainement. Jésus et Marie portent un souffle nouveau dans nos familles et dans l’Église.

Le prophète Isaïe annonce un temps nouveau pour Jérusalem. Ce temps est l’œuvre de Dieu qui veut rétablir la justice et manifester sa gloire. Après l’exil, Jérusalem n’était qu’une ruine, la ville était détruite, l’idéal d’autrefois avait disparu, il n’y avait plus l’orgueil du peuple choisi. Le peuple était réduit au petit reste qui devait peiner pour faire démarrer les secteurs de la vie. Isaïe prononce les paroles qui redonnent la force et l’espérance. Pour le prophète tout n’est pas terminer, la résurrection de Jérusalem est possible «On ne t’appellera plus la ville abandonnée, on ne nommera plus ton pays «la terre dévastée.» on t’appellera au contraire «Plaisir du Seigneur» et l’on nommera ta terre «la bien mariée.» Car tu seras vraiment le plaisir du Seigneur, et ta terre aura un époux.» (Is 62,4). Le temps à venir est donc celui de la paix, de la joie, et de la gloire. Nous ne devons pas perdre l’espérance malgré ce qui passe dans le monde et dans l’Église. Le mal n’aura pas le dernier mot. C’est l’amour qui triomphera pour «Guérir toutes les blessures et faire tomber toutes les armures» comme le dit la belle chanson de Johanne Blouin.

Mais ce temps paradisiaque demande que chacun y mette du sien, il ne viendra pas du hasard mais de l’effort de chaque homme et chaque femme. Il demande une humanité unifiée où chacun remplit sa fonction en vue du bien commun. C’est ce que saint Paul exhorte aux Corinthiens en leur rappelant que chacun a reçu un don ou une grâce de l’Esprit Saint pour le bien de tous. Ceux qui sont du Christ vivent en concertation pour témoigner leur unité spirituelle. Les divisions au sein d’une communauté est un signe que la vie en Jésus n’a plus encore sa place. Faisons présente la vie de Jésus en nous en vivant la complémentarité et la communion.    

Il y a quelques jours, l'Église a célébré la fête de l'Épiphanie du Seigneur ou de la manifestation de Dieu. L’Évangile d’aujourd’hui a la marque de la manifestation de Dieu en Jésus de Nazareth qui montre sa gloire devant ses disciples. Jésus est invité dans un mariage à Cana. Un mariage dans une société traditionnelle était une célébration importante où les gens se retrouvaient en famille pour partager un repas, prendre un verre et parler. Il était donc un festin de tout un peuple, celui qui manquait à cette fête encourait une excommunication familiale ou sociale. On pense que Jésus était un proche parent de celui qui a organisé la fête de mariage à Cana. Il ne pouvait donc pas s’absenter car il respectait des lois ou des coutumes familiales et sociales. Être chrétien ne nous fait pas des citoyens de seconde catégorie mais des citoyens ordinaires. Nous sommes les premiers à respecter les valeurs sociales de fraternité, de liberté et de justice.

Quand Jésus est avec nous, il intervient pour que tout se passe bien. A cana tout allait bien jusqu’ à ce qu’on remarque qu’il n’y avait plus de vin. Pensez à la honte des mariés si le vin manque dans une réception de leurs amis le jour de leur mariage. Tout le monde parle d’eux et on se souvient toujours de ce mariage où le vin a manqué. Jésus ne veut pas que quelque chose perturbe notre vie et notre famille. Jésus est informé par sa Mère Marie qui Lui dit tout simplement «Ils n’ont plus de vin.» (Jn 2,3) Dans cette parole de Marie nous y trouvons son intercession auprès de son Fils. Elle voit notre monde et elle reste très sensible en voyant tant de souffrances, de haines, d’inimitiés, d’injustices. Elle s’adresse toujours à son Fils dans les mêmes termes «Ils n’ont plus d’amour; ils n’ont plus de joie; ils n’ont plus de paix; ils n’ont plus de justice.» Elle connaissait son Fils et elle dit tout simplement qu’ils n’ont plus de vin. Nous connaissons déjà le résultat, Jésus a fait un miracle et il a changé l’eau en vin. Dans notre vie, nous nous trouvons souvent dans des circonstances où ce qui manque est très important: le vin de la santé, le vin de la paix familiale, le vin de l'amitié, le vin de la joie, le vin de l'espoir, le vin de l'illusion, etc. Si nous ne sommes pas concernés, ne disons jamais que cela n'est pas notre problème. Au contraire, faisons comme Marie et informons ceux qui peuvent faire quelque chose.

Ce n'est pas par hasard que Jésus a commencé sa vie publique par une célébration du mariage. La famille est le point de départ de la vie. Une personne qui n'a pas de famille n'a rien. Celui qui a une bonne famille a tout. La famille est le berceau de la solidarité, de l’union, de la vie, de la communion et de l’amour. Quand la famille va bien, la société devient bonne aussi. Mais aujourd’hui, la famille est confrontée par plusieurs difficultés entre autres le divorce, l’avortement, l’euthanasie, l’irresponsabilité parentale quant à l’éducation des enfants, l’abandon des personnes âgées, etc. Marie voit tout cela et elle dit à Jésus «Ils n’ont plus de bonheur.» Offrons à Jésus l’occasion de multiplier ses grâces sur nos familles pour faire d’elles une véritable Église où son amour surabonde pour toujours.

 En ce dimanche, rendons grâce au Seigneur qui nous a donné sa Mère, la Vierge Marie. Dans cet Évangile de Cana elle devient un grand modèle de solidarité, demandant à Jésus d'aider ses amis qui n’ont plus de vin. Que Jésus ne manque pas dans nos célébrations familiales de mariage, de baptême, d’anniversaire, etc. Avec Jésus et Marie la joie ne peut pas manquer dans notre vie et dans nos familles.