Rencontre des christophores — 24. Paroisses du Tonnerrois

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Rencontre des christophores

Des chrétiens visitent d'autres chrétiens....
C'est bien ce que veulent faire ceux qui sont attentifs aux malades de nos communautés ou aux personnes que l'âge ou la fragilité momentanée de la santé tiennent à l'écart de nos messes dominicales.
Ils agissent dans le cadre du S.E.M (Service évangélique des malades)
On les appelle aussi "christophores"

Il y a bien longtemps que nous y pensions tous: rassembler ceux qui visitent les malades et portent la communion à domicile, en EHPAD ou à l'hôpital.... et susciter l'attention d'autres chrétiens à ceux qui ont disparu de nos rassemblements communautaires.


Jeudi dernier dernier, quatorze personnes se retrouvèrent donc pour faire le point, autant matériel que spirituel.

C'était l'occasion de nous redire que c'est le lien avec l'eucharistie et tout autant avec la communauté, que les christophores servent.
«La participation la plus parfaite à la célébration eucharistique consiste à recevoir la communion sacramentelle au cours de la Messe(…)
Cependant, il convient que les fidèles empêchés d’assister à la célébration eucharistique de la communauté soient fréquemment réconfortés par l’eucharistie, et qu’ainsi ils se sentent unis non seulement au sacrifice du Seigneur, mais aussi à cette communauté et soutenus par l’amour de leurs frères. (…)
L’évêque peut permettre aux prêtres responsables d’une assemblée de désigner une ou plusieurs personnes pour les aider tel jour à donner la communion à l’église ou pour aller porter la communion aux malades »

Le service des malades est à voir comme un service d'Eglise et pas seulement un acte de générosité. Il est souvent laissé à l'appréciation des fidèles. Mais le souci qu'un prêtre ou une EAP peuvent en avoir, rappelle cette dimension du service communautaire. Il encourage également une "stabilité " de ce service. On constate en effet que les visiteurs ont souvent des liens de parenté avec le  malade... et que leur service cesse lorsque la personne décède... On pourrait parler de "chistophores éphémères" ou "occasionnels".

La formation est aussi gage de stabilité par l'approfondissement qui est proposé, la relecture qui est faite. On comprend alors que cette mission n'est jamais finie.

Après avoir rappelé l'importance du partage de la Parole et les dérives à éviter, nous avons pu redire le bien qu'il peut y avoir de vivre ce service en équipe:

  • pour être l'Eglise, "envoyés deux par deux"
  • pour éviter les interruptions de visite lors des vacances
  • pour former d'autres bénévoles
  • pour se transmettre la connaissance ou l'identité des malades

Pour toutes ces raisons et malgré les difficultés (se donner un temps commun, trouver un compagnon de visite...), l'action en équipe est toujours judicieuse.

Un envoi en mission chaque dimanche, à la fin de la messe... ou une fois par an de toute l'équipe réunie, sont deux moyens pour faire connaître ce service et pour tisser ces liens d'équipe.

Remarquons que l'attention aux gens qui « disparaissent »  de nos messes est souvent peu développée et se heurte à quelques obstacles.

  • sentiment de déranger de la part des malades
  • habitude prise d’aller à la messe épisodiquement, du fait de la dispersion rurale et des calendriers
  • sentiment d’indignité ou d’incapacité de la part d’éventuels christophores

Enfin, une plaquette diocésaine existe... Et "Prions en Eglise " permet de renouveler les rites qui entourent ces visites à domicile pour donner la communion.

   

Merci à ceux qui sont déjà à l'oeuvre et à ceux qui venaient pour se renseigner et recommencer à visiter nos malades.