6ème Dimanche TOC 2019 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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6ème Dimanche TOC 2019

Ce dimanche la Parole de Dieu nous parle des béatitudes mais aussi elle nous met en garde pour ne pas rater la vie heureuse en Dieu et tomber dans la malédiction.

 La vie en Dieu c’est un choix personnel. Si l’homme est bien informé il fait un choix excellent, sinon il se met dans une vie triste et malheureuse. Choisissons Dieu pour vivre heureux sous sa protection. 

La foi juive présente l’existence humaine comme un choix entre deux routes opposées, celle qui conduit au bonheur, à la prospérité, à l’aisance et à la vie suite à l’obéissance de la loi du Seigneur, et celle qui conduit à la tristesse, au malheur et finalement à la mort. La vie qui conduit à la mort est la conséquence de celui qui ne respectait pas la loi divine. Le prophète Jérémie rappelle au peuple de Dieu ce qui assure la réussite d’une existence «Béni, l’homme qui compte sur le Seigneur: le seigneur devient son assurance.» (Jr 17,7) Pour le prophète Jérémie, quelqu’un qui met sa confiance en ce qui n’est pas Dieu se condamne à une vie stérile mais celui qui s’ouvre au Seigneur et à son amour, il choisit le bonheur et il est «Pareil à un arbre planté au bord de l’eau qui pousse ses racines vers le ruisseau, il ne sent pas venir la chaleur, son feuillage est toujours vert; une année de sécheresse ne l’inquiète pas, il ne cesse de fructifier.» (Jr 17,8)

            Dans l’Évangile, Jésus revient sur cette existence heureuse évoquée par le prophète Jérémie. Il adresse son message à une multitude de gens qui l’attendaient, des juifs et des non-juifs qui virent de la Judée et de Jérusalem, et de Tyr et de Sidon. Il y avait aussi les apôtres et ses disciples. Pour l’évangéliste Luc, Jésus leur parle de ces quatre béatitudes: heureux les pauvres, les pleureurs, les affamés et les persécutés. Pour lui, les premiers bienheureux sont les pauvres. Les riches qui ne sont pas déclarés bienheureux sont ceux qui sont préoccupés jour et nuit pour les choses purement matérielles sans penser à l’amour, à la solidarité, à la justice, à la paix. Ce sont encore ceux qui ne voient pas le devoir de partager avec ceux qui n’ont rien socialement. De l’autre côté, il ne faut pas comprendre les pauvres dans un sens purement matériel mais aussi spirituel. La personne qui se sent pauvre, qui ne compte que  sur  le Seigneur son Dieu, est heureuse. Celui qui a faim et soif de justice, qui sait pleurer pour ses fautes et ses péchés; celui qui est insulté à cause de sa foi en Jésus est aussi heureux.

Dans cet Évangile Jésus ne proclame pas seulement ceux qui sont bienheureux, il cite aussi ceux qui ont placé leur bonheur sur ce qui est mondain. Ce sont ceux qui se sentent comblés, qui sont rassasiés, qui jouissent de la vie sans se soucier de la tristesse des autres et ceux qui se contentent de pseudo-louanges de ceux qui les profitent. Les paroles dures que Jésus leur dit n’est pas pour les condamner parce qu’il n’est pas venu pour condamner mais pour sauver. Tout simplement Jésus les appelle à la conversion afin de découvrir le vrai bonheur. Ne pensez pas que les propos de Jésus ne les ménagent pas. Si nous regardons la façon dont beaucoup de gens s’enrichissent actuellement, nous remarquons que la richesse est parfois la conséquence de nombreuses injustices. Combien de familles ne s’entendent pas à cause de l’héritage et  surtout de l’argent? Jésus qui veut le bonheur de tous les enfants de Dieu ne peut pas, ne pas dénoncer ce qui provoque cette situation.

Jésus nous propose ce qui lui a donné le bonheur. Il n’est pas comme des pharisiens qui proposaient aux autres ce qu’ils ne pouvaient pas accomplir. Il prêchait les Béatitudes et il les pratiquait. Toute la vie de Jésus a un sens de pauvreté, de compassion pour ceux qui pleurent. Il a souffert et il est mort sur la croix au nom de la justice, de la paix et du royaume de Dieu. Il est le centre, la référence et le sujet des Béatitudes. Elles sont sa carte d'identité qui caractérise sa vie. Durant toute son existence terrestre, il a vécu les béatitudes qu’il propose à l’homme. Il est aussi la vie éternelle, résultat d’une vie de béatitudes. Ne cherchons pas la félicité là où elle n’est pas, cherchons-la en Dieu, le seul capable de satisfaire tous nos désirs.

            Essayons de voir ce que le monde peut nous promettre: l'argent, la renommée, le pouvoir mais tout cela n'apporte pas le vrai bonheur. En général, derrière ce que le monde offre, il y a l'angoisse, les guerres, la jalousie, l’envie, la mort et toutes sortes de maux dont souffrent nos sociétés. Pour un chrétien, le vrai bonheur consiste à aimer Dieu et son prochain. C’est donc mettre en pratique le commandement d'amour que le Seigneur nous a donné: «A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples: à l’amour que vous aurez les uns pour les autres.» (Jn 13,35). La foi en Jésus doit nous conduire au vrai bonheur car comme le dit saint Paul dans sa lettre aux chrétiens de Corinthe «Si nous avons mis notre espérance en Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes» (1Co 15,19).