Formation liturgique des animateurs et lecteurs en Tonnerrois
L'après midi s'ouvrait à tous les lecteurs... pour une introduction à la Parole de Dieu, selon le Concile Vat II... et une mise en situation à l'église.
Il est toujours bon de prendre le temps de se former pour rendre service, rendre un "meilleur service", c'est à dire un service qui nous fasse grandir dans la foi et un service qui aide nos assemblées à vivre de cette foi.
C'est pourquoi l'EAP de la Paroisse St Robert a fait appel à Julien GOYET pour une formation, Samedi 29 Septembre.
Le matin était tourné vers les animateurs.
Après nous avoir rappelé le sens du mot "liturgie", l'action au service d'un peuple... Julien précisait que c'est autant l'action de Dieu pour ce peuple, que la réponse de ce peuple tourné vers Dieu. Les animateurs ont bien noté les conséquences qu'ils devaient en tirer dans l'animation de nos messes.
Le Concile insiste pour que ce peuple soit dans "une attention active"; il ne s'agit pas d'un simple affairisme des membres de nos assemblées, mais les animateurs auront à coeur de favoriser une participation active, consciente et fructueuse de tous.
L'enjeu est grand: c'est celui de la tradition de la foi... selon cette maxime "lex orandi, lex credendi".
L'assemblée prie par les mots, par le chant, par les gestes et les atitudes.... et même par le visuel...
L'animateur doit pouvoir recourir à toutes ces expressions de la foi, pour que l'assemblée, dans sa diversité, prie.
Ce peuple devient ainsi le Corps du Christ, selon 3 fonctions:
- Ce peuple répond à la convocation de Dieu
- Ce peuple se met à l’écoute de la Parole de Dieu, en prenant part aux prières, à l’écoute de la Parole et aux chants
- Ce peuple assiste et participe au don du Seigneur, en communiant
Pour l'animateur, son service aura 3 buts:
- préparer les célébrations liturgiques : musique et chants
- guider et soutenir l’assemblée : par le chant et une présence
- mener les chants mais en laissant le peuple chanter
Julien termine son topo sur les 4 parties de toute messe.
Avant que nous nous transportions à l'église pour une mise en situation.
télécharger le document de formation
L'après midi voit arriver une trentaine de lecteurs pour une deuxième temps de formation.
Le P. Bégin resitue la Parole de Dieu dans la liturgie.
Remarquons qu’il pourrait paraître curieux à l’oeil extérieur de parler de « Parole de Dieu » à propos de ce moment de la célébration on nous allons lire un texte.
De fait, il est bon de s’arrêter sur le vocabulaire utilisé généralement, notamment par les documents du dernier concile. Pour désigner les livres inspirés par l’Esprit Saint, on parlera indifféremment
- « d’Ecriture Sainte »
- ou de « Parole de Dieu »…
… en veillant à éviter toute confusion des termes et réalités : ainsi on dira qu’on fait la « lecture des Ecritures Saintes » et qu’on réalise la « célébration de la Parole de Dieu ».
Rappelons que le dernier Concile Vatican II a consacré deux textes à la Parole de Dieu et/ou sa célébration.
- La constitution « Dei Verbum »
- et la constitution « Sacrosanctum Concilium »
La remarque n’est pas sans conséquences quant à ce service liturgique des lecteurs.
C’est par la parole que Dieu crée, donne la vie et se révèle…
La parole donne à imaginer…
Contrairement à l’image qui capte l’attention, la parole entre chez l’autre avec plus de respect.
C’est pourquoi, il est bon de laisser les livres pour écouter la Parole de Dieu :
soit en se laissant conter les Ecritures saintes
soit en refermant le livre et en méditant (par le silence ou dans l’homélie)
La lecture des Ecritures continue dans ce « silence sacré » et la méditation !
Parler et non lire.
Ou lire sans emphase pour servir l’annonce de la Parole de Dieu
Les « Ecritures » se lisent… la « Parole de Dieu » se donne à entendre et s’écoute.
Dans la liturgie, les « Ecritures » redeviennent pour ainsi dire « Parole de Dieu » ; si bien qu’elles produisent du neuf, sans cesse.
Il s’agira donc de veiller à prêter sa voix pour que Dieu parle encore et aujourd’hui.
C’est une spiritualité "à la Jean Baptiste" : Jean était la voix, Jésus la Parole. L’un a préparé l’accueil de l’autre.
Avoir lu pour soi-même avant de lire pour les autres.
Le lecteur ne doit pas s’exclure de l’écoute, même pour se concentrer sur cette lecture.
Il est autant accueillant du message de Dieu que les auditeurs.
Pour ce faire il peut lire le texte avant. Non seulement pour s’exercer mais pour écouter cette Parole de Dieu et la faire sienne.
Nous finissons l'après midi à l'église, pour le gestuel et la prise de parole qui conviennent à tout service de la Parole de Dieu.
